• En novembre, François demande de prier pour le ministère pétrinien


    Dans son intention de prière du mois de novembre 2023, François affirme qu’«être Pape est aussi un processus» et demande de prier afin que le Pape «quel qu’il soit, reçoive l’aide de l’Esprit Saint». 


    «Demandez au Seigneur de me bénir. Votre prière me donne de la force et m’aide à discerner et à accompagner l’Église à l’écoute de l'Esprit Saint. Être Pape ne signifie pas que l’on perd son humanité. Au contraire, mon humanité grandit chaque jour davantage avec le peuple saint et fidèle de Dieu. Car être Pape, c’est aussi un processus. On prend conscience de ce que signifie être pasteur. Et dans ce processus, on apprend à être plus charitable, plus miséricordieux et, surtout, plus patient, comme l’est notre père Dieu, qui est si patient. Je peux imaginer que tous les papes, au début de leur pontificat, ont eu ce sentiment de peur, de vertige, de celui qui sait qu’il va être jugé sévèrement. Car le Seigneur va nous demander, à nous évêques, de rendre des comptes sérieusement.

    S’il vous plaît, je vous demande de juger avec bienveillance. Et de prier afin que le Pape, quel qu’il soit, et aujourd’hui c’est mon tour, reçoive l’aide de l’Esprit Saint, et qu’il soit docile à cette aide. Prions pour le Pape, afin que, dans l’exercice de sa mission, il continue à accompagner dans la foi le troupeau qui lui est confié par Jésus et toujours avec l’aide de l’Esprit Saint. Faisons cette prière en silence de vous tous sur moi. Priez pour moi, en ma faveur bien-sûr!»

     Source https://www.vaticannews.va/

    ------------------------------------------------ 

    En novembre, François demande de prier pour le ministère pétrinien - VA

    Articles les plus récents

    votre commentaire
  • Pape François: l’amour de Dieu se réalise dans celui du prochain

    Après la messe marquant la clôture des travaux de la première session du Synode sur la Synodalité, le Pape François a animé la prière mariale de l’angélus place Saint-Pierre. S’appuyant sur l’évangile du jour qui relate le commandement de l’amour, le Saint-Père a exhorté à traduire notre amour de Dieu en aimant nos frères et sœurs.
     

    Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican

    «L'Évangile d'aujourd'hui nous parle du plus grand des commandements», a fait savoir le Pape, rappelant la scène de discussion entre «un docteur de la Loi et Jésus» au sujet du plus «grand commandement», le commandement de l’amour. Réitérant la réponse de Jésus, le Souverain pontife a fait savoir que «l'amour de Dieu et du prochain sont inséparables».

    L’amour de Dieu, une anticipation

    «Le fait que l'amour pour le Seigneur arrive en premier nous rappelle que Dieu nous précède toujours, il nous anticipe par son infinie tendresse», a déclaré le Saint-Père. Pour lui, «l'enfant apprend à aimer sur les genoux de sa mère et de son père, et nous le faisons dans les bras de Dieu», a-t-il poursuivi. C’est dans cette condition que nous rencontrons l’amour qui nous pousse à «nous donner avec générosité». C’est ce que saint Paul «rappelle lorsqu’il dit que la charité du Christ porte en elle une force qui pousse à aimer». S’appuyant sur ce premier aspect, le Pape a invité à ne pas résister, mais à ouvrir «chaque jour notre cœur au Seigneur».

    Refléter l’amour de Dieu en aimant nos proches

    «En aimant nos frères et sœurs, nous reflétons, comme des miroirs, l'amour du Père», a affirmé François, abordant  le deuxième aspect qui découle de ce commandement, «lequel lie l'amour de Dieu à l'amour du prochain». Refléter l'amour de Dieu, signifie «l'aimer, lui que nous ne voyons pas, à travers le frère que nous voyons» a-t-il expliqué. C’est ce qui fait résonner cette réponse de Mère Thérèse de Calcutta, à un journaliste: «Je n'ai jamais pensé que je pouvais changer le monde! J'ai seulement essayé d'être une goutte d'eau propre, dans laquelle l'amour de Dieu pouvait briller». Et si parfois, a poursuivi le Pape François, «en la regardant et en regardant d'autres saints, nous finissions par penser qu'ils sont des héros inimitables, pensons à cette petite goutte et rappelons-nous que nous aussi sommes appelés à refléter l'amour de Dieu dans le monde».

    Que chacun s’efforce de se demander, en pensant à l’amour de Dieu qui nous précède, «suis-je reconnaissant au Seigneur, qui m'aime en premier? Est-ce que je ressens l'amour de Dieu et est-ce que je lui suis reconnaissant? Est-ce que j'essaie de refléter son amour? Est-ce que je m'efforce d'aimer mes frères et sœurs, de faire ce deuxième pas?» a conclu le Saint-Père, demandant que «la Vierge Marie nous aide à vivre au quotidien le grand commandement de l'amour». 


    votre commentaire
  • Le Pape en prière lors de la veillée organisée en amont du Synode, samedi 30 septembre, place Saint-Pierre.Le Pape en prière lors de la veillée organisée en amont du Synode, samedi 30 septembre, place Saint-Pierre.  (Vatican Media)

    Veille de synode: le Pape appelle à l’écoute et la compréhension

    Le Pape s’exprime sur X (ex-Twitter) à la veille de l'ouverture du Synode sur la synodalité. Mercredi 4 octobre, fête de saint François d'Assise, la messe d'ouverture place Saint-Pierre coïncidera avec la publication de Laudate Deum. Dans l'après-midi, se tiendra la première congrégation générale avec les salutations du Pape, les rapports du secrétaire général, le cardinal Grech, et de l'orateur général, le cardinal Hollerich qui présentera l'Instrumentum Laboris. 

