• « L’amour » comme vérité de ma vie

    Ceux qui découvrent « l’amour du Christ », ne peuvent qu’aller plus loin sur le chemin de liberté. Peut-être même est-ce par la gravité de la difficulté à surmonter nos aspérités, nos nœuds pulsionnels obscurs, ou encore dans une extrême difficulté à vivre que se découvre ce qui, à d’autres moins éprouvés, demeure voilé. Prenons par exemple Paul dont la violence du fanatisme contre le Christ et les chrétiens s’exerce.

    C’est à cause de cela que, découvrant « l’amour du Christ », il ne peut qu’aller plus loin sur le chemin de liberté entrant même en conflit avec d’autres piliers du christianisme primitifs, plus timorés. C’est parce que fasciné plus que d’autres par la perfection selon la loi qu’il lui faut dégager la liberté de l’homme nouveau, où le règne de la loi cesse. C’est parce qu’il est violence prise dans le faux remède de la culpabilité infinie, qu’il parle si fortement de « l’agapè », « l’amour » et qu’il annonce la fin du péché.

    Mais il reste Paul, comme chacun de nous, marqué de son passé, de ses épreuves et de ses impasses. C’est par et à travers ce qu’il doit combattre en lui, que ce qui se dit par lui prend une force exceptionnelle. Ce qui commande tout Paul, ce qui commande chaque « découvreur » c’est la nécessité de l’Evangile dont la substance est précisément la bonté, la charité : la nécessité de l’amour.

    L’amour du Christ. Croire au Christ et l’aimer. C’est par cette relation au Christ que notre vie peut être, indissociablement, amour du Dieu qui s’est manifesté en lui et amour de notre prochain, fût-il ennemi : aimons comme il nous a aimés le premier. Langage usé à fond d’avoir trop servi. Pourtant, dès qu’on l’entend avec attention, ce langage est tout sauf banal. Ce que le Christ propose à l’homme et lui indique comme le vrai chemin de la vie, ce n’est rien moins que changer son désir. Au lieu de chercher satisfaction et plaisir, se faire don : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » Au lieu de prétendre se tenir en soi-même, n’exister que par un autre : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » Au lieu de mesurer sa demande à la dure réalité, croire à l’amour fou de Dieu : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, vous le recevrez. ». Par le Christ, pour qui découvre relation juste avec lui, s’ouvre le chemin de vie.

    La puissance de la Parole.

    Cette parole est plus vaste que les mots, elle les précède et les porte. Pour défaire ou vaincre la force de mort, elle ne peut que parler avec puissance. Elle dit : A travers dons et épreuves, naissances et morts, t'est donnée la vie. Tu connais l'amour dont tu viens, tu le sais par ce souffle de vie qui t'anime mais que tu ne domines pas, par cette vérité qui t'est donnée comme pain quotidien. Tu n'en as jouissance que par l'amour que tu donnes. Alors, aucune emprise ne peut te séparer de la joie d'être né. La parole qui parle à pleine force est affrontée à ce qui se cache de mensonge et détresse derrière l'ordre des choses et le courant de la vie. C'est pourquoi cette parole "l'Evangile", annonce, exige ce qui est perçu comme l'impossible : vivre par amour, sans être régi par la violence.

    Suzanne Giuseppi Testut - ofs

     

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  • Suite et fin - III - « Péché », culpabilité, béatitude du ciel 

    Suite et fin - III - « Péché », culpabilité, béatitude du ciel - SuzanneLa fin commencée de la déviance - cette nouvelle naissance par « l’amour » - peut paraître paradoxalement comme transgression majeure.

    L’intervention du Christ thérapeute peut-elle être refusée ? Elle introduit le trouble et ébranle l’équilibre illusoire. Par ce qu’elle opère, elle met en cause toutes les évidences. Celle de la loi car la loi y paraît faite pour l’homme et non l’inverse (Mc 2, 27) ; elle n’a vérité que par ce qui la dépasse et en un sens y met fin ; et l’homme libre est juge de sa vie : « L’homme spirituel juge de tout et n’est jugé par personne » (1 Co 2, 15). Scandale, et scandale encore que les transgressions passées soient renvoyées à rien ! Les évidences de la violence établie ; aucun pouvoir, même grandiose, n’en sort indemne ; les arrangements de la violence n’y ont aucune place. Avec la fin commencée de la déviance, ce sont toutes nos fureurs et nos lois compromises avec elles, qui se trouvent menacées. Ainsi, peut-on comprendre que la thérapie proposée par le Christ provoque des résistances. On tient aux évidences acquises, chacun à sa place, et plutôt mon mal que j’ignore que cet arrachement où tout change.

    La satisfaction d’un désir interdit peut servir de prétexte. Le refus de l’intervention du Christ peut aussi prendre forme d’une défense de la loi, de l’ordre, de la raison, contre ce qu’on juge subversion, confusion, folie. Refus et défense se lient alors secrètement puisque défendre l’ordre est ici refuser ce que nous avons nommé « amour », c’est-à-dire répéter par ce refus la déviance initiale. Refus tragique et redoutable puisqu’il redouble et scelle ce qui est au principe de toute faute et toute culpabilité. La dureté, l’accusation, la colère, venant du Christ, ne sont point l’attitude première envers l’homme, fût-il, aux yeux de tous, le pécheur, le coupable (ainsi la femme adultère, Jn 8, 1-11). Autant Jésus est d’une bienveillance et patience infinies envers ceux qui, simplement, souffrent ou sont pris dans les filets de leur « péché », autant, pour les mêmes raisons, lui faut-il être intraitable envers ceux qui, contre cette bienveillance même, tirent prétexte de la Loi, de la vérité, de Dieu.

