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    Audience générale: «Le charisme est le don fait pour le bien commun»


    Poursuivant son cycle de catéchèses ce mercredi 20 novembre place Saint-Pierre, le Pape François a mis en lumière les divers dons de l'Esprit Saint, ou charismes, en tant qu'outils vitaux pour l'unité et le service dans l'Église, en soulignant leur finalité pour le bien commun et leur enracinement dans l'amour.
    Augustine Asta – Cité du Vatican

    Le Pape François a ouvert sa réflexion lors de l'audience générale de ce mercredi 20 novembre en invitant les fidèles à réfléchir sur les charismes qui sont pour lui des dons divers et uniques de l'Esprit. «Les charismes sont les “joyaux”, ou ornements, que l'Esprit Saint distribue pour embellir l'Épouse du Christ», a souligné l’évêque de Rome, avant de marquer un temps d’arrêt pour revenir sur les trois dernières catéchèses, au cours desquelles il a «parlé de l'œuvre sanctifiante de l'Esprit Saint, qui se réalise dans les sacrements, dans la prière et en suivant l'exemple de la Mère de Dieu». En revanche pour ce nouveau volet, «le moment est donc venu de parler aussi de cette deuxième forme d'action de l'Esprit Saint dans l'Église, qui est l'action charismatique», a-t-il dit. «Deux éléments permettent de définir ce qu'est le charisme», précise-t-il. «Tout d'abord, le charisme est le don fait “pour le bien commun”».

    Le bien commun, élément caractéristique du charisme
    Deuxièmement, le Successeur de Pierre s’est référé à la lecture du jour, tirée des paroles de saint Paul aux Corinthiens, pour expliquer que l'Esprit offre des dons différents à chaque personne. «Le charisme est le don fait “à un”, ou “à quelques-uns” en particulier, et non à tous de la même manière, et c'est ce qui le distingue de la grâce sanctifiante, des vertus théologales et des sacrements, qui sont au contraire identiques et communs à tous», a-t-il déclaré. Ces dons ne sont pas des privilèges personnels mais des trésors destinés à enrichir l'Église dans son ensemble.

    La redécouverte des charismes pour promouvoir le rôle des femmes
    Poursuivant sa réflexion sur l'importance des charismes, le Pape François a souligné que leur redécouverte permet de faire en sorte que la promotion des laïcs et, en particulier des femmes, soit comprise «non seulement comme un fait institutionnel et sociologique, mais aussi dans sa dimension biblique et spirituelle». En effet poursuit-il, «les laïcs ne sont pas une sorte de collaborateurs externes ou de troupes auxiliaires du clergé, mais ils ont leurs propres charismes et dons avec lesquels ils contribuent à la mission de l'Église», a-t-il affirmé.


    «La charité multiplie les charismes»
    Pour terminer sa catéchèse du jour, le Pape François a exprimé son désir de «dissiper un malentendu». Puisque dit-il, «de nombreux chrétiens, en entendant parler de charismes, éprouvent tristesse et désillusion, car ils sont convaincus qu'ils n'en possèdent pas et se sentent exclus ou chrétiens de seconde zone». Le Souverain pontife a surtout tenu à rappeler qu’une réelle «interprétation du charisme est importante», car ce sont des «dons ordinaires qui acquièrent une valeur extraordinaire lorsqu'ils sont inspirés par l'Esprit Saint et qu'ils s'incarnent avec amour dans les situations de la vie». S’inspirant de saint Augustin, l’évêque de Rome a défini la charité «comme “le chemin par excellence”», qui permet de partager tous les charismes dans l'unité de l'Église. La charité, «elle me fait aimer l'Église, ou la communauté dans laquelle je vis et, dans l'unité, tous les charismes, et pas seulement quelques-uns, sont “miens”, de même que “mes” charismes, même s'ils semblent moindres, sont ceux de tous et pour le bien de tous», a-t-il déclaré. «La charité multiplie les charismes; elle fait du charisme de l'un le charisme de tous», a-t-il conclu.

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    source https://www.vaticannews.va/

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  • Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati seront canonisés lors du Jubilé

    Ce mercredi matin lors de l’audience générale, le Pape a annoncé la canonisation durant le Jubilé 2025 de deux jeunes laïcs italiens, deux modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui, Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati.
     