    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    L'objectif de ce Synode, le cinquième de son pontificat, François le résume lui-même sur X: «L'essence du chemin synodal réside dans une vérité fondamentale que nous ne devons jamais perdre de vue: il vise à écouter, comprendre et mettre en pratique la volonté de Dieu».

    Écouter, comprendre, et donc aussi dialoguer, tels sont les principes directeurs du Synode sur l’avenir de l’Église qui a débuté de manière inédite «par le bas» en 2021 avec une consultation des diocèses et des paroisses de tous les pays du monde, et qui s'est poursuivie avec une phase continentale de réflexion en Asie, en Afrique, en Amérique, au Moyen-Orient et en Océanie.

    Messe avec les nouveaux cardinaux et les participants au Synode

     

    Le 4 octobre, en la fête du saint d'Assise qui lui a inspiré donné son nom, François va inaugurer l'Assemblée par une messe célébrée place Saint-Pierre à 9h00. Les 21 nouveaux cardinaux issus du Consistoire du 30 septembre et l'ensemble du Collège cardinalice concélèbreront. Les 464 participants au Synode sur la synodalité seront présents, dont 365 membres et parmi eux 54 femmes ayant pour la première fois le droit de vote, 20 délégués des Églises orientales et deux évêques chinois nommés par le Pape. Tous reviennent de Sacrofano, au nord de Rome, où ils ont vécu trois jours de retraite, rythmés par les méditations du père dominicain Timothy Radcliffe, des messes célébrées par les évêques et divers moments de prière. C'était une nouvelle idée du Pape pour rappeler avant tout la dimension spirituelle de ce que François a précisé à de nombreuses reprises n'être ni un «parlement» ni un «salon», dont il veut restaurer «l'esprit ecclésial et non politique». À commencer par la communication.

    De nouvelles dispositions

    Les travaux battront donc leur plein mercredi après-midi dans la salle Paul VI (et non dans la nouvelle salle du Synode), mais avant cela, dans la matinée, les participants seront initiés à l'utilisation de nouveaux outils, à savoir des caméras et tablettes déjà installées aux différentes tables pour que chaque personne présente, avec un logiciel de traduction préinstallé, puisse lire et télécharger des documents, demander la parole et voter.

    Une manière aussi d'«éviter le gaspillage de papier». Le Synode se présente avec un visage vert, grâce aussi à la décision du Secrétariat général de compenser une partie des émissions résiduelles de CO2 grâce à des projets capables de générer un «crédit» carbone qui équilibrera la «dette» accumulée. Une démarche presque «due» alors que sera publiée le même jour l’exhortation apostolique Laudate Deum, qui fait suite à l'encyclique Laudato si'.

    La 1ère Congrégation générale avec les salutations du Pape 

    À 16h15, la première Congrégation générale se tiendra en présence du Pape, qui prononcera un salut suivi par le rapport du Secrétaire général, le cardinal Mario Grech, et du Rapporteur général, le cardinal Jean-Claude Hollerich. Le cardinal Hollerich présentera également à tous les participants l'Instrumentum laboris, document de base du travail des pères et mères synodaux, qui est le fruit des contributions des étapes diocésaines et continentales susmentionnées. Il rend compte de l'expérience des Églises dans le monde, qui souffrent des guerres, des inégalités, de la pauvreté, des blessures des abus, ou qui demandent la reconnaissance du rôle des femmes et des laïcs et le renouvellement du langage de l'Église dans les différents domaines.

    Réflexions et rendez-vous

    Tels sont les thèmes principaux au centre des 21 Congrégations générales et des 35 groupes réunis en cercles mineurs, répartis en cinq langues (anglais, italien, espagnol, portugais, français) qui se dérouleront à partir du 5 octobre. Ces quatre semaines seront également marquées par des interventions dans la salle Paul VI ou au sein des différents cercles; par des réflexions sur l'unité, l'esprit missionnaire, l'autorité dans l'Église; par l'élaboration des Modi et des rapports de synthèse qui alimenteront le document final, ainsi que par des messes quotidiennes célébrées à l'autel de la chaire, à Saint-Pierre. Le Synode sur la synodalité sera ensuite caractérisé par des moments particuliers tels que la prière pour les migrants sur la place Saint-Pierre le 19 octobre, à laquelle le Pape devrait également participer, et la prière du chapelet dans les jardins du Vatican, le 25. Enfin, le 29 octobre aura lieu la clôture solennelle avec une célébration du Pape à nouveau place Saint-Pierre.


    2 commentaires
  • En octobre, le Pape prie pour l'Église en synode

    Dans son intention de prière du mois d'octobre 2023, le Souverain pontife souhaite que l’Église adopte l’écoute et le dialogue comme style de vie à tous les niveaux.
     

    La mission est au cœur de l’Église. Et plus encore. Lorsqu’une Église est en Synode, cette dynamique synodale ne peut qu’être portée que par la vocation missionnaire, à savoir, la réponse au commandement de Jésus de proclamer l’Évangile. Je voudrais vous rappeler qu’il ne s’agit pas de la fin du chemin, mais plutôt de la poursuite d’un chemin ecclésial. C’est un chemin que nous parcourons, comme les disciples d’Emmaüs, en écoutant le Seigneur qui vient toujours parmi nous. Il est le Seigneur de la surprise. Par la prière et le discernement, l’Esprit Saint nous aide à réaliser «l’apostolat de l’oreille», c’est-à-dire à écouter avec les oreilles de Dieu afin de pouvoir parler avec la parole de Dieu.