    Le refus peut prendre la forme de l’adhésion apparente, il prétend réaliser ce qu’annonce la parole nouvelle pour l’exterminer et sans que cette parole puisse plus rien y opposer puisqu’elle s’y trouve reprise et répétée. Refus de l’intervention du Christ mais qui use de son intervention en la dénaturant. Ce qui s’y cache est le refus complet de ce qui est étalé : l’amour, le don, le pardon et tout le reste. C’est infiniment plus que l’hypocrisie, qui est transgression camouflée par bienséance, vanité, intérêt. C’est plus que l’opposition simple, même cachée. C’est la perversion : intolérance et dureté sous le masque de la bonté et de l’implacable volonté de faire du bien. Mais ces passions passent toute mesure envers qui découvre l’abîme qui le sépare de ce qu’il prétend être. Culpabilité sans issue mais en même temps, monstrueuse innocence puisqu’on est « dans le vrai », que « c’est pour Dieu », « pour les autres », « pour le bien » etc. Ainsi, la frénésie de perfection peut dissimuler des transgressions essentielles (le moucheron et le chameau).

    Toutefois, il se peut que rien ne soit vain puisque sortir de là est chance de retrouver « l’amour ».
    Il faut bien que l’homme, s’impute le mal qu’il reconnait en lui, pour se connaître aussi capable d’y mettre fin. Ainsi la culpabilité « bloquée » en nous, ouvre à l’homme le bel et dur espace où faire le travail de vérité : ni déculpabilisation simple et massive ou aveuglement complaisant sur nous-mêmes, ni condamnation puisque, dès qu’engagé hors de la déviance, tout ce que l’homme vit est vivant. Il y a à la culpabilité une issue toujours offerte, c’est de ne point juger autrui. Ce n’est pas ignorer ce qu’il fait, ce qui est parfaitement idiot et impossible, c’est de ne pas le juger, lui. Je suis hors de la sphère de la condamnation, si je n’enferme pas l’autre en sa faute, lui laissant ainsi le plus grand espace où vivre, lui manifestant mon primordial désir qu’il soit.

    C’est pourquoi, il n’y a pas d’homme condamné. Quel que soit son enfoncement dans ce qui nous semble le pire, qui pratique le non-jugement est déjà hors du mal où il se croit peut-être lui-même enfermé. « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. »


    Suzanne Giuseppi Testut - ofs

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  • (suite) II - « Péché », culpabilité, béatitude du ciel


    II - « Péché », culpabilité, béatitude du ciel - SuzanneLa déviance aime la mort, ou plus, elle hait la naissance. Elle révèle une méfiance fondamentale envers l’Autre et, « parce qu’il n’est de vie qu’à L’aimer » elle introduit le refus de la vie, masqué en affirmation de puissance : la non-naissance. La substance de la vie, la richesse du réel sont l’objet profond de sa haine. Telle est l’essence du « péché », le meurtre suicidaire. L’enfermement dans l’impuissance à vivre. Le « péché », c’est donc l’acte de mort, sous le mirage du contraire. Dans la Genèse, c’est ne pas croire la Voix, (la voix de Dieu) et croire plutôt le Satan « menteur et meurtrier à l’origine ». (Cf. Jn 8, 44). C’est par la déviance, ou transgression primordiale que l’homme « sort du Paradis », le lieu de paix, espace infini, et qu’il naît à son existence : mort, séparation, angoisse… Paradis perdu, épée de feu de l’ange qui veille à ses portes afin de nous interdire à jamais, bien heureusement, de revenir en arrière. Dès lors, si quelque chose du Paradis est possible, ce n’est pas par retour imaginaire en arrière, ce ne peut être que devant nous, par une naissance à nouveau. Par « l’amour ».


    Sommes-nous vraiment coupables ? Nous sommes tentés de faire de la déviance, un trait de notre condition humaine, malheur essentiel qui nous hante, culpabilité intenable qui reflue sur la naissance même, jusqu’à faire croire à l’homme qu’il n’est pas justifié d’être. La tentation est alors grande de nous faire innocents de la chute que nous ne pouvons cerner. Dès lors, prétendre à l’innocence c’est refuser de reconnaître ce que nous portons en nous de puissance « meurtrière », c’est alors la non représentation, le non dévoilement de ce mal premier qui finit par triompher en l’homme : non coupable. L’être humain se perd ainsi dans les filets des pouvoirs de mort. Par rapport à quoi, la loi, en tant qu’interdit, devient malheur pédagogique. Elle peut certes éveiller la culpabilité – culpabilité négative - comme conscience nécessaire d’une vérité, sans pour cela l’accomplir.


    Christ est là, Il advient et agit. Il vient pour un recommencement, pour nous ramener à la vie. C’est souvent dans l’actualité d’un évènement que la relation s’établit et que peut prendre vie un désir autre. Les transgressions y révèlent leur portée, la déviance prend sens, nous en découvrons le piège mortifère sans pouvoir en rejeter la cause ou le tort sur un autre que soi-même. L’esclavage atteint la liberté elle-même. Dès lors, la prétention de s’en tenir à l’observation d’une loi ou à compenser les transgressions, ne suffit plus, à ce petit jeu, nous restons à l’ombre de la mort.

     
    Christ est là qui, par sa présence donne la vie possible et met fin à la puissance du « péché ». Dès qu’un pas est fait sur le chemin de vie, si l’amour enfin peut être, les transgressions antérieures ne sont rien1 , la déviance n’est plus qu’un mauvais rêve, même s’il faudra et pendant encore longtemps, mettre fin à ses séquelles.


    L’espace est ouvert. L’homme quitte ce lieu de sa prison – don, pardon - tout est pardonné, c’est-à-dire, le monde ancien est mort, chacun est justifié de vivre. Tout prendra sens, même le pire, et les traversées seront encore chemin de vie.2 La culpabilité – non niée - est alors sans force, sans poids devant la relation « d’amour » où l’homme est libre de la déviance fondamentale. Il sait maintenant que la déviance est la tristesse, le goût de mort caché peut-être sous la frénésie de ses appétits par lequel il refuse le mode de relation mettant fin au jeu sans issue de la répression-transgression et aussi de la domination et de l’avilissement. L’homme restauré, se sait bon et il lui est donc bon d’être né.