    Marie Duhamel – Cité du Vatican

    En cette Journée internationale des droits des enfants, le Pape François, entourés d’une centaine de jeunes rassemblés par la communauté de Sant ’Egidio, venait d’annoncer la tenue le 3 février prochain d’une première rencontre dédiée aux droits de l’enfant au Vatican. Personne ne s’attendait à ce qu’il ne révèle de surcroit ce mercredi les dates de canonisation des deux bienheureux italiens.

    «Je voudrais dire que l’année prochaine lors de la Journée des enfants et des adolescents je canoniserai le bienheureux Carlo Acutis et, lors de la Journée des jeunes, toujours l’an prochain, je canoniserai le bienheureux Pier Giorgio Frassati», a lancé François à l’improviste, provoquant la joie et les applaudissements des fidèles se trouvant place Saint-Pierre pour entendre sa catéchèse du mercredi. 

    Intense dévotion pour le «geek de Jésus»

    Le Pape ayant approuvé la canonisation de Carlo Acutis par décret, le 23 mai dernier, ne manquait plus qu’une date. Elle était attendue avec impatience par tous ceux qui prient le jeune italien, qui fut un témoin lumineux de l’Évangile durant ses quinze ans d’existence (1991-2006). Malgré la pandémie et des mesures sanitaires strictes, des pèlerins étaient venus de toutes parts pour assister à sa messe de béatification le 10 octobre 2020 à Assise, où le jeune garçon décédé en 2006 des suites d’une leucémie foudroyante, repose selon sa volonté. Depuis, des dizaines de milliers de jeunes viennent dans la ville de saint François pour se recueillir auprès de sa dépouille, 120 000 en 2023. Plusieurs de ses reliques sont offertes à la vénération des fidèles, notamment en Corée du Sud, à Séoul, où se tiendront les prochaines Journées mondiales de la jeunesse.

    Surnommé le «geek de Jésus», Carlo Acutis a très jeune ouvert la voie d’une évangélisation sur internet. Il y avait mis sa créativité à l’œuvre avec son exposition sur les miracles eucharistiques. Il sera le premier millénial à être canonisé, une canonisation possible après un miracle. En juillet 2022, une femme originaire du Costa Rica prie pour son intercession à Assise, sa fille est en train de mourir des suites d’un accident, le jour-même la jeune femme recommence à respirer, une guérison fulgurante.

     
    Carlo Acutis, la sainteté au quotidien
    20/11/2024
     

    Carlo Acutis, la sainteté au quotidien

    Un consistoire ordinaire public se réunit lundi 1er juillet pour un office de Tierce avec le Pape François, et lors duquel devrait être annon

    Le témoin d'une ardente charité

    Pier Giorgio Frassati continue lui aussi d'inspirer des milliers de jeunes chrétiens. Déclaré patron des JMJ de Lisbonne (2023), le Pape François présidera sa messe de canonisation un siècle après sa mort. 

    Né en 1901, le jeune étudiant turinois, membre du Tiers ordre dominicain, des Vincentiens et de l'Action catholique, Pier Giorgio Frassati est au contraire l'un des bienheureux les plus connus des nouvelles générations de catholiques en Italie où il est considéré comme l'un des saints «sociaux» du pays.

    Issu d'une famille aisée d’intellectuels, «sa vocation de laïc chrétien se réalisait à travers ses multiples engagements associatifs et politiques, dans une société en pleine fermentation, indifférente, voire hostile à l’Église», affirma saint Jean-Paul II lors de sa béatification en mai 1990. L’adhésion à l’Évangile du jeune homme se traduit en une ardente charité, une attention aimante envers les pauvres et les nécessiteux. C’est d’ailleurs lors de l'une de ses visites aux pauvres, qu’il contracte la poliomyélite dont il mourra en juillet 1925.

    Les deux jeunes bienheureux seront donc canonisés lors du Jubilé de l’Espérance, une espérance que Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati ont prêchée, non pas avec des mots mais avec leur vie. 


