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Homélie du 29è/dim/te ordi- Un pouvoir, un service - 20 octobre 2024
29ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean CompazieuUn pouvoir, un service
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Pistes pour l’homélie
Ce dimanche, nous clôturons la semaine missionnaire mondiale. Nous n’oublions pas que la mission de l’Église c’est d’annoncer la bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Notre horizon et notre cœur doivent s’élargir aux dimensions du monde. Nous pensons à tous ces prêtres, religieux, religieuses et laïcs qui ont quitté leur famille et leur pays pour être les messagers de l’Évangile dans des pays qu’ils ne connaissaient pas. Et actuellement, nous accueillons des prêtres, religieux et religieuses qui viennent de l’Afrique, de l’Inde ou d’ailleurs pour nous évangéliser.
Cette réponse à l’appel de Dieu n’a jamais été facile. C’est ce que nous comprenons en écoutant la 1ère lecture. Le prophète s’adresse à un peuple qui souffre de la persécution. Il fait comprendre à tous ces gens que leur souffrance n’est pas inutile ; Dieu ne les abandonne pas ; il se penche sur eux avec amour et prédilection. C’est en lui que chacun trouvera la force pour tenir le coup. L’important c’est de chercher cette force là où elle se trouve.En lisant ce texte, nous pensons aux chrétiens qui sont persécutés ou tournés en dérision à cause de leur foi au Christ. C’est en lui qu’ils trouvent la force et le courage dont ils ont besoin pour rester fidèles jusqu’au bout. Face aux souffrances infligées par les persécuteurs, ils nous apprennent l’amour et le pardon. Ils nous font comprendre que la volonté de Dieu c’est le salut de tous, y compris des persécuteurs. Seul le pardon accordé par la victime peut convertir son bourreau.
La lettre aux Hébreux (2ème lecture) nous renvoie à Celui qui est vraiment au cœur de tout engagement missionnaire. En Jésus mort et ressuscité, les hommes ont trouvé le salut que l’humanité attend. Il est celui qui nous fait grâce et nous obtient la miséricorde. Il fait le lien entre la terre et le ciel. Le pape Jean-Paul II disait qu’il a donné Dieu aux hommes et les hommes à Dieu. Nous, chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous appelés à participer à ce sacerdoce du Christ. Comme lui, nous sommes envoyés vers nos frères et sœurs, en particulier ceux et celles qui sont éprouvés par la maladie, la souffrance et les épreuves de toutes sortes. La bonne nouvelle doit être annoncée à tous, y compris à ceux et celles qui sont loin de Dieu. Cette mission n’est pas d’abord notre affaire mais celle du Christ qui nous a appelés et envoyés.
L’Évangile nous parle d’un Messie qui est venu donner sa vie “en rançon pour la multitude”. Le danger de ce mot “rançon” c’est de comprendre le contraire de ce qu’il veut dire. Dans notre langage, ce mot désigne le montant à verser lors d’une prise d’otage. À l’époque du Christ, il désignait la libération. Ce mot “rançon” est dérivé d’un verbe qui signifie “délier, détacher, libérer”. Toute la Bible nous raconte la longue entreprise de Dieu pour délier son peuple puis l’humanité de ses esclavages. Cette libération passe par la conversion du cœur de l’homme. C’est de cela que nous avons à témoigner dans notre monde qui en a bien besoin.
Dans cet Évangile, nous voyons que les disciples n’ont rien compris. Jésus vient de leur annoncer sa Passion, sa mort et sa résurrection. Les Douze suivent sans empressement car ils ont peur. Ils savent ce qui les attend à Jérusalem. De ce groupe, deux hommes se détachent, Jacques et Jean. Pour être rassurés, ils demandent à Jésus de siéger à sa droite et à sa gauche dans son Royaume. Les autres disciples s’indignent : “Pourquoi pas nous ?” Mais Jésus ne s’indigne pas. Il sait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. S’il intervient, c’est pour les amener et nous amener à changer de perspective. Il dénonce les rapports de force et de supériorité. Le pouvoir comme écrasement des autres ne doit pas avoir sa place parmi les disciples.
La gloire du Christ se manifestera sur la croix. À sa droite et à sa gauche, nous trouverons deux bandits. La coupe qu’il boira sera celle de sa Passion qui l’introduira dans le Royaume. Là, toutes les relations seront transformées. Chacun y découvrira que sa place est un don de Dieu. C’est ainsi que Jésus a aboli la loi du plus fort. Il l’a remplacée par celle du plus aimant. C’est une conversion de tous les jours que nous obtiendrons en contemplant et un accueillant « Jésus serviteur ». Il est celui qui « nous a aimés comme on n’a jamais aimé. »
C’est très important pour nous aujourd’hui. Notre monde juge le christianisme à travers ceux qui le pratiquent, donc à travers nous. Notre première tâche c’est de nous laisser imprégner par l’Esprit Saint pour ne pas déformer le message de l’Évangile. Notre travail c’est de poursuivre la mission du Christ ; c’est d’annoncer une bonne nouvelle, celle de l’amour de Dieu pour chacun de ses enfants. Mais dans notre monde, deux hommes sur trois ne le connaissent pas. C’est une raison de plus pour témoigner à temps et à contretemps de la bonne nouvelle de l’Évangile.
En conclusion nous faisons nôtre les paroles de ce chant :
« Allez-vous en sur les places et sur les parvis !
Allez-vous en sur les places, y chercher tous mes amis,
tous mes enfants de lumière qui vivent dans la nuit.
Allez-vous en sur les places
Et soyez mes témoins chaque jour. » Amen
Télécharger l’homélie et la Prière universelle : 29ème dimanche du temps ordinaireSources : Revue Feu Nouveau, Commentaires de Marie Noëlle Thabut, dossiers personnels
source https://dimancheprochain.org/
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« INVITATION COLLOQUE FRANCISCAIN - par ZoomVidéo - Ave Maria de Schubert trombone-basse et piano - Anne-Marie Dubois »
Tags : c’est, dieu, jesus, celle, christ
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