    Suzanne Giuseppi Testut - ofs

    1- Scandale que les transgressions passées soient renvoyées à rien ! Revenir à l’Evangile, au Christ thérapeute.
    2- Cf. notre livre « La déposition » Ed. Nouvelle Cité

    Revoir 

    I - « Péché », culpabilité, béatitude du ciel - Suzanne

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  • (Premier de trois articles)

     I - « Péché », culpabilité, béatitude du ciel 

     

    A l'origine de tous les aspects de l'amour, est l'éros. L’Eros qualifie l’élan vital, la relation, l’élan amoureux, le désir. Il n’est pas un poison. « Tu aimeras ». Pourtant cet élan peut être dévié. Au lieu de s'appliquer à sa finalité naturelle : la croissance selon l'être intérieur, il s'investit dans l'horizon existentiel et extérieur ; au lieu de chercher l'infini, il s'enferme dans le fini (la  matérialité). Porteur d’ambiguïté, il fait de l’homme un être asservi par une illusion du désir qui se retourne en auto-accusation infinie. La culpabilisation de la sexualité en est un exemple radical, péché toujours renforcé dans la religion chrétienne. Le christianisme est-il la religion du péché ? Cela paraît étrange car l’Evangile se présente comme fin du péché ce qu’affirme particulièrement Paul, avec force.

    Péché et culpabilité. Transgression. On conçoit souvent le péché comme une force inerte, qui ne donne pas signe de vie, sorte  de masque d’où le sourire disparait, nous entrainant naturellement vers le sentiment de culpabilité, quitte à distinguer des degrés de la culpabilité  et même à repérer les fausses culpabilités. Mais la chose est plus complexe. Le péché, c’est d’abord faire ce qui n’est pas permis, ce que la loi défend. La culpabilité est alors la conscience douloureuse, malheureuse de la transgression. La culpabilité révèle que le désir, divisé, mal orienté, nous sépare de « l’amour du Père ». Elle nous confronte à la jouissance sans limite et à la soumission à la loi de l’Autre, nécessaire à la relation où le désir lui-même trouve vie. La culpabilité peut avoir un sens positif : s’imputer à soi-même la transgression, ne pas se décharger sur les choses ou les autres, c’est pouvoir modifier ses comportements. Le malheur serait de s’y enfermer et de faire de la transgression l’échec radical qu’est l’accusation. L’homme s’éprouve alors coupable d’être ainsi coupable. Or, la transgression peut être expérience de vie, processus d’initiation où l’homme s’éprouve en son autonomie, par rapport à une toute-puissance des interdits qui le laisserait, en quelque sorte, en enfance. Prise en cette fonction, la transgression est, si l’on peut dire, sans gravité, ainsi l’enfant qui « désobéit » est puni, mais la punition n’ôte rien à l’amour des parents pour lui. Dès lors, si nous situons avec justesse la transgression, en sorte que l’interdit y demeure dans sa fonction fondatrice, la culpabilité n’est qu’un moment de notre vie qui ne devient malheur que lorsqu’on s’y enferme. En sortir demande toutefois un long et dur travail.

    La transgression n’est pas le fond du péché, qui est la déviance. Transgression primordiale qui détourne l’homme entièrement du chemin de vie. Puissance par laquelle il a la prétention de se faire maître, de réduire l’autre en lui-même à rien, qui refuse la loi en ce que la loi veut signifier qui est justement la présence et le droit de l’autre. La déviance s’exerce tout particulièrement au niveau de la sexualité qui représente précisément en l’homme cette puissance de communiquer pour donner la vie mais qui lui signifie en même temps sa limite et sa puissance de relation. Voilà en quoi, il y a perversion de l’Eros : L’homme veut posséder les sources de la vie, il refuse et nie toute origine où il ne voit plus qu’esclavage et non positive filiation. La déviance est la source empoisonnée, elle a donc une bien plus grande profondeur en l’homme que les simples transgressions. (Cf. texte capital de la Genèse). Cette déviation fait perdre à l'homme le sens de la profondeur, elle engendre la haine, la violence et disloque ce qui fonde les rapports humains : la fraternité, la relation, le respect de l’autre, l’amour, l’amitié, la générosité, le don de soi etc. Toutes les formes de l’amour viennent à tourner. Pourtant, tout ce qui parait se lier à la déviance, contaminé par elle, peut prendre sens sur le chemin de vie et où l’amour donnera enfin vie. Il n’est pas de vie humaine sans le don d’une parole qui introduit à la vie. Cette parole (« l’Evangile ») dit l’amour, sans quoi l’homme meurt.  

    Suzanne Giuseppi Testut – ofs

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  • La tristesse et la joie - Suzanne

    La tristesse et la joie


    Ce duo de sentiments que sont la joie et la tristesse ne sont pas de simples états affectifs éphémères mais des modes d’exister primordiaux, une des clés de notre bien-être. Dualité au cœur de laquelle s’opposent le vivifiant et le mortifère, la fécondité et la stérilité, la communication et l’isolement, le chemin et l’impasse. François d’Assise a fait de la joie une puissance de vie dans laquelle il a puisé au cœur même de ses plus grandes tristesses.

     
    La vie céleste est joie terrestre. Cette affirmation ne tient-elle pas du paradoxe ? Ne heurte-t-elle pas le bon sens commun ? La joie est vérité, la tristesse est illusion. Là encore, affirmation que rien n’étaie, que la joie même. Devant les désillusions de l’expérience on la voit trop simple et naïve au point parfois de la discréditer – comme l’amour d’ailleurs - par des fadeurs édifiantes, des discours sans saveur et sans piquant ou pire, par le mimétisme qui impose aux hommes et aux femmes un devoir de bonheur qui finit par masquer des tristesses inavouables. Pourtant, la joie revêt une grandeur et une gravité sublimes.
     