    Nous nous rapprochons ainsi du cœur du Christ, d’où naît notre mission et la voix qui nous attire à Lui. Une voix qui nous révèle le cœur de la mission, qui est de rejoindre chacun, chercher chacun, accueillir chacun et impliquer chacun, sans exclure personne. Prions pour l’Église, afin qu’elle adopte l’écoute et le dialogue comme style de vie à tous les niveaux, en se laissant guider par la force de l’Esprit Saint vers les périphéries du monde.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    source https://www.vaticannews.va/

    ---------------------------------

    Articles les plus récents

    votre commentaire
  • Hanna Homeniuk, responsable du programme de cohésion sociale de Caritas Ukraine.

    Hanna Homeniuk, responsable du programme de cohésion sociale de Caritas Ukraine.  

    Caritas Ukraine: semer les graines de la paix malgré la guerre

    Dans le pays en proie à l'invasion russe depuis plus de 16 mois, la population a soif de paix. Tandis que les soldats ukrainiens prennent les armes pour défendre leurs familles, les travailleurs de Caritas, avec l'ensemble de la société, poursuivent leur travail de "construction de la paix" pour offrir aux générations futures, une fois la guerre terminée, un climat de respect et d'entraide.
     

     Svitlana Dukhovych - Cité du Vatican

    «Que signifie la paix pour moi? Avant tout, c'est la paix intérieure qui vient du fait de savoir que là où je suis, c'est là ma place. Pour notre pays, l'Ukraine, la paix est un rêve et un espoir». Telles sont les réflexions partagées au micro de Vatican News par Hanna Homeniuk, responsable du programme de cohésion sociale de Caritas Ukraine, qui s'efforce d'aider les personnes à progressivement réaliser ce rêve. «Le programme, explique Hanna, a été lancé en 2016 et jusqu'en 2021, nous avons mis en œuvre quatre projets impliquant plus de 30 000 personnes. L'objectif principal de ces initiatives était de renforcer l'intégration, la résilience et le processus d'entraide des personnes touchées par la guerre en Ukraine, déclenchée par les Russes en 2014».

    Renforcer la cohésion

    «Il est clair qu'après l'invasion à grande échelle de la part de la Fédération de Russie en février 2022, notre première tâche était de sauver des vies, mais en même temps, toutes les organisations locales de Caritas Ukraine avaient des facilitateurs dans leurs équipes qui pouvaient communiquer avec les communautés et les aider à résoudre les conflits. En ce moment, poursuit-elle, nous avons deux projets dans le domaine du rétablissement de la paix. Mais vous devez comprendre que, pour l'instant, nous parlons de coexistence pacifique au sein de notre pays, dans nos communautés, afin de poursuivre et de renforcer la cohésion qui a été incroyable depuis le début de la guerre, mais la fatigue s'est déjà accumulée et il faut maintenant 'arrondir les angles'».

    Rencontre de communauté chez Caritas Odessa
    Rencontre de communauté chez Caritas Odessa

    Des défis à relever

    Les projets de rétablissement de la paix sont actuellement menés dans dix bureaux régionaux de Caritas Ukraine, dans les communautés les plus sûres, c'est-à-dire loin de la ligne de front. Le programme de travail de chaque équipe dans une communauté donnée comprend la facilitation, le soutien psychologique, la résolution des conflits et divers événements publics (une petite fête, un atelier, etc.) pour renforcer la cohésion entre les personnes. «Notre principal objectif, explique la responsable du programme, est l'interaction et l'intégration des personnes déplacées dans les petites municipalités, où ces personnes ont plus de difficultés à s'intégrer que dans les grandes villes».

    Parmi les défis que les travailleurs de Caritas aident à surmonter, il y a le problème de l'accès aux services sociaux. «En général, nous nous concentrons également sur les conflits, souligne Hanna Homeniuk, parce que la guerre cause beaucoup de douleur. Les conflits naissent aussi du fait qu’il y a ceux qui combattent aux front et ceux qui n’y sont pas, qu’il y a ceux qui ont perdu un parent et que ceux qui n’en ont pas perdu. Nous travaillons également dans des endroits récemment libérés, et il y a là aussi des tensions entre ceux qui sont restés et ont survécu à l'occupation et ceux qui ont fui et reviennent aujourd'hui. Chacun a eu une expérience différente de la guerre, et parfois il y a même une sorte de "compétition" pour savoir quelle expérience est la plus difficile, même s'il est clair que tout le monde est dans la même situation et que tout le monde a en fait la même expérience douloureuse».

    Aider à surmonter les traumatismes

    Dans la société ukrainienne, le problème de la cicatrisation des blessures, du dépassement des traumatismes et du soulagement de la douleur restera d'actualité pendant des décennies. C'est pourquoi Caritas Ukraine cherche à investir de plus en plus dans la formation de psychologues et d'autres spécialistes qui pourront travailler dans ce domaine. «L'avantage de Caritas, explique Hanna, c'est que cette organisation a une composante religieuse. La présence des prêtres, leur service et l'attention portée à la manière dont le deuil et les funérailles sont vécus sont des aspects très importants qui permettent à la perte humaine d'être vécue de manière appropriée. Nous avons récemment discuté avec la Commission de la santé de l'Église gréco-catholique ukrainienne de l'importance d'enseigner la sensibilité aux traumatismes aux prêtres et aux religieux, afin qu'ils comprennent quand une personne doit être orientée vers un psychologue ou un psychothérapeute et quand ils peuvent poursuivre l'accompagnement pastoral».

