• Homélie du 2ème dimanche de l’avent. - 6 décembre 2015

    Homélie du 2ème dimanche de l’avent.

    Abbé Jean Compazieu

     Préparez le chemin du Seigneur

    Homélie du 2ème dimanche de l’avent. - 6 décembre 2015

    Textes bibliques : Lire

    Toutes les lectures de l’avent nous annoncent la venue du Seigneur. Nous n’adorons pas un Dieu lointain, perdu dans les nuages. Il est celui qui vient. Il est venu à Noël, il vient dans notre vie et il reviendra à la fin des temps. Avec lui plus rien ne peut être comme avant. 

    La première lecture est un appel à la joie et à l’espérance. : « Quitte ta robe de tristesse et de misère et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours ». En disant cela, le prophète s’adresse à une ville dont la situation est désastreuse. Et aujourd’hui, la situation de Jérusalem est sans doute brillante et en plein essor. Mais elle reste marquée par de nombreux conflits. Son histoire est sainte, mais elle est faite d’infidélités à son Dieu. Ses habitants adorent le même Père des cieux, mais ils se querellent jusqu’à la haine sur la personne de son Fils. Les pèlerins y réalisent une vraie montée des nations, mais le tourisme l’emporte trop souvent sur la conversion.

    C’est là, dans ce climat de morosité que nous trouvons un appel à l’espérance et à la joie. C’est le salut de Dieu qui est annoncé : « Dieu va déployer sa splendeur partout dans le ciel »… « Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire ». Nous devons accueillir cette parole comme une bonne nouvelle. Dieu y annonce les merveilles qu’il veut réaliser. C’est important pour notre monde d’aujourd’hui si souvent éprouvé par la violence, l’injustice et la haine. L’Avent c’est le temps de la venue de Dieu. Ce n’est plus le moment de rester prostrés dans la misère et la tristesse. Dieu est là pour le salut de tous les hommes.

    Et dans la seconde lecture, saint  Paul nous dit précisément que ce salut de tous les hommes est réalisé en Jésus-Christ. L’apôtre nous invite à la confiance. Il loue les Philippiens pour leur coopération à la diffusion de l’Évangile : « Puisque Dieu a si bien commencé son travail chez vous, je suis persuadé qu’il continuera jusqu’à son achèvement… » Dieu a commencé son œuvre en vous… Ce n’est pas vous qui avez eu l’initiative. C’est d’abord l’œuvre de Dieu ; et nous y sommes tous associés. Ce qui nous est demandé, ce n’est pas de travailler « pour » le Seigneur mais de travailler à l’œuvre « du » Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait dans le cœur de chacun et il veut nous y associer tous.

    L’Évangile nous ramène à une période bien précise de l’histoire. À cette époque le cruel Ponce Pilate était le gouverneur romain de Judée. La plupart des gens se sont trouvés affrontés à la famine et aux privations. Il fallait lutter pour survivre. Et c’est là précisément que Dieu intervient. La parole de Dieu est adressée à Jean. Dieu intervient en appelant les hommes. Et quand les hommes entendent cet appel, il peut faire de grandes choses avec eux.

    La parole de Dieu fut adressée à Jean « dans le désert » ; pour l’entendre, il faut que nous l’écoutions. C’est pour cette raison que Jean va au désert. C’est dans le silence que nous commençons à entendre. C’est pour cette raison aussi que nos églises doivent être des lieux de silence et de recueillement (même avant la messe) ; Dieu ne demande qu’à parler au cœur de chacun.

    L’Évangile dit que Jean proclamait un baptême pour la conversion. Il faudrait traduire « il criait un plongeon pour le retournement » ; le porte-parole de Dieu n’est pas un petit homme bien tranquille ; c’est un « haut-parleur » poussé au maximum. Cette conversion à laquelle il nous appelle, c’est vraiment un changement de toute notre vie. Il s’agit de plonger sous les eaux toute notre vie antérieure pour la noyer et la faire mourir ; c’est alors que pourra renaître « l’homme nouveau ».

    Cette conversion pour le pardon des péchés est offerte à tous. Mais elle ne peut devenir efficace que si nous l’accueillons librement. Ce n’est pas d’abord un passage du vice à la vertu ; c’est surtout un passage du fatalisme à l’espérance, du doute à la foi, du repli sur soi à l’ouverture. L’espérance chrétienne c’est de croire que Dieu est à l’œuvre. Même quand tout va mal il est là. Il agit dans le cœur des hommes. Nous en avons des signes dans les gestes de dévouement et de solidarité des uns et des autres. Je pense aux personnels soignants qui avaient terminé leur journée le 13 novembre (le jour de l’attentat à Paris) ; ils sont revenus pour porter secours aux blessés de cet attentat. À travers eux c’est Dieu qui est la. Son amour est plus fort que la haine. Il triomphera en sauvant le monde.

    Cet appel à l’espérance s’adresse nous qui nous lamentons si souvent sur les événements. Il nous invite à lire l’histoire ou les faits divers dans la foi et l’espérance. En ce temps de l’avent nous le supplions :« Pour nous sortir de la tristesse de la misère et pour que tout homme voie le salut de Dieu, viens Seigneur Jésus. »

    Télécharger : 2 Avent

    ADAP

    Sources : Revue Feu Nouveau ; « Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius) ; Homélies pour l’année C (Amédée Brunot) ; Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye) ; Pensées sur l’Evangile de Luc (Schönborn) Paroles pour la route (Garneau) ; Parole de Dieu pour chaque dimanche (Noël Quesson)

    Source http://dimancheprochain.org/
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