    La joie est comme la naissance acceptée, voulue, réitérée, elle est du côté du désir le plus grand. La joie est amour toujours naissant, c’est pourquoi elle fait parfois surgir en nous la souffrance, refuse la résignation et nous rend plus vulnérable à la déception. La joie est simple, mais dans la complexité immense des parcours et détours où elle va, à travers les désirs, les interdits et les épreuves. Elle peut n’être même plus sentie, sinon comme cette pure puissance d’être et d’avancer où se fait en l’homme la vérité de Dieu, du « Dieu Bon », du « Dieu Amour ».


    La joie ne peut pas ne pas modifier la vie humaine, elle ne se résigne pas à l’ordre du monde. Elle n’attend pas que le monde soit changé pour animer la vie, et heureusement puisque c’est d’elle que sourd le bon changement. Elle donne toute sa vivacité à la relation car elle n’est pas repli sur soi, jouir narcissique mais position ou la communion précède tout. Bien sûr, ce n’est jamais accompli mais quel qu’en soit le prix, la joie même, est au cœur de ce mouvement.


    La joie peut être pervertie par la fausse mystique ou le fanatisme. Ainsi, y a-t-il vérité de l’ascèse et du plaisir ? L’ascèse vraie est joie, c’est-à-dire, par sa déprise, plénitude. Le bon jeûne est nourrissant, la bonne continence est désir épanoui, le bon dépouillement de soi est autonomie et affirmation de puissance. Tout plaisir, comme joie, est bon ; le bien manger, le bien boire, le bon amour des corps. Il n’est donc pas question de séparer plaisir et relation, le plaisir n’est ni échec ni absence de l’amour, il peut être aussi ascèse.


    La joie est au commencement, comme l’enfance qui vit en nous, elle annonce un espace différent après tous les méandres des systèmes de morale ou de perfection.


    Suzanne Giuseppi Testut - ofs

    * Merci Suzanne et reviens nous plus souvent !!

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  • Le combat spirituel tel que l'a vécu
    François d'Assise

    Présentée par Véronique Alzieu 

     DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

     
    Le combat spirituel tel que l'a vécu François d'Assise
    Le combat spirituel concerne tous ceux qui souhaitent vivre de l'Évangile à la suite du Christ. Pour Suzanne Giuseppi Testut, "l'arme essentielle du combat spirituel, c'est l'amour".
     
    © éditions Nouvelle Cité - "La force de François d'Assise c'était d'être habité par ces entrailles féminines et c'est pour ça qu'il pouvait parler du combat avec beaucoup de tendresse, avec beaucoup d'amour", pour Suzanne Giuseppi Testut

    ".


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  • Bonne nouvelle

    Les lectriceBonne nouvelle - de Suzanne s et lecteurs qui apprécient les écrits de Suzanne Giuseppi Testut seront TRÈS HEUREUX d'apprendre qu'elle vient de publier....
    LE COMBAT SPIRITUEL

    DESCRIPTION

    Il n’y a pas de vie sans combat. L’auteur, Suzanne Giuseppi Testut, en décrit dans cet ouvrage un des aspects essentiels, le combat spirituel. Pour ce faire, elle nous invite à une méditation autour du propre combat de saint François d’Assise, mais surtout de l’homme François qui, à travers ses désirs, ses luttes, ses échecs et ses victoires, révèle à tous ceux qui l’approchent et l’écoutent, un puissant message d’espérance.
    Le combat spirituel à la lumière de St François” est une méditation qui renvoie l’homme vers ce à quoi il est appelé en profondeur :”recevoir et donner la vie en abondance”. N’est-ce pas le “Pour-Qui ?” et le “Pour-Quoi ?” du combat que nous avons à mener ? Nous ? Tout homme ou toute femme, quelle que soit son origine, ses forces, ses limites ou ses faiblesses, mais désireux de devenir véritablement artisans de paix en ce monde.
    Cette méditation confronte l’homme à son agir et à sa responsabilité et l’aide à découvrir ce qu’il peut réaliser concrètement. Elle entraîne le lecteur dans une nécessaire et profonde écoute du cœur.

    Plus d'informations ICI

    Ou télécharger le document PDF suivant : Télécharger « combat_spirituel S.F-Suzanne-.pdf »

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    Voir les écrits de Suzanne sur ce site ICI

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  • (en reprise, originale mars 2011)

    Les pharisiens veulent le prendre...

    La perle du jour -audio- 2.13

    (crédit KT42 - PORTAIL POUR LE CATÉ

    La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

    Autres articles de Suzanne ICI


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  • Notre sœur et amie Suzanne Giuseppi Testut nous partage sa…

     Mission en Egypte dans la Famille Franciscaine

    (juin 2016)

     (vous trouverez au bas du compte rendu un lien pour le télécharger en format pdf mais sans les photos)

    Mission en Egypte dans la Famille Franciscaine - SuzanneJe remercie particulièrement sœur Pierrette, Provinciale du Proche-Orient de m’avoir invitée pour animer la retraite annuelle des FMM ; je la remercie vivement pour sa générosité si délicate durant tout mon séjour qui m’a permis d’avoir un très bel aperçu des merveilles de l’Egypte. Je remercie sœur Sonia responsable de la communauté du Caire et maitresse des novices qui a su faciliter avec beaucoup d’efficacité les rencontres avec les frères franciscains du Caire ; sœur Jeanne responsable de la communauté d’Alexandrie pour son esprit si fraternel. Je la remercie de m’avoir permis de rencontrer les sœurs Clarisses d’Alexandrie dont certaines sont liées aux Clarisses Françaises d’Assise. Visite accomplie dans des conditions douloureuses à l’occasion de la montée au ciel de la Mère Abbesse, sœur Claire-Marie. Je remercie sœur Lily responsable de la communauté de Louxor pour la simplicité de son accueil.

    Je remercie de tout mon cœur chaque sœur des différentes communautés pour leur gentillesse et toutes les attentions qu’elles ont eues à mon égard durant mon séjour. Merci aux sœurs venue de Syrie et du Liban sachant que les déplacements ne sont pas toujours simples.

    Ce compte-rendu a simplement pour but de montrer à quel point la foi chrétienne est vivante au Proche-Orient et aussi bien sûr, d’y découvrir à travers quelques témoignages, le rôle de la Famille Franciscaine.

