• Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire - 16 sept 2012

    Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

     

    Dis-moi quelle est ta foi…

     

    Textes bibliques : Lire


    http://i32.servimg.com/u/f32/11/32/90/83/tu_es_10.jpgLes lectures de ce dimanche nous interpellent tous. Nous devons y repérer le fil rouge qui nous renvoie à la grande question : qui est Jésus ? Que va-t-il lui arriver ? Les textes de la Bible nous invitent à un travail de purification en Jésus Messie souffrant. Ce « Serviteur de Dieu », nous le trouvons dans le livre d’Isaïe. En le lisant, nous pensons au prophète qui doit faire face à des adversaires virulents ; nous pensons aussi au peuple opprimé ; les croyants y sont méprisés. Mais la bonne nouvelle c’est que Dieu n’abandonne pas ses serviteurs, ceux qui suivent son chemin de justice et de paix. Malgré les malheurs qui les accablent, ils peuvent toujours compter sur lui. Et c’est aussi une bonne nouvelle pour nous aujourd’hui.

     

    La seconde lecture (lettre de Saint Jacques) est aussi un appel à la foi. C’est important d’accueillir Celui qui nous a aimés le premier. C’est par grâce (par amour) que nous sommes sauvés. Notre amour doit être de plus en plus à la mesure de cet amour gratuit. Mais sait Jacques nous avertit : la foi ne doit pas se contenter de belles paroles ; si elle n’agit pas, elle est morte. Comment se dire disciples de Jésus sans agir en conséquence ? Un jour, Jésus a dit : « Ce ne sont ceux qui disent Seigneur, Seigneur qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. » Les œuvres de la foi doivent compléter les mots de la foi.

    L’évangile part d’une question posée aux disciples : Pour les gens, qui est Jésus ? Depuis vingt siècles, la question est posée. Et tout au long de ces années, de nombreuses réponses ont été données. Mais toutes ces réponses, même les meilleures, sont toujours incomplètes, bien loin de ce qu’il est en réalité. Le Seigneur ne se laisse pas enfermer dans des définitions. Le prophète Isaïe nous le dit à sa manière : « Autant le ciel est élevé au dessus de la terre, autant mes pensées  sont élevées au dessus de vos pensées.


    Mais le Seigneur veut nous aider à grandir dans la foi. Il veut nous faire progresser dans la connaissance de son mystère. Et il continue à nous interpeller personnellement : pour vous, qui suis-je ? C’est aussi à cette question que les enfants et les jeunes devront répondre dans leur groupe de catéchisme ou d’aumônerie. Et nous qui sommes envoyés pour témoigner de notre foi auprès d’eux, nous devrons aussi nous la poser : quelle place tient-il dans notre vie ? Est-il celui que je m’efforce de suivre ? Est-il Celui que je mets au centre de ma vie ?


    Nous avons entendu la réponse de Pierre : « Tu es le Messie. » Cette réponse est bonne. Mais aussitôt, une question se pose : que mettons-nous derrière ces mots ? Pierre rêve d’un Messie selon les idées de son temps, un Messie qui viendrait restaurer le Royaume d’Israël, un Messie qui répondrait à ses aspirations humaines. Ce Messie nous débarrasserait de la souffrance ; il apporterait une bonne situation au monde. Ce rêve de Pierre est toujours d’actualité : nous voudrions un Messie qui résoudrait tous les douloureux problèmes dus à la crise économique, à la précarité, aux violences et aux guerres.


    Mais ce n’est pas le point de vue de Jésus. Sa mission sera celle du « Serviteur souffrant ». Elle passera par la souffrance, la mort et la résurrection. Pierre, qui ne voudrait pas d’un Messie souffrant, le prend à part. Il lui dit que les croyants ne le feront pas souffrir, qu’ils veilleront sur lui. Jésus se retourne et lui fait de vifs reproches car ses pensées ne sont que des pensées humaines. Confondre le Royaume de Dieu avec le Royaume de ce monde, c’est se poser en adversaire de Dieu, en Satan. Et il ajoute devant la foule, que pour se mettre à sa suite, il faut accueillir la croix afin de sauver sa vie. « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Pour nous, comme pour Jésus, le chemin de la foi sera un chemin de croix. Celui qui veut sauver sa vie devra accepter de la perdre.


    Ces trois lectures, ainsi que le psaume sont un appel à la foi, une foi qui fait confiance à Dieu dans l’épreuve, une foi qui agit, une foi qui se laisse remettre en question. C’est une foi qui doit sans cesse être purifiée à la lumière de l’Evangile. Le Seigneur est là pour nous conduire au Royaume de Dieu. Mais trop souvent, nous sommes ailleurs. Aujourd’hui, il nous rejoint pour nous renouveler. Et il nous envoie dans ce monde marqué par l’incroyance, l’indifférence, la mal croyance. Ce monde a besoin de rencontrer des chrétiens qui n’ont pas peur de témoigner de la foi qui les anime.


    Comme chaque dimanche, nous nous sommes rassemblés pour nous nourrir de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. C’est la nourriture que Dieu nous donne pour nous aider à grandir dans la foi. Nous lui demandons qu’il nous garde derrière lui. Nous nous engageons à marcher à sa suite avec amour dans une foi humble et confiante. Si la monté est rude par moments, je sais que tu es là. Merci Seigneur.


    Sources : Revues liturgiques Signes, Feu Nouveau, Prions en Eglise, Homélies du dimanche (Mgr Léon Soulier), Dossiers personnels

     

    Source http://dimancheprochain.org

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