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  • «Dilexit nos», «Il nous a aimés», l’encyclique du Pape sur le Sacré-Cœur de Jésus

    «Il nous a aimés», l’encyclique du Pape sur le Sacré-Cœur de Jésus - VA

    «Dilexit nos», la quatrième encyclique de François, retrace la tradition et l’actualité de la pensée «sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus Christ», invitant à renouveler sa dévotion authentique pour ne pas oublier la tendresse de la foi, la joie de se mettre au service et la ferveur de la mission: parce que le cœur de Jésus nous pousse à aimer et nous envoie vers nos frères.
    Alessandro Di Bussolo - Cité du Vatican


    «“Il nous a aimés” dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm 8, 37), nous faisant découvrir ainsi que rien “ne pourra nous séparer”» (Rm 8, 39) de son amour. C’est ainsi que débute la quatrième encyclique du Pape François, dont le titre reprend l’incipit «Dixit nos» et qui est consacrée à l’amour humain et divin du Cœur de Jésus Christ: «Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié: “Il nous a aimés le premier” (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, “nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru” (1 Jn 4, 16)».

    L’amour du Christ représenté dans son saint Cœur
    Dans une société —écrit le Pape— qui voit se multiplier «diverses formes de religiosité privées de références à une relation personnelle avec un Dieu d’amour» (n. 87), alors que le christianisme oublie souvent «la tendresse de la foi, la joie du dévouement au service, la ferveur de la mission de personne à personne» (n. 88), le Pape François propose un nouvel approfondissement sur l’amour du Christ représenté dans son saint Cœur et invite à renouveler sa dévotion authentique en rappelant que «nous rencontrons la totalité de l’Évangile» (n. 89) dans le cœur du Christ: c’est dans son cœur que «nous nous reconnaissons finalement nous-mêmes et que nous apprenons à aimer».

    Le monde semble avoir perdu le cœur
    François explique qu’en rencontrant l’amour du Christ, «nous devenons capables de tisser des liens fraternels, de reconnaître la dignité de tout être humain et de prendre soin ensemble de notre maison commune», comme il l’invite à le faire dans ses encycliques sociales Laudato si’ et Fratelli tutti (n. 217). Et devant le Cœur du Christ, il demande au Seigneur «d’avoir à nouveau compassion pour cette terre blessée» et de répandre sur elle «les trésors de sa lumière et de son amour», afin que le monde, «qui survit au milieu des guerres, des déséquilibres socioéconomiques, du consumérisme et de l’utilisation antihumaine de la technologie, puisse retrouver ce qui est le plus important et le plus nécessaire: le cœur» (n. 31). À l’annonce de la préparation du document, au terme de l’audience générale du 5 juin, le Souverain pontife avait précisé qu’il aurait aidé à méditer sur les aspects de «l’amour du Seigneur qui puissent éclairer le chemin du renouveau ecclésial, mais aussi qui disent quelque chose de significatif à un monde qui semble avoir perdu le cœur». Et ce, alors que se déroulent les célébrations pour le 350e anniversaire de la première manifestation du Sacré-Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque, en 1673, célébrations qui prendront fin le 27 juin 2025.

    L’importance de revenir au cœur
    L’encyclique sur la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, qui s’ouvre sur une brève introduction et qui s’articule en cinq chapitres, rassemble «les précieuses réflexions des textes magistériels précédents et une longue histoire qui remonte aux Saintes Écritures, afin de reproposer aujourd'hui à toute l’Église ce culte chargé de beauté spirituelle» comme cela avait été annoncé en juin.

    Le premier chapitre, «L’importance du cœur», explique pourquoi il faut «redécouvrir l’importance du cœur» dans un monde dans lequel nous sommes tentés de «nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence» (n. 2). Il le fait en analysant ce que nous entendons par «cœur» : la Bible nous en parle comme un centre «qui se trouve derrière toute apparence» (n. 4), un lieu dans lequel «on y est soi-même, quelque soit ce que l’on montre extérieurement et ce que l’on cache» (n. 6). Les questions fondamentales ramènent au cœur: quel sens je veux donner à ma vie, à mes choix ou à mes actions, qui suis-je devant Dieu (n. 8). Le Pape souligne que l’actuelle dévalorisation du cœur vient du «rationalisme grec et préchrétien, de l’idéalisme postchrétien et dans le matérialisme», si bien que dans la grande pensée philosophique, des concepts tels que «la raison, la volonté ou la liberté» ont été privilégiés. Et ne trouvant pas de place pour le cœur lui-même, «l’idée d’un centre personnel n’était pas non plus largement développée», où la seule chose qui puisse tout unifier est en fin de compte l’amour (n. 10). Au contraire, pour le Souverain pontife, il faut reconnaître que «je suis mon cœur, car c’est lui qui me distingue, me façonne dans mon identité spirituelle et me met en communion avec les autres» (n. 14).