    Les Franciscaines Missionnaires de Marie

    Appelée par les soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie

    Province du Proche-Orient

    Israël - Palestine - Jordanie - Egypte - Syrie - Liban

    Soeur Pierrette, Provinciale du Proche-Orient, m'a demandé, en accord avec le Conseil Provincial, de continuer à animer des sessions et retraites sur les mêmes thèmes que ceux développés auprès des soeurs de Jérusalem-Palestine-Jordanie il y a un peu plus d’un an.

    L'Egypte a été choisie comme lieu d'intervention, du 4 juin au 3 juillet 2016. C'est ainsi que cet enseignement a pu se poursuivre auprès des soeurs du Caire, d'Alexandrie et de Louxor auxquelles se sont jointes une soeur de Syrie - d'Alep - et plusieurs soeurs du Liban. Notons que ces dernières se sont déplacées en Egypte pour permettre ma prochaine venue au Liban. 25 sœurs retraitantes au total. Et de plus, durant la retraite, j'ai eu la joie d'accueillir, à sa demande, un jeune prêtre grec-catholique, ami des soeurs.

    Thèmes abordés lors des sessions et de la retraite

    A partir de "La déposition" et "Des mouvements intérieurs de l'âme"

    - La voie de purification du coeur – L’homme est un être de désir, de l’image à la ressemblance - La voie de la réconciliation - L'être ensemble - La relation fraternelle - L'importance du regard - La miséricorde - La paix franciscaine.

               

    Organisation

    Préparation à la retraite

                - 3 jours de session auprès des soeurs du Caire

                - 3 jours de session auprès des soeurs d'Alexandrie et de Louxor

    Retraite organisée au Monastère Copte-catholique, Notre Dame de l'Annonciation.

    Situé dans le désert - Borj-El-Arab, dans la région d'Alexandrie. Accueillies chaleureusement par le fondateur, le Père Kyrillos TAMER, ce lieu s'est révélé d'une grande qualité pour la bonne marche de la retraite.

                - Retraite de 8 jours avec toutes les soeurs. Intervention matin et après-midi.

                - Approfondissement des thèmes et temps de méditations à partir d'un sujet

                Accompagnement spirituel à la demande

    Session-retraite exigeante, "décapante", animée d'une manière "inhabituelle" ... élaborée pour les "femmes de terrain" que sont les FMM.

    Les communautés

    Communauté FMM du Caire - 9 soeurs - 3 nationalités : Italie-Liban-Egypte

    Sur le lieu de la communauté se trouve l'école Française, dirigée par les FMM durant de nombreuses années mais reprise actuellement par le lycée Français. 

    - La Communauté du Caire est une maison de formation et principalement la maison du noviciat. Formation également des soeurs aux voeux temporaires (théologie).

    - Les soeurs assurent une présence en paroisse pour la catéchèse et s'occupent de la formation des catéchistes.

    - Elles font ont travail oeucuménique avec l'église anglicane et sont présentes dans tous les grands rassemblements de l'Eglise.

    - D'autres participent avec les frères franciscains, à la "marche franciscaine" et à l’animation des camps de jeunes.

    - Les frères viennent régulièrement célébrer la messe chez les FMM. C’est l’occasion de beaux partages autour du petit déjeuner qui suit la célébration.

    - D’autres prêtres viennent également célébrer, des Pères Jésuites ou encore des prêtres appartenant à la congrégation religieuse missionnaire de l’Italien Daniel Comboni (1831-1881). Canonisé en 2003 par saint Jean-Paul II.

                "Assistantes sociales" de terrain et amour des pauvres.

    Des soeurs se rendent auprès des "chiffonniers du Caire". D'autres s'occupent des clochards, assurent leur toilette et leur donnent le bain chaque semaine y compris quand la personne est atteinte de la gale (service demandé aux soeurs par leur médecin). Les jeunes novices, en dignes filles de Saint François d'Assise, n'hésitent pas à participer à ces tâches particulièrement exigeantes et difficiles.

    - Visites des vieillards et des personnes seules dans leur quartier (Le Caire compte plus de 25 millions d'habitants). Ces personnes sont invitées pour leurs anniversaires et à l'occasion des fêtes.

     

    Projet d'une fondation Jean VANIER au Caire

    Une soeur FMM chemine avec un groupe pour la fondation de l'Arche de Jean Vannier au Caire.  Il existe déjà un atelier de travail manuel pour les handicapés, musulmans et chrétiens, adules filles et garçons. Cet atelier fonctionne tous les jours et essaye de récupérer quelques revenus (bien maigres) issus de la vente des objets fabriqués par les handicapés. Cela est bien sûr très insuffisant, une aide financière est donc nécessaire pour permettre à cet atelier de se maintenir.

    Les personnes sensibilisées par ce message et désireuses d'envoyer un don peuvent contacter :

                Soeur Germine GAMIL (soeur Germine parle Français)

                Tél : +20 (0) 1.28.67.40.139  -  mail : germinegamil@yahoo.fr

    Communauté FMM d’Alexandrie - 4 soeurs - 3 nationalités : France-Liban-Egypte

    Jusqu'en 2011 les FMM ont dirigé une école chrétienne de jeunes filles, du petit jardin d'enfants à la terminale. Cette école qui accueillait environ 1400 élèves et jouissait d'une très grande réputation, particulièrement au niveau éducatif et apprentissage des langues, a maintenant été confiée à l'Eglise Copte catholique.

                Activité actuelle : éducative, diocésaine, pastorale, sociale

                - Aide à la formation des éducateurs pour l'enfance

                - Présence auprès des enfants en milieu scolaire

    - Très engagées au Centre d'audiovisuel pour la formation des catéchistes. Chargées, en plus de la formation, de rechercher et de procurer au Centre, le matériel nécessaire à son bon fonctionnement. Les aides sont ici aussi, les bienvenues.

