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    ÉGLISES – Le temps d’agir

    Aujourd’hui se déroule un nouveau colloque des Eglises vertes, au Québec qui devrait rassembler près de 200 canadiens issus de différentes Eglises chrétiennes pour un temps de réflexion et de partage.

    CanadaCe programme Église verte est un projet du Centre canadien d’œcuménisme, soutenant les communautés chrétiennes dans l’adoption de pratiques environnementales à travers l’action et la sensibilisation, ainsi que dans la redécouverte d’une spiritualité écologique issue de la tradition chrétienne.

     Ce colloque permettra aux participants de réfléchir aux enjeux environnementaux et d’échanger sur les pistes d’action entreprises par les Églises. Le Dr Alan Betts, climatologue, développera le thème « Créer un climat d’espoir » pendant sa conférence. Cet événement se déroulera alors que de nombreux observateurs internationaux attendent impatiemment l’encyclique du pape François sur l’environnement qui sera publiée à l’été 2015, quelques mois avant le sommet mondial sur le climat prévu à Paris en décembre.Environ 200 personnes sont attendues, provenant des Églises catholiques romaines, anglicanes, orthodoxes, évangéliques et réformées. Parmi elles, il y aura des agentes et agents de pastorale, des membres de communautés religieuses, paroissiales et des groupes écologiques. L’archevêque catholique de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, l’archevêque du Canada pour l’Église orthodoxe en Amérique, Mgr Irénée Rochon, l’évêque anglican de Québec, le Très Révérend Dennis Drainville et bien d’autres pasteurs seront présents.

    Une déclaration commune par des figures de plusieurs Églises sera adoptée lors de ce colloque, une première sur la question environnementale. « Des Églises de partout au Québec sont solidaires du mouvement écologique et posent des gestes concrets : bacs de recyclage, café équitable servi dans des tasses réutilisables, amélioration de l’éclairage, et même la géothermie ! Mais le plus étonnant, c’est que leurs gestes sont motivés par une spiritualité chrétienne », assure Norman Lévesque, directeur du programme Église verte au Centre canadien d’œcuménisme.

    Extraits d’un entretien dans Metro avec Normand Lévesque

    Quels sont les critères pour être une église verte?
    C’est très variable. Le minimum, c’est d’avoir un comité vert qui va, par exemple, remplacer les verres en styromousse par de la vaisselle lavable. À Toronto, plusieurs églises ont des panneaux solaires, alors qu’au Québec, on cultive des jardins collectifs. Certaines églises ont aussi des cierges en cire de soya plutôt qu’en paraffine, un dérivé du pétrole. D’autres ont adopté le lampion électrique, offert des places de stationnement à Communauto ou développé un système de covoiturage pour les gens qui vont assister à la messe.

    En quoi consistera la déclaration commune fracassante qui sera dévoilée lors du colloque?
    Plusieurs évêques et chefs d’Église, représentant la vaste majorité des chrétiens du Canada, vont adopter une position commune. Ce sera une première depuis l’Expo de 1967, où les différents courants du christianisme avaient décidé de s’unir au sein d’un même pavillon.

    Cette fois-ci, il sera question d’écologie. Dans la déclaration, on trouvera notamment une phrase au sujet de notre dépendance aux matières fossiles qui se lit comme suit: «Nous questionnons notre surconsommation d’énergie et notre dépendance au pétrole qui pousse l’industrie à répondre à cette demande, jusqu’à favoriser des exploitations extrêmement polluantes comme celles des sables bitumineux».

    Cette déclaration au sujet de l’écologie est intéressante, car elle reflète un des points qui nous unit tous au sein du christianisme.  Qu’on soit catholique, protestant ou orthodoxe, on récite tous le credo suivant: Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre…

    Qu’a finalement donné le projet de vin de messe québécois?
    Il y a quatre ans, on a voulu proposer une alternative au vin de messe acheté généralement en Californie et qui voyageait donc des milliers de kilomètres. On a sélectionné le vin du Domaine des côtes d’ardoise, qui a été certifié par l’évêque de Saint-Hyacinthe comme naturel. Les églises se sont ruées dessus, et le vignoble a été victime de son succès. Mais après une mauvaise récolte l’année dernière, le vignoble a décidé de faire du vin fortifié, alors on cherche un nouveau vignoble qui propose des vins naturels sans ajout d’alcool, de sucre ou de petits fruits.

    DL

    source https://ecologyandchurches.wordpress.com
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