     

    Caritas Ukraine: seul le temps dira ce qu'il en est de la tragédie de Kakhkova
    11/06/2023
     

    Caritas Ukraine: seul le temps dira ce qu'il en est de la tragédie de Kakhkova

    Témoignage du père Ivan Talaylo, directeur de l'organisation catholique à Kryvyi Rih, au nord de Kherson, qui revient sur les conséquences de la destruction du barrage: « Il sera ...

     

    Un autre élément important pour aider les gens à surmonter les traumatismes est de disposer d’un espace sûr. «Nous devons nous-mêmes établir une relation de confiance avec les gens, afin qu'ils aient envie de s'ouvrir à nous», explique la coordinatrice. «Deuxièmement, nous devons construire un espace sûr afin de pouvoir nous ouvrir même lorsque nous sommes entourés de personnes ayant des expériences différentes. Il s'agit d'apprendre aux gens à s'écouter les uns les autres, ce qui fait une énorme différence et apporte un soutien considérable. C'est la base de notre approche».

    Surmonter les stéréotypes

    Au cours de la première phase de la guerre, les Ukrainiens ont fait preuve d'une très grande cohésion, mais aujourd'hui, un certain nombre de tensions commencent à apparaître, qui sont souvent dues à une vision stéréotypée. «Par exemple, il peut y avoir une certaine peur des anciens combattants, parce qu'ils peuvent avoir une demande excessive de justice et que certains craignent une forme d'agression, explique Hanna. Même si ces suppositions ne sont pas justifiées, ce stéréotype existe. Il existe aussi de nombreux stéréotypes sur les personnes déplacées: parfois, les habitants n'apprécient pas le fait qu'elles puissent supprimer des emplois ou faire augmenter le prix des maisons, et ils oublient que les personnes déplacées sont souvent un atout pour la communauté, qu'elles amènent des entreprises avec elles et créent, en fait, des emplois. Cela vaut pour les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays comme pour les réfugiés à l'étranger. Souvent, ces tensions disparaissent lorsque les gens apprennent à se connaître personnellement et se convainquent qu'ils avaient une perception erronée les uns des autres. C'est pourquoi nous essayons de faire communiquer les gens afin de dissiper ces mythes».

    Groupe de soutien psychologique chez Caritas Kamianske (région de Dnipropetrovsk)
     
    Lire la suite ici
     
    source  https://www.vaticannews.va/
    ------------------------------------------------
    Articles récents

    votre commentaire
  • Vidéo de 1mn41sc

    En juillet, le Pape invite à se recentrer sur l'Eucharistie.

    «Prions afin que les catholiques mettent au centre de leur vie la célébration de l’Eucharistie», demande le Saint-Père dans son intention de prière pour le mois de juillet, parue lundi 3 juillet.
     

    Dans son intention de prière pour le mois de juillet 2023, relayée par La Vidéo du Pape, le Pape François invite à mettre la célébration de l’Eucharistie au centre de notre vie. 

    Voici le message qu'il délivre à cette occasion:

    «Si vous quittez la messe de la même façon que vous y êtes entrés, c’est que quelque chose ne va pas. L’Eucharistie est la présence de Jésus. Elle est profondément transformatrice. Jésus vient et vous transforme. En elle, c’est le Christ qui s’offre, qui se donne pour nous, qui nous invite à laisser notre vie se nourrir de lui et à nourrir la vie de nos frères et sœurs.

    La célébration de l’Eucharistie est une rencontre avec Jésus ressuscité et, en même temps, une manière de nous ouvrir au monde comme Il nous l’a enseigné. Chaque fois que nous participons à une Eucharistie, Jésus vient et Jésus nous donne la force d’aimer comme Il a aimé. Parce qu’elle nous donne le courage d’aller à la rencontre de l’autre, de sortir de nous-mêmes et de nous ouvrir avec amour aux autres.

    Prions afin que les catholiques mettent au centre de leur vie la célébration de l’Eucharistie qui transforme les relations humaines et ouvre à la rencontre avec Dieu et avec les frères et sœurs.».

    SOURCE  https://www.vaticannews.va/

    --------------------------------------- 

    Articles récents

     En juillet, le Pape invite à se recentrer sur l'Eucharistie - va


    votre commentaire
  • Regina Cæli: Jésus nous invite à faire l’examen de conscience de notre vie

    Consacrer chaque jour un moment à l’examen de conscience ou à la relecture de notre journée fera apparaitre les événements de notre vie sous un autre jour. Progressivement, nous apprendrons à regarder les ombres et lumière, les résistances et occasions manquées avec les yeux de Jésus, a déclaré le Pape dimanche 23 avril avant la prière du Regina Caeli. François a invité à se confier sans peur au Christ pour qu’il nous ouvre de nouvelles voies.
     

    Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

    Dans son exhortation avant la prière mariale du Regina Caeli, le Pape est parti de la rencontre de Jésus avec les disciples d’Emmaüs, racontée dans l’Évangile de ce troisième dimanche de Pâques. Alors qu’ils sont plongés dans la tristesse et résignés à la mort du Maître, le Ressuscité les rejoint dans leur marche et les aide à relire les faits autrement, à la lumière de la Parole de Dieu, a commenté François. Le Saint Père a ensuite invité les milliers de pèlerins venus prier avec lui à s’arrêter sur cet aspect, relevant l’importance de relire notre histoire avec Jésus: «l’histoire de notre vie, d'une certaine période, de notre quotidien, avec ses déceptions et ses espoirs».

    Tout dire à Jésus, sans rien craindre

    Comme les disciples d’Emmaüs, nous pouvons aussi nous retrouver perdus face aux événements, désemparés, dans la solitude et l’incertitude; avec beaucoup de questions et d’inquiétudes. Face à de telles situations, «l’Évangile d’aujourd’hui nous invite à tout dire à Jésus» et à s’ouvrir à Lui «avec sincérité, sans craindre de le déranger, sans craindre de dire ce qu'il ne faut pas, sans avoir honte de notre difficulté à comprendre». Le Seigneur, a confié François, se réjouit lorsque nous nous ouvrons ainsi à Lui. Ainsi nous prend-il par la main, il nous accompagne, fait brûler à nouveau notre cœur et demeure avec nous.

    L’examen de conscience: apprendre à relire sa journée avec Jésus

    Une belle manière de s’ouvrir à Jésus, a indiqué le Pape, est de consacrer chaque soir un moment à un bref «examen de conscience». Ceci consiste précisément à «relire sa journée avec Jésus», en lui ouvrant notre cœur, en lui présentant les personnes, les choix, les peurs et les espoirs. Cet exercice nous mènera à «apprendre progressivement à regarder les choses avec d’autres yeuxavec les yeux du Christ et pas uniquement avec les nôtres». Nous pouvons ainsi faire l’expérience des disciples d’Emmaüs et faire l’expérience de l’amour du Christ, face auquel «ce qui semble fatigant et infructueux peut apparaître sous un autre jour». Le Crucifié ressuscité, qui sait faire de chaque chute un pas en avant, fera apparaître sous un jour nouveau nos épreuves: «une croix difficile à porter, le choix du pardon face à une offense, une vengeance manquée, la fatigue du travail, la sincérité qui coûte, les épreuves de la vie familiale». Pour que cela soit possible, François a invité être humble, en laissant du temps et de l’espace à Jésus, sans rien lui cacher; lui apporter nos misères et se laisser blesser par sa vérité, en disposant nos cœurs à vibrer au souffle de sa parole.

    Commencer dès aujourd’hui à relire les faits à la lumière de la Parole de Dieu

    Le Saint Père a enfin exhorté à commencer «dès aujourd’hui» à relire les faits à la lumière de la Parole de Dieu, en consacrant, «ce soir», un temps de prière et de recueillement, au cours duquel nous pouvons nous demander: «comment s'est passée ma journée? Quelles ont été ses perles, peut-être cachées, pour lesquelles rendre grâce? Y a-t-il eu de l'amour dans ce que j'ai fait? Et quelles sont les chutes, les tristesses, les doutes et les peurs à présenter à Jésus pour qu'il m'ouvre de nouvelles voies, qu'il me relève et m'encourage?». François a conclu en demandant l’intercession de Marie, Vierge de la sagesse, afin qu’elle nous aide à reconnaître Jésus qui marche avec nous et à relire avec Lui chaque jour notre vie.

    source https://www.vaticannews.va/

    -------------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • Messe des Rameaux: savoir aimer Jésus dans toute personne abandonnée

    Au lendemain de son retour au Vatican, le Pape a présidé la messe des Rameaux place Saint-Pierre. Devant des fidèles brandissant un rameaux d'olivier, François est revenu ce dimanche 2 avril sur l'expérience de Jésus sur la croix pour notre salut: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?». Dans l'expérience de l'éloignement de Dieu, Jésus continue à aimer les siens. Un amour total qui doit pousser ses disciples à se tenir aux côtés des "christs abandonnés" d'aujourd'hui.
     

    Marie Duhamel – Cité du Vatican

    30 000 fidèles ont participé à la messe des Rameaux et de la Passion du Christ qui ouvre la Semaine Sainte. Le Pape arrivé place Saint-Pierre dans une jeep blanche a présidé la célébration au lendemain de sa sortie de l’hôpital romain du Gemelli où il a été hospitalisé mercredi dernier pour trois jours en raison d’une infection pulmonaire.

    Au pied de l’obélisque, le Pape a béni les 110 000 rameaux d'olivier distribués aux fidèles pour faire mémoire de l’entrée du Christ dans Jérusalem, sous les acclamations de la foule. François a ensuite lu le passage de l'Évangile de Matthieu décrivant cet épisode, avant la procession jusqu'au parvis de la basilique des concélébrants, cardinaux, évêques et prêtres qui avaient en main une branche de palmier tressé en symbole de paix. Le Pape les a rejoints à bord de son véhicule pour le début de la messe.

    Les cardinaux de la curie en procession, avec une branche de palmier tressé en main.
    Les cardinaux de la curie en procession, avec une branche de palmier tressé en main.

    Les souffrances de Jésus

    Son homélie s’est focalisée sur une injonction, la seule prononcée sur la croix par Jésus, qui illustre et conduit les fidèles au cœur de sa Passion, au point culminant de sa souffrance: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?». Une phrase répétée lors du Psaume responsorial  (Mt 26, 46).