    Le monde peut changer à partir du cœur
    C’est le cœur qui «assemble les fragments» et rend possible «tout lien authentique, car une relation qui n’est pas construite avec le cœur est incapable de surmonter le morcellement de l’individualisme» (n. 17). La spiritualité des saints comme Ignace de Loyola (accepter l’amitié du Seigneur est une question de cœur) et saint John Henry Newman (le Seigneur nous sauve en parlant de son Sacré-Cœur à notre cœur) nous enseigne, écrit le Pape François, que «devant le Cœur de Jésus vivant et présent, notre esprit comprend, éclairé par l’Esprit, les paroles de Jésus» (n. 27). Et cela a des conséquences sociales, car le monde peut changer «à partir du cœur» (n. 28).

    «Des gestes et des paroles d’amour»
    Le deuxième chapitre est dédié aux gestes et aux paroles d’amour du Christ. Les gestes avec lesquels il nous traite comme amis et montre que Dieu «est proximité, compassion et tendresse», se voient dans les rencontres avec la Samaritaine, avec Nicodème, la prostituée, la femme adultère et avec l’aveugle sur la route (n. 35). Son regard, qui «pénètre au plus profond de ton être» (n. 39), montre que Jésus «est attentif aux personnes, à leurs préoccupations, à leurs souffrances» (n. 40). De façon à «admirer les choses bonnes qu’Il reconnaît en nous» comme chez le centurion, même si les autres l’ignorent. Sa parole d’amour la plus éloquente est d’être «cloué sur la croix», après avoir pleuré pour son ami Lazare et après avoir souffert au Jardin des Oliviers, conscient de sa propre mort violente «de la main de ceux qu’Il aime tant» (n. 46).

    La suite est ici, MERCI

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    Synode : des femmes diacres, un jour une réalité ?

    Un article rédigé par Léopold Desmadryl - RCF, le 28 octobre 2024 -
    Modifié le 31 octobre 2024

    Le dossier de la rédaction

    Le grand synode sur l’avenir de l’Église vient de s’achever. Parmi les thèmes abordés par l’assemblée, celui de l’ouverture du diaconat aux femmes. Le sujet reste toutefois complexe et n’est pas mentionné explicitement dans le document publié à l’issue du synode. Mais alors que faut-il entendre par “renforcer l’accès aux femmes à des postes de responsabilité” ? Monseigneur Alexandre Joly, évêque de Troyes, qui a participé au synode, nous apporte quelques éclaircissements.

    Après plus de trois ans de travail, le synode sur l’avenir de l’Église voulu par le Pape François s’est officiellement clos. Les 365 participants se sont mis d'accord sur un texte de 155 articles pensés pour guider l’Église dans les années à venir. Toutefois la question de l’ouverture du diaconat aux femmes est la grande absente de ce texte. La place des femmes dans l’Église a souvent été évoquée en marge du rassemblement mais n'est traitée que par une phrase au sens large “renforcer l’accès aux femmes à des postes de responsabilité”. La possibilité pour les femmes de devenir diacres est laissée en suspens par le Saint-Siège.

    Le diaconat féminin, un sujet toujours en réflexion

    Monseigneur Joly, évêque de Troyes et membre du synode, envisage le diaconat féminin comme “une question qui continue à être travaillée”. Pourtant il est bien conscient des attentes autour de ce sujet, voire même, des “souffrances et des réalités blessées”. Ces attentes s’étaient construites sur les conclusions de la première partie du synode, en 2023. Le souverain pontife avait notamment déclaré “l’Église est une femme”, laissant croire à une inclusion des femmes dans les différents ministères religieux. Ces propos sont corroboré par Monseigneur Joly pour qui “l’égalité homme-femme voulue par Dieu doit aussi être réelle dans la vie de l’Église”. Mais dans le texte sorti à l'issue des trois ans de synode, aucune mention n’en est faite explicitement.

    Le diaconat féminin est une question qui continue à être travaillée.

    Une des raisons à cela pour l’évêque de Troyes est la “spécificité de la question”. Selon lui, l'ouverture ou non du diaconat aux femmes est déjà traitée par un groupe spécifique d’experts et il préconise “d’attendre leurs conclusions”. En d’autres termes il ne pense pas que c’était au synode d’évoquer la question. L’Église n’est peut-être aussi pas prête à évoquer la question. Interrogé en mai 2024 par la télévision américaine, le pape avait très assertivement assuré que “non”, les femmes ne pourront pas devenir diacres.

