• Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire (10 novembre 2013)

    Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire (10 novembre)

    Abbé Jean Compazieu

    Le Dieu des vivants

    Textes bibliques : Lire

    Il est heureux que les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent de la résurrection ; ces jours-ci, nous nous sommes rendus au cimetière. Et tout au long de ce mois de novembre, nous prierons pour nos défunts. Si nous faisons cela, ce n’est pas seulement pour évoquer le souvenir de nos morts. Ce qui motive notre démarche c’est d’abord notre foi et notre espérance. Nous chrétiens, nous croyons en Jésus qui est venu nous ouvrir un passage vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu.

     

    Les textes bibliques de ce dimanche nous parlent précisément de la résurrection des morts et de la vie en Dieu. La première lecture nous rapporte une scène absolument horrible : une mère et ses sept fils sont arrêtés. On veut les obliger à désobéir à la loi de Moïse. Cela, ils ne peuvent l’accepter. Ils sont alors torturés et mis à mort de la manière la plus cruelle. En acceptant cette mort, ils témoignent de leur foi en la résurrection des morts. Ils comprennent que Dieu ne peut pas abandonner les justes qui lui ont été fidèles.

    Des croyants persécutés, il y en au tout au long des siècles. Dans notre monde actuel, ils sont de plus en plus nombreux. L’association « Aide à l’Eglise en détresse » nous en donne de douloureux exemples en Egypte, en Syrie et ailleurs. Voici un témoignage : « Nous avons toujours peur de ce qui va se passer par la suite. Les frères musulmans et d’autres extrémistes ont menacé d’attaquer les églises et les maisons chrétiennes. Nous ne savons jamais où ils frapperont la prochaine fois » (Père R.G.). Ce n’est qu’un témoignage parmi bien d’autres. Tout cela nous interpelle : Ils sont nombreux ceux et celles qui risquent leur vie pour rester fidèles à l’Evangile. Leur courage nous pousse à ne ps nous installer dans l’indifférence. Nous vivons dans un monde qui veut ignorer la foi des chrétiens. C’est là que nous sommes envoyés pour être des messagers de la bonne nouvelle.

    Dans sa lettre aux Thessaloniciens (2ème lecture), saint Paul invite les chrétiens à se laisser réconforter par le Seigneur Jésus lui-même. Ce réconfort est source de joie et d’espérance. C’est auprès du Seigneur que les chrétiens persécutés trouvent la force et le courage dont ils ont besoin pour rester fermes dans la foi. Quand Paul écrit sa lettre, il sait Qu4il va être exécuté. C’est en pensant à cela qu’il écrit : « Priez pour que nous échappions à la méchanceté des gens qui nous  veulent du mal ». C’est aussi l’appel douloureux des chrétiens persécutés partout  dans le monde. Mais ils se rappellent de la parole du Christ : ils ne doivent pas craindre ceux qui peuvent tuer le corps. Le plus grand danger vient de ceux qui peuvent tuer l’âme en les détournant de Dieu.

    La foi en la résurrection des morts est au cœur de l’Evangile. Elle en est l’élément central. Les sadducéens n’y adhèrent pas car elle n’est pas inscrite dans la loi de Moïse. Ils imaginent la résurrection comme un retour à la même vie. Mais l’Evangile de ce dimanche est là pour nous rappeler que la vraie résurrection est toute autre. Jésus nous dit que nous serons « semblables aux anges. De plus, il nous donne un argument essentiel en faveur de la résurrection ; pour cela, il s’appuie sur la révélation de Dieu à Moïse : le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob n’est pas le Dieu des morts mais celui des vivants.

    défuntsA la suite de ces patriarches et de bien d’autres croyants, nous sommes tous appelés à une vie nouvelle que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Ce monde nouveau n’est pas la continuation de celui dans lequel nous vivons actuellement. Il est tout autre. Il  y a une rupture radicale entre la vie actuelle et la vie de ressuscité. L’important, c’est de faire confiance à celui qui a dit : « Je suis la résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi vivra éternellement. C’est de cela que nous devons nous rappeler chaque fois que nous nous rassemblons à l’église pour des funérailles et aussi chaque fois que nous évoquons le souvenir de nos défunts

    Ce trésor de la résurrection, nous ne pouvons pas le garder pour nous. Comme les apôtres au matin de la Pentecôte, il nous faut le transmettre, le crier au monde entier. Actuellement, certains occidentaux se tournent vers la « réincarnation » pour se donner une seconde chance de « réussir » leur vie. Cette théorie ne fait pas partie de la foi des chrétiens. Il n’est pas question d’un retour à la vie terrestre mais d’une vie en Dieu. Au-delà de la mort, nous serons vivants en Dieu. Nous n’avons aucun mot pour expliquer cette nouvelle manière d’être. Simplement, nous faisons confiance en l’Amour qui aura le dernier mot.

    Dieu de la vie, tu fais de nous des vivants. Lorsque la souffrance et le découragement nous atteignent, montre-nous le chemin de la Vie, car personne ne peut aller vers le Père sans passer par toi.

    sources : Revues Feu Nouveau, Dimance en paroisse, Signes, Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius), Lectures bibliques des dimanches C (A. Vahoye)

    source http://dimancheprochain.org

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