     «Les souffrances de Jésus ont été nombreuses», a rappelé le Pape. Elles ont été physiques, des gifles à la couronne d’épines, jusqu’à la torture de la croix. Ce furent aussi des souffrances de l’âme avec la trahison de Judas ou les reniements de Pierre, mais «dans toute cette souffrance, il reste à Jésus une certitude: la proximité du Père». Mais voilà que l'impensable se produit, poursuit François.

    Jésus fait l'expérience de l'abandon de Dieu

    Avant de mourir, Jésus fait l’expérience de la souffrance «la plus déchirante», celle de l’esprit: «À l'heure la plus tragique», alors qu’il voit le ciel fermé, qu’il expérimente «l'amère frontière de la vie, le naufrage de l'existence, l'effondrement de toute certitude», «Lui, le Fils unique et bien-aimé, fait l'expérience de la situation qui Lui était la plus étrangère: l'éloignement de Dieu». Jésus fait l'expérience de l'abandon de Dieu. Preuve que «l’abaissement est extrême», jamais auparavant Jésus n’a appelé le Père par le nom générique de Dieu. En outre, note François, dans les Évangiles, la phrase est rapportée en langue originale, en araméen. Jésus crie "le pourquoi des pourquoi".

    Jésus solidaire avec nous jusqu’à l’extrême

    Pourquoi Jésus en est-il arrivé là ? Il l’a fait pour nous, «solidaire jusqu'à l'extrême», «avec nous jusqu'à la fin» «pour toujours» répond François. Il n'existe pas d'autre réponse, et le Pape précise: «Pour qu'aucun d'entre nous puisse se croire seul et irrécupérable», pour que lorsque «toi» ou «moi» «se voit le dos au mur, perdu dans une impasse, plongé dans l'abîme de l'abandon, aspiré dans le tourbillon des "pourquoi", il y ait l’espérance». En effet, «ce n'est pas la fin, car Jésus est passé par là et il est maintenant avec toi», même dans les moments les plus critiques de désolation, d’abandon ou d’échec, quand les "pourquoi" demeurent sans réponse.

    Le Pape exhortant les fidèles à se tenir aux côtés des abandonnés.
    Le Pape exhortant les fidèles à se tenir aux côtés des abandonnés.

    Un amour total qui change les cœurs de pierre

    C'est précisément de la souffrance que jaillit l'espérance. Sur la croix, Jésus n'est pas vaincu par le désespoir, il crie son abandon, mais immédiatement après, il se confie, il se remet au Père. Et «il continue à aimer les siens», il pardonne à ceux qui l'ont crucifié. «L'abîme de notre mal, dit le Pape, est plongé dans un amour plus grand, de sorte que toute séparation se transforme en communion». En Jésus abandonné, la grandeur de l'amour de Dieu se manifeste, un amour «total» qui peut «transformer nos cœurs de pierre» en les incitant «à le chercher et à l'aimer» dans tous les abandonnés en qui il est présent, comme ce sans-abri mort en novembre sous les colonnades de la place Saint-Pierre, rappelle le Pape.

    Tant de «christs abandonnés»

    Or aujourd'hui, il y a tant de "christs abandonnés", juge-il. François évoque «des peuples entiers exploités et abandonnés à eux-mêmes ; des pauvres dont nous n’avons pas le courage de croiser le regard (…) des migrants qui «n’ont plus de visages mais sont des numéros». Il parle aussi des prisonniers rejetés, des personnes cataloguées comme des problèmes, et tous ces «christs invisibles» rejetés «avec des gants blancs» comme le peuvent être des enfants à naître, «des personnes âgées laissées seules, des malades non visités, des handicapés ignorés», mais aussi des jeunes que personne n'écoute vraiment et qui finissent par se suicider.

    Les exclus, des icônes vivantes du Christ à ne pas abandonner

    «Jésus abandonné nous demande d'avoir des yeux et un cœur pour les personnes abandonnées», et le Pape souligne que pour les «disciples de l’Abandonné, personne ne peut être marginalisé ou laissé à lui-même» car les rejetés et les exclus sont «des icônes vivantes du Christ» qui rappellent son amour fou, son abandon qui sauve de toute solitude et de toute désolation. Le Pape demande la grâce pour chacun de savoir aimer Jésus dans toute personne abandonnée et reconnaitre «le Seigneur qui crie encore en eux». «Ne laissons pas sa voix se perdre dans le silence assourdissant de l'indifférence», afin de faire nôtres les désirs de Celui qui «s’est dépouillé lui-même pour nous». «Dieu ne nous a pas laissés seuls» aussi «prenons soin de ceux qui sont laissés seuls», conclut François. 

    source https://www.vaticannews.va/

    ---------------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • Le séminaire, un lieu pour faire la vérité avec soi-même, estime François

    Le Pape a reçu en fin de matinée les évêques, les séminaristes et leurs formateurs de Calabre, région du sud de l'Italie. Mettant en garde contre le carriérisme, il les a exhortés à garder le Seigneur comme fondement de leur ministère sacerdotal, avant d’aborder le défi de la transformation des séminaires.
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    «Que tout se fasse dans la charité, dans l’unité, dans la fraternité»: ainsi le Pape a-t-il résumé ce matin son exhortation aux évêques, séminaristes et prêtres formateurs de Calabre, s’inspirant du testament spirituel du saint patron de cette région italienne, saint François de Paule, né justement un 27 mars (en 1416).

    Le Saint-Père a d’abord salué la singularité de cette terre du sud de la botte, riche en sanctuaires, en figures de sainteté et d’érémitisme, ouverte sur l’Orient par les mers qui l’entourent, et accueillant même une communauté chrétienne grecque-byzantine.