                - Animation en paroisses de petits groupes de jeunes coptes catholiques, grecs, maronites

                - Soutien du prêtre dans sa mission

    - Accueil de la "grande pauvreté" au sein d'un dispensaire : alphabétisation, couture, hygiène de vie, formation des jeunes mamans, accueil des handicapés.

    J’ai pu rencontrer à Alexandrie la communauté des Pères Jésuites et avoir des partages très édifiants.

    Communauté FMM de Louxor - 4 soeurs - 4 nationalités : Italie-Pologne-Egypte-Inde

    Un dispensaire, tenu par la communauté, a fonctionné durant de nombreuses années. La promotion des femmes dans les villages très pauvres de la haute Egypte occupait une place importante dans la vie des soeurs.

                Continuation de l'activité

    - En collaboration avec diverses associations et les Eglises Coptes catholiques et Coptes orthodoxes

                - Collaboration avec l'Eglise orthodoxe dans un centre pour les enfants handicapés

                - Collaboration à la formation des catéchistes à l'Institut Religieux du Diocèse

                Pastorale des familles

                - Réunions régulières (2/semaine) pour les familles avec leurs enfants

                - Soutien des couples

                - Formation pour l'éducation des enfants

                - Activités pour les enfants

                - Accompagnement spirituel des enfants et des adultes

    Une communauté ouverte

                - Accueil des groupes de paroissiens et des associations

                - Accueil pour les sessions

                - Accueil des handicapés

                - Une forte demande se manifeste pour la réouverture, par les soeurs, du dispensaire.

    Un point particulier à signaler

    Il y a cinquante ans les FMM assuraient sur place, une mission à Rezegat, petit village à majorité chrétienne. Puis, il y a une  vingtaine d’années, les sœurs ont dû se retirer faute de « combattantes ». Après le retrait des sœurs du village, la mission a continué à partir de la communauté de Louxor. Il y a maintenant deux sœurs qui s’occupent du jardin d’enfants et de la catéchèse. Le flambeau continue de briller dans le village, bel exemple de continuité missionnaire.

    Suivre les Franciscaines Missionnaires de Marie « sur le terrain » permet de voir à quel point, l'esprit du Poverollo les habite.

    Durant mon séjour à Louxor, consécration de Monseigneur Kaled AIAD

    En présence de nombreuses personnalités religieuses et politiques, des Eglises Latines et Orthodoxes, des Coptes protestants ainsi que des Musulmans représentés par deux chefs religieux, etc.

                Monseigneur Kaled a choisi le nom d'EMMANUEL

                Originaire de Souhag près de Louxor, d'une famille Copte catholique, Mgr Emmanuel a été ordonné prêtre en 1995 après avoir suivi des études en théologie et philosophie. Envoyé alors à Rome pour étudier la Théologie Morale, il a obtenu sa licence en 1997. Deux ans plus tard, il obtient à Rome, sa licence  de Droit Canon.  Il enseigne ensuite au Grand Séminaire du Caire.

                En 2003, Mgr Emmanuel est appelé à Rome au Service des Affaires des Eglises Orientales.

                C'est en 2016 qu'il est choisi par le Synode Copte catholique comme évêque pour le diocèse de Louxor.

    Son service

                - Travailler pour l'unité.

                - Favoriser le travail avec les associations sociales pour le développement et le bien du peuple égyptien.

                Son message

                - "Qu'ils soient un"

    Le lendemain de sa Consécration, lors de sa première rencontre avec les prêtres du diocèse, Monseigneur Emmanuel a lavé les pieds de ses frères prêtres.

     

    Les frères franciscains - ofm

    96 frères (vœux solennels) – 10 (vœux temporaires) – 3 novices

    - 9 frères ont été envoyés en mission en pays étrangers : 1 au Soudan, 1 en Turquie, 1 au Maroc, 1 en Terre Sainte et 5 en Italie pour mission ou études.

    - Les frères sont répartis en 36 maisons et font un effort pour privilégier la vie en fraternité. Par exemple, il y a deux fraternités, une à Louxor et l’autre dans le village de Rézégat, pour desservir 5 postes.

                Responsabilités

    • 12 paroisses de rite latin
    • 17 paroisses de rite Copte catholique
    • 7 sanctuaires
    • Assurent la liturgie pour les touristes à Louxor

    Engagements apostoliques et initiatives diverses

    • Dans 17 écoles
    • Auprès des centres de pèlerinage
    • Dans 2 maisons d’accueil pour enfants orphelins ou dans des situations difficiles
    • Dans 1 maison d’accueil pour les aveugles
    • Dans 1 dispensaire
    • Auprès du Centre d’études de la Tradition Copte
    • Initiatives prises en collaboration avec le Patriarcat Copte catholique, auprès des jeunes, des adultes et des familles.

    Le mouvement franciscain laïc

    La présence franciscaine composée de laïcs est très vivante en Egypte. Très encadrée, elle se compose, par tranches d’âges, de jeunes, d’adolescents et de jeunes adultes : 3-6ans ; 7-12 ans ; 12-15 ans ; 16-22 ans, 22-40 ans.

    • Il y a un comité d’animation dans chaque région
    • Un rassemblement national a lieu chaque année pour la formation des animateurs/trices
    • Un rassemblement une fois par an pour tous les participants, selon les différents niveaux.

    La pastorale des vocations

    • Des journées spirituelles mensuelles sont organisées par des responsables dans chaque région
    • Un congrès deux fois par an
    • Des camps sont organisés par tranche d’âge pouvant accueillir jusqu’à 700 enfants. Cette année, 580 enfants y participent.

    La marche franciscaine

    Sous la responsabilité d’un frère franciscain et d’un comité composé de frères et de sœurs, la marche franciscaine rassemble chaque année au moins une centaine de jeunes entre 18 et 35 ans, venant de toute l’Egypte.

    • Invités à la découverte de soi et de ses capacités, les jeunes sont initiés aux textes franciscains.
    • En 2017, on célèbrera son 25ème

    Un évènement très sympathique

    Grande joie d’assister chez les frères, au Caire, à la fête de Saint Antoine de Padoue. Grande fête réunissant, au son des tambours, plusieurs centaines de personnes. Ambiance chaleureuse. Partout dans le monde, les frères franciscains savent déployer et faire partager cette joie toute particulière et propre à notre Famille spirituelle.

    Le lendemain, invitée au déjeuner officiel, j’ai pu partager avec quelques frères et j’y ai rencontré le Père Boutros Danial, directeur du « Centre Catholique Egyptien du Cinéma » et du « Nile Hall » des Pères Franciscains.

    Je remercie le Père Boutros de m’avoir invitée à visiter le Centre et de m’avoir fait découvrir toutes ses activités. Je remercie également, Madame Magdoline Michel, chef de la chorale Saint Joseph qui, avec une extrême gentillesse et dans un Français parfait, a facilité nos échanges.

     

    Présentation du Centre Catholique Egyptien du Cinéma et du Nile Hall des pères franciscains

    La congrégation franciscaine en a confié la responsabilité de la direction au Père Botros Danial – ofm.

    Le Centre Catholique Egyptien du Cinéma a été fondé en 1948 et il a commencé ses activités dans le domaine de la propagation de la culture cinématographique à partir de 1949 au Caire et à Alexandrie, à la suite de l’obtention par le P. Botros Francidez d’un mandat des évêques catholiques en Egypte. En 1952, le Centre a commencé son premier festival afin d’encourager les œuvres cinématographiques qui élèvent les valeurs humaines et morales.

    Les frères ont ensuite construit dans leur paroisse Saint Joseph, en centre ville, une très belle salle pouvant accueillir, dès 1958, le festival avec des représentations de haut niveau artistique ainsi que les cérémonies de clôture.

    Ce Centre est le plus ancien du Proche-Orient et fêtera prochainement son 65ème anniversaire.

    Le rôle du Centre et du Nile Hall dans le service de la société

    Le rôle du Centre Catholique Egyptien du Cinéma est d’une grande importance, non seulement au niveau artistique puisque les artistes les plus connus s’y produisent mais son rôle s’étend aussi au niveau social, culturel, humain et missionnaire. Ce n’est pas un hasard si les frères mineurs sont reconnus et appréciés au Caire mais plutôt le résultat des avis constructifs adoptés par le Centre depuis sa fondation, face à différentes situations. Le centre ne se différencie pas dans sa façon d’agir avec les gens ou les institutions selon la religion ou la doctrine. C’est pourquoi, il n’est pas surprenant que les acteurs, les intellectuels et les médias le considèrent comme source de fierté et d’honneur pour l’Egypte et force pour les chrétiens et l’Eglise catholique.

     

    Les activités du Centre

    • Le festival annuel du cinéma : 64 sessions consécutives
    • Le colloque « La vie artistique des personnes célèbres » : avec des acteurs célèbres. 14 colloques
    • Le festival des films courts-métrage : en coopération avec le synode évangéliste et la chaîne sat7.
    • La remise des prix à certains acteurs distingués à l’étranger ainsi qu’à des journalistes distingués
    • Accueil d’équipes de jeunes qui se sont distingués par leurs activités
    • Organisation des séminaires de discussion à propos de l’art et des œuvres de charité en présence de certains acteurs, selon la demande de toutes les congrégations.
    • La participation aux célébrations officielles de l’Etat sur invitation des institutions officielles et des différents ministères.
    • Invitation des artistes et du Père Botros Danial, par les plus hautes autorités, au « Iftar de la charité » au mois du Ramadan.
    • Coopération avec les médias comme les chaines sat7 et Nile cinéma afin de diffuser les différentes activités du Centre, en direct.
    • Participation aux programmes de télévision : rôle de modérateur face aux sujets débattus
    • Articles hebdomadaires rédigés par le directeur du Centre
    • A la demande de la « Société Egyptienne Afro-Asiatique de la Culture et des Arts », un protocole de coopération a été signé afin d’établir un festival de cinéma afro-asiatique pouvant profiter de la grande expérience du CCEC dans ce domaine.

    Mais bien plus encore

    - Visite des acteurs malades et remise des prix à certains d’entre eux, à l’hôpital ou à leur domicile

    - Participation aux funérailles des acteurs

    - Organisations de visites à « l’Institut du Cancer des Enfants » avec la participation d’acteurs

    - Le « jour de l’orphelin » au mois d’avril de chaque année (6ème année)

    - La fête des mères au mois de mars de chaque année (8ème année)

    Quelques exemples d’actions conduites par le Père Botros Danial – ofm – directeur du CCEC

    Interviewé sur les chaines de télévision, le Père répond à la question suivante :

    « Pourquoi tous les acteurs aiment le Festival Catholique du Cinéma ? »

    « Parce que nous sommes un centre qui est religieux. Comme chrétiens, nous encourageons l’art.

    Ce qui fait la véritable force du Centre Catholique Egyptien du Cinéma, c’est sa neutralité, aucune intention de profit personnel. Le Centre encourage les films à but humain, social, moral. Les valeurs morales sont le critère essentiel pour la remise des prix pour les films. 

    Interview sur la charité et le pardon

    A l’occasion d’une émission télévisée avec des musulmans, sur la charité et le pardon, le Père Botros Danial a été invité pour parler du respect des uns envers les autres.

     

    Visite des malades avec les artistes

    Visite à l’hôpital pour enfants cancéreux. Visite des vieillards, dans les asiles qui dépendent des mosquées. Des femmes voilées témoignent : « Vous nous apprenez ce qu’est Dieu amour ». Très beau pas de franchi. Le Père et les frères franciscains sont très respectés par les musulmans.

    Fête des mères

    A l’occasion de la « fête des mères », sont invités des personnes, hommes ou femmes  qui ont fait du bien aux autres, qui se sont conduits en « mères ». Dernièrement, les frères ont fêté une marchande de légumes.