    Une mise en œuvre globale peu envisageable

    L’évêque de Troyes rappelle aussi que la question est moins évidente qu’il n’y paraît. “On ne peut pas dire que lorsqu’on est au Japon, au Congo, en Bolivie ou en Allemagne on vit les choses de la même manière”. L’universalité de l’Église se heurte aux différences culturelles entre les continents. Monseigneur Joly met les Hommes face à un autre problème, celui de la misogynie “le mépris des hommes à l’égard des femmes fait partie de la dimension de notre humanité”. L’ouverture du diaconat aux femmes implique donc pour le prélat une question d’éducation afin de le rendre acceptable à toutes les cultures.

    Le mépris des hommes à l'égard des femmes fait partie de la dimension de notre humanité.

    Pour autant, il lui paraît impensable de commencer à nommer des femmes diacres dans certains pays et pas dans d’autres. “Il n’y a pas des églises différentes […], l’Église est une”. La mise en place de ce changement devra donc passer par le Vatican. L’ouverture du diaconat aux femmes est encore une question en suspens.

    source  https://www.rcf.fr/

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  • À la paroisse de Gaza, l’anormale normalité d’un quotidien dans la guerre


    Cécile Lemoine
    30 octobre 2024

    Dans une série de messages vocaux, le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse latine de Gaza, raconte le quotidien des 500 réfugiés qui y sont abrités alors que la guerre fait rage dans le nord de l'enclave. À travers les tentatives de mener une vie normale, c'est toute l'anormalité d'une situation qui dure depuis un an qui se dessine.

    Pas facile d’avoir des nouvelles du père Gabriel Romanelli et de la paroisse de Gaza, où il est de retour depuis le mois de mai. Très sollicité, le curé trouve rarement le temps de répondre aux messages. Mais quand il le fait, il livre une mine d’informations. Ses derniers messages vocaux datent de lundi 28 octobre.

    Située à Gaza-ville, dans le nord de la bande de Gaza, la paroisse est témoin du siège des quartiers voisins de Jabaliya, Beit Lahia et Beit Hanoun, mené par l’armée israélienne depuis le 6 octobre. « La situation y est dramatique. Les habitants ont tout perdu. Ils ont été contraints de fuir et sont arrivés à Gaza-ville, qui est elle-même coupée du reste de la bande de Gaza depuis des mois, relate le père Gabriel. À part quelques camions du Programme alimentaire mondial et de l’Ordre de Malte, rien n’arrive dans le nord. Tout est fermé. »

    Lire aussi >> Des vivres ont été livrés à la paroisse de Gaza

    L’opération de l’armée israélienne dans le nord, la troisième depuis le début de la guerre, est d’une intensité inégalée. Après avoir affirmé que « le Hamas reconstruisait ses capacités opérationnelles dans le camp de Jabaliya », l’armée a ordonné aux habitants de Beit Hanoun, Beit Lahiya et Jabaliya d’évacuer vers la zone humanitaire déjà surpeuplée d’Al-Mawasi, avant d’encercler ces quartiers.

    « Jusqu’où cette guerre ira-t-elle ? »
    Quelque 430 000 personnes au total sont bloquées dans cette zone, selon un décompte des agences de l’ONU. Les habitants qui y sont restés décrivent un quotidien fait d’explosions, de coups de feu et de tirs d’obus incessants, tandis que les secouristes et la défense civile ont été empêchés d’aider les blessés et de récupérer les cadavres. Au moins 640 Palestiniens auraient été tués depuis le début du siège selon un chiffre communiqué par les hôpitaux du nord de Gaza. Des ONG alertent sur “l’effacement de la présence palestinienne” en cours dans le nord de l’enclave. « Jusqu’où cette guerre va-t-elle aller ? Encore combien de temps ? », s’interroge le père Gabriel dans un soupir.

    Pour lire la suite, c'est ICI 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Source https://www.terresainte.net/

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  • NOUVEAUTÉ - Dilexit nos: «la spiritualité implique profondément l'âme humaine»

    Dilexit nos: «la spiritualité implique profondément
    l'âme humaine»


    Le sous-secrétaire du dicastère pour la Culture et l'Éducation souligne qu'avec la dernière encyclique, le Pape indique les valeurs fondamentales au monde marqué par les conflits et l'insensibilité: aujourd'hui, la mesure «intelligente» de l'existence domine, François nous invite à redécouvrir «le centre unificateur qui donne un sens à ce que nous vivons: le cœur» et à nous sentir aimés de Dieu.
     

    Alessandro Di Bussolo - Cité du Vatican

    Le Pape François s'est toujours senti «pécheur sauvé par l'amour du Seigneur» et, dans l'encyclique Dilexit nos, il nous invite à redécouvrir sa miséricorde et à comprendre comment le Seigneur nous parle «à travers nos émotions intérieures». C'est ainsi que le père jésuite sicilien Antonio Spadaro, ancien directeur de La Civiltà Cattolica de 2011 à 2023, et aujourd'hui sous-secrétaire du dicastère pour la Culture et l'Éducation, relit pour les médias du Vatican la dernière encyclique du Pape, publiée le 24 octobre, sur le Sacré-Cœur de Jésus. Un document qui est «l'expression de la spiritualité de François» et «la clé de lecture de tout le pontificat». Pour le père Spadaro, le Pape demande au monde, «qui est en train de perdre son cœur» et toute sensibilité humaine, de retrouver des valeurs fondamentales.

    Père Spadaro, pensez-vous aussi que l'encyclique Dilexit nos est un document clé du pontificat et une clé de tout le magistère du pape François?
    Cette encyclique se concentre sur la spiritualité du Pape François. Ainsi, d'une certaine manière, nous pouvons certainement dire qu'elle est une clé pour comprendre l'ensemble du pontificat, parce qu'elle est une clé pour comprendre la personnalité spirituelle de François. Mais n'oublions pas qu'une étape très importante de son pontificat a été l'Année de la miséricorde. Donc le thème de la miséricorde, donc du cœur qui se fait proche, voisin, qui aime profondément, les sentiments, les «émotions intérieures», comme disait saint Ignace, sont aussi au cœur du gouvernement de François, qui agit par discernement. Le discernement consiste à essayer de comprendre comment le Seigneur parle à travers les émotions intérieures qui sont clairement dirigées vers le cœur. Je dirais donc que cette encyclique, mais aussi Gaudete ed Esultate, l'exhortation apostolique, sont une expression de la spiritualité de François et éclairent l'ensemble du pontificat.

    Où et quand l'expérience spirituelle de Jorge Mario Bergoglio, sa rencontre personnelle avec le Christ et son amour pour tous, tous, se retrouvent-ils le plus dans ce texte?
    François s'est toujours senti comme un pécheur sauvé par l'amour du Seigneur. Je me souviens que, dès la première interview qu'il m'a accordé en 2013, peu après son élection, il s'est décrit comme tel. La priorité est donc donnée à l'amour du Seigneur. La conversion est le fruit de cet amour. S'il n'y a pas de contact direct, de perception de l'amour, de connaissance intérieure du Seigneur pour mieux l'aimer et le suivre, comme le disait saint Ignace, il ne peut pas y avoir non plus de véritable conversion. Ainsi, écrire une encyclique sur le cœur signifie qu'entrer dans le cœur du Christ nous permet de nous sentir aimés par un cœur humain plein d'affection, de sentiments comme les nôtres. En ce sens, la spiritualité de François s'éloigne des formes désincarnées et rigoristes. Pour lui, la spiritualité implique profondément l'âme humaine, les sentiments, la dimension physique de l'être humain.

    Dilexit nos est donc une démonstration que le magistère du Pape Bergoglio n'est pas un magistère uniquement consacré au social, comme certains l'ont compris?
    Je dirais en général que le magistère de François n'est pas écrasé par quoi que ce soit. Il est certain qu'une foi qui ne se traduit pas par des œuvres est morte, elle n'a pas de sens. Il est donc clair que la dimension sociale, le magistère social de François est le fruit direct de sa spiritualité et précisément aussi de la spiritualité du Cœur du Christ. En fin de compte, François le dit clairement dans cette encyclique: il faut avoir de la compassion pour la terre blessée. Dans cette encyclique, il montre Jésus tendant la main et guérissant. Et d'une certaine manière, il relie son magistère précédent à cette image, car chez les Frères, tous les liens fraternels sont possibles parce que nous nous abreuvons, dit le Pape, à l'amour du Seigneur. C'est grâce à cet amour que nous pouvons établir des liens de fraternité, mais aussi prendre soin ensemble de notre maison commune. Je ne ferais donc pas cette distinction entre magistère social et spirituel. Certes, le cœur est au centre du spirituel et du social.

    Pourquoi pensez-vous que François a choisi précisément ce moment pour dédier une encyclique au Sacré-Cœur de Jésus? Peut-être parce qu'il est préoccupé, comme il l'écrit, par le fait que progresse une «religiosité sans référence à une relation personnelle avec un Dieu d'amour» et que le christianisme oublie «la tendresse de la foi, la joie du dévouement au service, la ferveur de la mission de personne à personne»?
    D'une part, je pense qu'une raison importante est la perception que la société est en train de perdre son cœur. Il dit à un moment de l'encyclique que «voir des grands-mères pleurer, sans que cela soit intolérable, est le signe d'un monde sans cœur». Il fait référence aux guerres, aux soldats morts, au fait que le monde actuel est divisé et vit une grande blessure ouverte. Et cela à cause de l'insensibilité, à cause du refus de chercher une solution aux problèmes qui se posent. Une société qui perd son cœur a donc besoin qu'on lui rappelle ses valeurs fondamentales.

    La deuxième raison, oui, je crois que c'est ce que vous disiez, c'est que nous devenons esclaves des rouages du marché, des algorithmes, de la dimension «intelligente» de l'existence, donc de l'efficacité, d'une part, et d'autre part d'une dimension plus instinctive, plus libre, plus débridée. Nous avons perdu le centre unificateur qui donne un sens à ce que nous vivons, à savoir le cœur. Cet appel est donc profond et répond à un besoin de notre temps.

    Enfin, dans le document, il est demandé de ne pas se moquer des expressions de ferveur du peuple de Dieu qui, dans sa piété populaire, cherche à consoler le Christ. Quelle est la place de la piété populaire dans le magistère de François?
    Elle est très importante, car la foi des gens simples et populaires se manifeste par la dévotion, par les images. Une des raisons pour lesquelles le christianisme est peut-être en crise, c'est qu'il ne trouve plus les mots et les images pour se dire, pour s'exprimer. La piété populaire est donc une source aurifère, pourrait-on dire, d'images, de mots pour s'exprimer, et au fond, elle est profondément liée aux sentiments les plus humains. C'est donc une spiritualité, celle du peuple, profondément liée à l'histoire, à la sensibilité humaine. Une sensibilité trop intellectuelle, trop rationnelle, risque d'abstraire l'homme de sa propre réalité. La foi risque de devenir une gnose, entre autres pour quelques connaisseurs, pour une élite. C'est au contraire dans le peuple que se trouve le cœur chaleureux de la foi.

    SOURCE https://www.vaticannews.va/

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  • 28/10/2024 

    Médiumnité, soins énergétiques, tirage de cartes : les pratiques occultes ont le vent en poupe. Les salons de la voyance, les cabinets de consultation privés ne désemplissent pas et l’on constate un véritable engouement des jeunes sur les réseaux sociaux. Si la baisse de l’influence chrétienne dans la société en est une des causes, elle n’est pas la seule. Pourquoi un tel succès ? Pour quelles raisons l’Église met-elle en garde contre ces pratiques ? Quels sont les pièges de l’occultisme ? Comment s’en sortir ? Pour répondre à ces questions, la réalisatrice Cecylia Rançon donne la parole non seulement à des experts de l’occultisme, comme le prêtre exorciste Dominique Auzenet, l’ancien adepte des sciences ésotériques le Père Jean-Christophe Thibaut ou le théologien Pascal Ide, dont les propos nuancés apportent une véritable originalité à ce film, mais aussi à d’anciens adeptes qui ont réussi à s’en sortir. L’attraction pour les ténèbres présente de véritables dangers, mais il existedes contrefeux... allumés à la vraie Lumière. Lumière sur l’occultisme - Une coproduction KTO/ELLIS FILMS 2024 - Réalisée par Cecylia Rançon

    Source https://www.ktotv.com/

     VIDÉO - Lumière sur l’occultisme - KTO

     

     

     

     

     

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    Vivre sous la menace des missiles : témoignage des franciscains de Galilée

    Marinella Bandini
    21 octobre 2024

    Vivre sous la menace des missiles : témoignage des franciscains de Galilée - Terre Sainte.net

    Plus de 170 roquettes ont été tirées du Liban en direction de la Galilée dans la seule journée de samedi 19 octobre. Tous les habitants sont soumis au stress des alarmes. Parmi eux, les Franciscains des communautés de Capharnaüm, Nazareth, du Thabor de Acre et Haïfa. Témoignages.

    Vivre sous la menace des missiles : témoignage des franciscains de Galilée - Terre Sainte.netPlus de 30 frères de la Custodie de Terre Sainte vivent dans les neuf couvents de Galilée (région du nord d’Israël, proche de la frontière avec le Liban), de Haïfa et Acre, à Capharnaüm, Tabgha et Magdala, sur le lac de Galilée, en passant par Nazareth, Cana et Mujeidel, jusqu’au Mont Thabor. Depuis quelques semaines, les frères sont confrontés à une intensification des tirs de roquettes en provenance du Liban. “Cela fait maintenant un an que nous vivons avec les missiles et les sirènes, mais depuis l’ouverture du front avec le Liban, les tirs se sont intensifiés, et les missiles se rapprochent”, explique le Frère Fábio Inácio Borges, gardien de Capharnaüm. “En communauté, nous nous soutenons mutuellement, nous prions ensemble”, explique le Frère Wojciech Bołoz, gardien de Nazareth. “Le plus lourd à porter est la solitude et le sentiment d’abandon. Voilà pourquoi la visite fraternelle du Custode à nos frères ces derniers jours a été très importante”.

    Au bord du lac de Galilée
    Une dizaine de frères vivent dans les couvents qui surplombent le lac de Galilée. Quelques missiles sont tombés à proximité, mais aucun couvent n’a subi de dommages directs. “Nous voyons de la fumée s’élever, parfois même des flammes provenant des Incendies”, raconte Frère Fabio, de Capharnaüm. Ce qui nous frappe le plus, c’est l’absence quasi totale de pèlerins: “Avant la guerre, nous accueillions trois à quatre mille personnes par jour, aujourd’hui moins de deux mille par mois, et les visites sont très courtes”. Tous les sanctuaires restent cependant ouverts et les frères continuent de s’occuper de l’entretien quotidien.

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    Source https://www.terresainte.net/

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  • Le Pape rencontrera Volodymyr Zelensky le 11 octobre


    Le dirigeant ukrainien sera reçu en audience au Palais apostolique à 9h30 ce vendredi 11 octobre, pour leur troisième rencontre au Vatican. À de nombreuses reprises, le Pape François invite à prier pour la paix en Ukraine et ne ménage pas les initiatives concrètes, notamment à travers la mission du cardinal italien Matteo Zuppi, qui comprenait également une étape à Kiev.
    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky retourne pour la troisième fois au Vatican pour une audience avec le Pape François. C'est ce qu'a annoncé la Salle de presse du Saint-Siège, précisant que le rendez-vous est fixé à ce vendredi 11 octobre, à 9h30. Le président ukrainien est actuellement en tournée européenne, il rencontrera les dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie et de l’Allemagne. Il profitera de son passage à Rome ce vendredi pour saluer le Pape François.

    La rencontre entre le Souverain pontife et le dirigeant du pays «martyrisé» par un conflit qui dure depuis plus de deux ans et demi aura lieu quelques mois après la dernière rencontre, lors du G7 en Italie en juin 2024. La première rencontre après le début de la guerre avait eu lieu dans la salle Paul VI le 13 mai 2023: quarante minutes de conversation au cours desquelles le Pape avait assuré de ses prières constantes pour le pays qui n'avait jamais été oublié dans ses appels publics et de son invocation continue de la paix.

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    Le Pape sur la guerre en Ukraine: «N’ayez pas honte de négocier»
    09/03/2024
    Le Pape sur la guerre en Ukraine: «N’ayez pas honte de négocier»Vatican News publie le texte de l'interview accordée début février par le Pape François à Lorenzo

    Source https://www.vaticannews.va/

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    La conférence de presse du Pape de retour
    de son voyage au Luxembourg et en Belgique

    Publié le 29/09/2024

    Proche-Orient, abus dans l'Église, béatification du roi Baudouin, avortement, place des femmes... Au retour du 46e voyage apostolique au Luxembourg et en Belgique, les journalistes à bord du vol papal ont interrogé le pape François durant une courte conférence de presse. Retrouvez les réponses du pape François en intégralité et sous-titrées en français.

    Tout sur le voyage du Pape en Belgique ICI
     
     
     
     
     
     
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