    Mais ces trésors de foi et de d’histoire ne la protègent pas des défis de l’Église actuelle, nécessitant «un engagement commun renouvelé pour promouvoir l’évangélisation et la formation sacerdotale». 

    Que cherchez-vous dans le sacerdoce?

    Le Pape a avant tout exhorté les prêtres et futurs prêtres à «demeurer avec le Seigneur, et à le mettre Lui au fondement de [leur] ministère». «Autrement, nous chercherions surtout nous-mêmes, et, tout en nous engageant dans des choses d’apparence bonne, ce serait pour combler le vide que nous avons au-dedans», a-t-il averti, avant de mettre âprement en garde son auditoire contre les aspirations carriéristes et de vilipender les prêtres «fonctionnaires».

    «Peut-être cherchons-nous le ministère sacerdotal comme un refuge derrière lequel se cacher, ou un rôle pour avoir du prestige, au lieu de désirer être des pasteurs avec le même cœur compatissant et miséricordieux du Christ», a précisé François. Il a également invité les séminaristes à s’interroger: «que cherchez-vous? Quel est le désir qui vous a poussé à aller à la rencontre du Seigneur et à le suivre sur la voie du sacerdoce? Qu’es-tu en train de chercher au séminaire? Et que cherches-tu dans le sacerdoce?»

    «Le séminaire est un temps durant lequel faire la vérité avec nous-mêmes», a-t-il ensuite rappelé, en faisant «tomber les masques, (…) les apparences».

    Les défis actuels l’Église

    Puis le Pape s’est adressé aux évêques calabrais, leur demandant ce qu’ils imaginaient de l’Église à venir sur leur territoire, «parce qu'au moment où un certain christianisme du passé s'est éteint, une nouvelle saison ecclésiale s'est ouverte devant nous, qui a exigé et exige encore une réflexion même sur la figure et le ministère du prêtre». «Nous ne pouvons plus le considérer comme un pasteur solitaire, enfermé dans l'enclos paroissial ou dans des groupes de pasteurs fermés, a poursuivi le Souverain Pontife, nous devons unir nos forces et mettre en commun nos idées, nos cœurs, pour relever certains défis pastoraux qui sont désormais transversaux à toutes les Églises diocésaines d'une Région. Je pense, par exemple, à l'évangélisation des jeunes, aux parcours d'initiation chrétienne, à la piété populaire - vous avez une piété populaire riche - qui a besoin de choix unifiés inspirés par l'Évangile; mais je pense aussi aux exigences de la charité et à la promotion d'une culture de la légalité», a-t-il indiqué aux pasteurs d’une région encore minée par la mafia.

     Le Pape a livré ce samedi 18 février une réflexion sur l’Église et le rôle des laïcs en son sein, en insistant sur l’appartenance commune au Christ de tous les baptisés. Il ...

    Séminaires: rassembler les énergies

    Dans un second temps, le Saint-Père a abordé le sujet de la formation des futurs prêtres, invitant les évêques à «orienter toutes les énergies humaines, spirituelles et théologiques en un unique séminaire». «Cela ne veut pas dire anéantir les séminaires», et il ne s’agit pas non plus «d’un choix logistique ou purement numérique», a expliqué François, mais de l’élaboration d’une «vision ecclésiale» et d’un «horizon de la vie sacerdotale», afin de surmonter deux difficultés: disperser les forces en multipliant les lieux de formation, et maintenir à tout prix de petites structures avec peu de séminaristes.

    «Nous avons besoin de petites communautés, même au sein d'un grand séminaire, ou d'un séminaire à taille humaine, reflet du collège presbytéral. C'est un discernement qui n'est pas facile à faire», a concédé le Pape, mais il revient aux évêques de le mener… et non à Rome, a-t-il estimé. «Si Rome commençait à prendre les décisions, ce serait une gifle à l'Esprit Saint, qui travaille dans les Églises particulières», a expliqué le Saint-Père, en promouvant la synodalité. «Faites un style de formation qui soit toujours vivant et qui ne dépende pas de l'extérieur mais de la force de l'Esprit Saint», a-t-il encouragé.

    Le Souverain Pontife a adressé ses derniers mots aux évêques, les invitant à ne pas se laisser «paralyser par la nostalgie» ni rester «prisonniers du provincialisme qui fait tant de mal» - l’Italie compte plus de 220 diocèses, et des conférences épiscopales régionales.

    Il a enfin évoqué la figure de l’évêque émérite, appelé à servir l’Église dans le silence et la prière. «C'est une grâce de l'Esprit que d'apprendre à prendre congé», a-t-il déclaré.

    lire aussi

    Pour une Église où laïcs et pasteurs vivent une «véritable fraternité»


    votre commentaire
  • Vœux du Pape à la Curie: soyons vigilants face au démon

    Gratitude envers le bien prodigué par le Seigneur, conversion permanente, vigilance envers les nouvelles formes du mal, et construction de la paix en commençant par notre propre cœur: le Pape François a présenté ses vœux de Noël à la Curie romaine ce jeudi matin. Le Saint-Père a voulu dans ce discours parmi les plus attendus de l’année «trouver le courage d’‘‘affliger les consolés’’», pour mieux déjouer les ruses du diable.
     