     

    Combattre et traiter la toxicomanie

    A la demande du Ministre de la Solidarité, en coopération avec le Père Botros Danial, le Centre, apprécié pour ses actions dans le domaine de la toxicomanie, procède à la remise des prix aux œuvres artistiques qui luttent contre la drogue. A cette fin, le Père Botros conseille les producteurs de séries télévisées pour une meilleure prise de conscience de ces dangers par les jeunes.

    Dans la revue « 7 jours »

    Dans ses articles, le Père parle ouvertement du Christ et des saints : « Christ a dit » ; « St Augustin a dit » … Il cite également l’Ancienne et la Nouvelle Alliance.

    La robe de bure

    Le frère Botros Danial sort toujours avec sa robe de bure. Il est vu et reconnu à la télévision grâce à sa robe de bure. « Les frères, maintenant, ne sont plus moqués ni interpellés à cause de leur habit franciscain. Ils sont respectés… ». Ils vont rendre visite aux soldats blessés en robe de bure.

    La chorale Saint Joseph du CCEC sous la direction de Madame Magdoline Michel

    La chorale Saint Joseph attire chaque année à l’occasion de concerts, plus de 1500 personnes - femmes et hommes - en majorité musulmanes.

    Durant la révolution, en 2011

    En pleine révolution, le concert de Noël, programmé au Nile Hall, a été maintenu alors que partout ailleurs, tout était annulé. Très grand défi récompensé par une immense présence. Les musulmans, ont décrit cet acte comme un soulagement au milieu de la tempête, leur donnant la possibilité de ressentir la paix de Noël. Ce concert a d’ailleurs été dédié aux enfants musulmans, élèves d’une école islamique appartenant à « El Azhar » et morts dans un accident de car renversé par un train. Ce geste a profondément ému le public car, compte tenu de la révolution, ce drame d’enfants avait été quelque peu oublié. Le CCEC, avec à sa tête un frère franciscain, saisit les occasions et les évènements pour mettre en œuvre des actes pacifiques, humains, sociaux etc.

    Centre de cancérologie pour les personnes les plus démunies

    Avec les frères franciscains, la chorale s’est déplacée dans ce centre où se retrouvent tous ceux qui sont dans la misère. Les soins y sont gratuits mais on y trouve beaucoup de gens, attendant, assis par terre faute de place. Les frères y ont chanté des chants du Ramadan. Nous pensons à vous !

    Programme télévision durant le Ramadan

    Durant le Ramadan, la chorale a chanté un cantique, diffusé dans le feuilleton télévisé ayant pour tête d’affiche un acteur célèbre. Le metteur en scène musulman, très touché par le cantique (Psaume 1), a mentionné la chorale dans le générique.

    L’Eglise a été ainsi représentée en temps de Ramadan, dans ce feuilleton diffusé 4 fois par jour à la télévision.

    Monastères du Wadi Natroum – désert de Scété

    A la fin de la retraite, les FMM m’ont réservé une très belle surprise : La visite des monastères du Wadi Natroum.

    Monastère Saint Menas (signifie « amen »)

    Saint-Menas fut un jeune homme égyptien d’une grande famille et de haut rang social. Il quitta l’armée pour vivre dans le désert où il pourrait recevoir la bénédiction du ciel. Il déclara sa foi en Christ et reçu la couronne du martyr pour le saint Nom du Christ après avoir souffert de grandes tribulations.

    Le monastère a été construit dès les premiers temps du monachisme entre le 4ème et le 5ème siècle. Il ne reste de ce monastère, à cause des destructions subies pendant des siècles, que quelques ruines dans le désert, et la source. La grâce nous a été faite de visiter ce lieu guidées par un moine Copte Orthdoxe.

    C’est le Pape Copte Orthodoxe, Cyril VI qui a redonné souffle et vie à ce lieu en construisant le monastère actuel à côté de l’ancien site de Mariott.  Cyril désirait ardemment vivre la vie érémitique mais étant Pape cela n’était pas possible. Très lié à St-Menas depuis son enfance, le Pape adresse alors une demande d’achat d’un terrain à l’agence de développement du désert. En 1959 la première pierre de l’actuel monastère est posée. Le corps du martyr St-Menas y repose ainsi que sa sainteté le Pape Cyril VI vénéré pour ses nombreux miracles, y compris de son vivant.

    Le monastère est un véritable lieu de solidarité et de force pour tous les chrétiens qui vivent en Egypte. Ils y viennent nombreux et en famille. Chacun peut y trouver gite et couvert, gratuitement, à tout heure. Connaissant bien les frères franciscains, les moines nous ont accueillies, en tant que franciscaines, au même titre que les familles des moines, avec beaucoup de gentillesse et de générosité. Fromage, miel, fèves, galettes nous ont été offertes.

    Monastère Amba Bishoy

    Le monastère se trouvait encore il y a peu d’années, en plein désert. Les moines pouvaient se retirer facilement dans de petits ermitages alentour. Depuis peu, devant une forte démographie, des familles ont pris possession du désert et ont commencé à construire des petites maisons qui encerclent le monastère. Cependant, il garde son caractère profondément sacré, les pierres parlent et témoignent des nombreux assauts subis durant les siècles. Le monastère dégage une grande sobriété et beaucoup de recueillement. Son jardin y est délicieux. Un moine a guidé notre visite avec beaucoup de délicatesse.

    Monastère Saint Macaire, lumière du désert

    Considéré comme un des plus vieux monastères du monde, fondé en 360. Le monastère n’a jamais connu d’interruption de la vie monastique. Planté au milieu du désert, les moines cultivent arbres fruitiers, légumes, élèvent du bétail etc. Ils vivent des fruits de ce travail qui leur permet également de subvenir aux besoins de nombreux pauvres.  Le lieu est saisissant. L’accueil y a été très chaleureux. De très beaux partages, très riches, ont été possibles avec le moine qui nous a accompagnées durant la visite.

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    Télécharger « LA FAMILLE FRANCISCAINE EN EGYPTE2.pdf »

    Merci Suzanne pour ce beau partage,

    Richard Chamberland

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