• ''Dalet'' est le nom de la quatrième lettre de l’alphabet hébraïque - Élisabeth

     

     

     

    Dalet est le nom de la quatrième lettre de l’alphabet hébraïque, elle tire son nom du mot délét qui signifie la porte.

    Nous avons quitté la maison (la lettre beit) pour nous mettre en chemin (lettre guimel) à la rencontre de l’autre dans le don et le partage. Nous ouvrons la porte de notre moi à l’autre dans la relation en voilant notre toute puissance, créant en nous par ce retrait, un espace pour qu’il se dise dans sa différence pour notre plus grand enrichissement. Lorsque le guimel s’associe ou se fait pauvre dal (dans le mot daleth il y a le mot dal qui signifie pauvre) il écrit l’adjectif gadol ( GDL) qui signifie grand. Attention cependant dans cette dialectique de la porte ouverte ou fermée à ne pas se laisser manger par l’autre ni à le phagocyter. Dans la juste distance et le souffle ajusté, nous avons à éviter les pièges mortifères de la fusion et la confusion ainsi qu’à veiller à poser avec discernement et prudence ce qui est de l’ordre du domaine privé ou de l’ordre du domaine public.

    Cette lettre nous enseigne également qu’il nous faudra sur notre chemin de pèlerin en cette existence ouvrir bien des portes à l’extérieur comme à l’intérieur de nous même, pour nous découvrir et exprimer le nom unique qui est en nous. Les portes à passer en se faisant pauvre, c’est-à-dire en lâchant l'ancien à chaque fois que cela sera nécessaire, en renonçant à ses masques, ses rancunes, ses croyances, ses attachements, ses joies et ses peines.

    Elle nous invite à regarder celui qui a dit : je suis la porte. C’est par lui, qui est le tout donné, le tout offert, qu’il nous faut passer, dont il faut nous revêtir pour effectuer tous ces passages, qui nous conduiront dans le sein du Père en qui se trouvent nos frères, notre unité et notre divinité.

    Dans la profession de foi du judaïsme, il nous est demandé d’insister sur la lettre daleth du mot éhad(UN) en la prolongeant lorsqu’on la prononce dans la prière. Pour regagner notre unité dans son Nom très saint qui est UN et qui est Amour, (un et amour ayant en hébreu la même valeur numérique13) et pour retrouver nos frères ah (ce mot clignote dans les trois lettres du mot éhad), il faut passer par la porte messianique, par le Christ.

    La lettre daleth, D en français, initie le mot daat, connaissance, pas seulement intellectuelle mais aussi physique. En effet, la première occurrence de ce mot se trouve dans le verset de la Génèse qui rapporte l’union charnelle entre Adam et Eve en ces termes : « …et Adam connut Eve ». Ces passages de portes en portes se réalisent donc par la connaissance sensible dans notre incarnation et par notre union et communion au corps du Christ.

    Élisabeth

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