    Xavier Sartre – Cité du Vatican

    Noël est l’occasion pour chacun d’entre nous de «revenir à l’essentiel de sa vie» en commençant toujours par «se souvenir du bien». C’est par un appel à la gratitude que le Pape François commence ses vœux à la Curie romaine dont les membres sont réunis dans la salle des Bénédictions, dans la basilique Saint-Pierre. «Sans un exercice constant de gratitude, nous ne ferions que dresser la liste de nos chutes, et nous occulterions ce qui compte le plus, à savoir les grâces que le Seigneur nous accorde chaque jour».

    Parmi tous les bienfaits que Dieu nous a accordés au cours de l’année, François espère qu’il y a celui de la «conversion», soulignant que «la pire chose qui puisse nous arriver est de penser que nous n’avons plus besoin de conversion, tant au niveau personnel que communautaire»«Se convertir, précise-t-il d’emblée, c’est apprendre de plus en plus à prendre au sérieux le message de l’Évangile et essayer de le mettre en pratique dans notre vie».

    Conversion de tous les jours

    Ce thème de la conversion, le Pape l’utilise pour mieux justifier la pertinence du processus synodal actuellement en cours. Le concile Vatican II, dont on a célébré le soixantième anniversaire cette année, a été «une grande occasion de conversion pour toute l’Église»«Et ce chemin est loin d’être terminé» juge-t-il, présentant le synode sur la synodalité comme une étape sur «le parcours de compréhension du message du Christ» qui est «sans fin et nous interpelle continuellement».

    François dénonce alors «le fixisme», cette «conviction cachée de n’avoir besoin d’aucune autre compréhension de l’Évangile». C’est aussi «l’erreur de vouloir cristalliser le message de Jésus dans une forme unique qui serait toujours valide». Or, «la forme doit toujours pouvoir changer pour que la substance reste toujours la même» explique le Saint-Père. «Conserver signifie maintenir vivant le message du Christ et non l’emprisonner» insiste-t-il.

    Cette conversion a une conséquence, met en garde François. «Elle pousse le mal à évoluer, à devenir de plus en plus insidieux». Premier danger, alerte-t-il, celui de «trop nous fier à nous-mêmes, à nos stratégies, à nos programmes». Or, «certains échecs sont une grâce»«certaines chutes, y compris en tant qu’Église, sont un rappel important pour remettre le Christ au centre».

    Ensuite, «la simple dénonciation peut donner l’illusion d’avoir résolu le problème mais, en réalité, ce qui importe c’est d’opérer des changements qui nous mettent en condition de ne plus nous laisser emprisonner par les logiques du mal, qui sont très souvent des logiques mondaines».

    Vigilance de tous les instants

    Fort de ces mises en garde, le Pape invite à cultiver une vertu, celle de la «vigilance». Car le mal revient toujours et sous une autre forme. «S’il semblait auparavant grossier et violent, il se comporte maintenant de manière plus élégante et bien élevée» souligne-t-il, osant même parler de «démons bien élevés». Et «seule la pratique quotidienne de l’examen de conscience peut faire que nous nous en rendions compte».

    La Curie et ses membres doivent bien prendre garde qu’ils peuvent aussi tomber dans la tentation de penser qu’ils sont en sécurité, qu’ils sont meilleurs et qu’ils n’ont plus besoin de se convertir. Rien n’est moins faux pour le Pape qui reconnait que si parfois il dit des choses «qui peuvent sembler dures et fortes», ce n’est pas parce qu’il ne croit pas «à la valeur de la douceur et de la tendresse, mais parce qu’il est bon de réserver les caresses aux personnes fatiguées et opprimées, et de trouver le courage d’‘‘affliger les consolés’’ (…) parce que leur consolation n’est qu’une ruse du diable et non un don de l’Esprit».

    La paix commence dans nos coeurs

    Lors de ses vœux, le Pape a évoqué aussi la paix en parlant de la guerre en Ukraine, «martyrisée»«La guerre et la violence sont toujours un échec. La religion ne doit pas se prêter à alimenter les conflits» a-t-il déclaré poursuivant: «Là où règnent la mort, la division, le conflit, la souffrance des innocents, nous ne pouvons que reconnaître Jésus crucifié».

    Construire la paix, c’est un processus qui commence «dans le cœur de chacun de nous» explique François. «Nous pouvons et devons apporter notre contribution à la paix en essayant de déraciner de nos cœurs toute racine de haine et de ressentiment envers les frères et les sœurs qui vivent à nos côtés»«La bienveillance, la miséricorde et le pardon sont les remèdes dont nous disposons pour construire la paix» poursuit-il. Et de détailler: «la bienveillance, c’est toujours choisir la modalité du bien pour entrer en relation entre nous» car la violence peut prendre diverses formes: «verbale»«psychologique»«de l’abus de pouvoir», celle «cachée des bavardages»«Que personne ne profite de sa position et de son rôle pour mortifier l’autre», exhorte le Saint-Père.

    L'Église a ses limites

    Quant à la miséricorde, elle «consiste à accepter que l’autre puisse aussi avoir ses limites». Les institutions et les personnes, parce qu’elles sont «humaines»«sont également limitées». Or «une Église pure pour les purs n’est qu’une répétition de l’hérésie cathare» met-il en garde. Quant au pardon, il consiste «à accorder une nouvelle chance, c’est-à-dire à comprendre que nous devenons des saints par tâtonnement»«Toute guerre, pour s’éteindre, a besoin du pardon sinon la justice devient vengeance, et l’amour n’est reconnu que comme une forme de faiblesse», conclut-il.

    source https://www.vaticannews.va/

    --------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique