• Homélie du 4ème dimanche de Pâques - 11 mai 14

    Homélie du 4ème dimanche de Pâques

    Abbé Jean Compazieu

     Jésus berger de toute humanité

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche utilisent l’image du berger. A l’époque de Jésus, il faisait partie du paysage quotidien. Le soir venu, nous le voyons rassembler son troupeau pour le mettre à l’abri pendant la nuit. Puis le matin, il le conduit vers les pâturages.

     

    Cette image du berger, nous la retrouvons souvent dans la Bible. En l’utilisant, Dieu nous parle de lui et de nous. Nous sommes son troupeau, son peuple. Actuellement, on trouve des élevages en batterie. Cela n’a rien à voir. Notre berger c’est quelqu’un qui nous connaît tous personnellement. Nous sommes ses enfants. Il y a une place pour chacun de nous dans son cœur. Un jour, le prophète Isaïe transmettait cette parole de Dieu à son peuple en exil : « Tu as du prix à mes yeux, je t’aime ». C’est aussi cela qu’il redit à chacun de nous dans la situation qui est la nôtre, même quand tout va mal.

    Dans l’Evangile de ce jour, Jésus s’adresse principalement à des pharisiens. Ces derniers ont un sens très fort du sacré. Pour eux, Dieu est LE SAINT, l’inaccessible. Sur ce point, le  Christ leur donne raison. Et c’est pour leur répondre qu’il se présente comme « la porte des brebis ». En passant par lui, nous pouvons aller au Père. Il est « le passeur », celui qui nous ouvre l’entrée dans la vraie vie. C’est  important pour nous : nous vivons dans un monde où le sentiment de la grandeur de Dieu est devenu rare. C’est pour nous un appel à sortir de notre orgueil et à accueillir « la bonne nouvelle annoncée aux pauvres ».

    C’est ce qui se passe dans la première lecture : ceux qui ont entendu la prédication de Pierre ont pris conscience de leur faiblesse et de leur méchanceté. Comme eux, chacun de nous est invité à se poser cette question : « Frères, que devons-nous faire ? » Et la réponse est toujours la même : nous convertir, mettre notre vie  en accord avec notre baptême. C’est ainsi que nous sommes appelés à suivre le Christ bon Pasteur. Il est la porte par laquelle nous pouvons passer pour entrer dans la vie nouvelle.

    Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que le Christ frappe à la porte de notre cœur. Au soir des premières apparitions, Jésus a rejoint ses disciples. Il a trouvé la porte de leur cœur fermé par la peur et l’incrédulité. Cette porte s’est ouverte ; le Pasteur est entré : il a appelé ses brebis une par une ; c’est sa parole qui a appelé Marie quand elle pleurait au tombeau ; c’est aussi sa parole qui a appelé Thomas pour qu’il ne reste pas incrédule. Et c’est encore cette même parole que le Seigneur adresse par trois fois à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ?

    Voilà cette bonne nouvelle : le Christ se présente à nous comme le bon berger et la porte des brebis. Il attend de nous une réponse qui soit de plus en plus à la mesure de son amour pour nous. C’est ce que nous rappelle l’apôtre Pierre dans la deuxième lecture : il s’adresse à des chrétiens calomniés ; on les accuse d’être des malfaiteurs. Beaucoup sont morts simplement parce qu’ils sont chrétiens. Pierre les invite tous à imiter l’exemple du Christ durant sa Passion. Il n’a pas répondu à la violence. C’est un exemple qu’il nous a donné afin que nous suivions ses traces : « Dans son corps, il a porté nos péchés afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice. »

    En écoutant cet Evangile, nous comprenons l’importance de cet appel du Christ : il est la porte par laquelle nous sommes tous invités à passer ; il s’agit pour nous de l’imiter, de vivre comme il a vécu, d’aimer comme il a aimé. C’est aussi par cette porte que passent toutes nos prières : toutes celles de la messe se concluent en disant « par Jésus, ton Fils, notre Seigneur ». Les prières de l’Eglise sont offertes au Christ pour qu’il les présente au Père. « Il est le seul médiateur d’une alliance nouvelle. (He 9. 5) C’est par lui que nous devons passer pour avoir un rapport authentique avec Dieu.

    Notre mission de chrétiens baptisés et confirmés, c’est de montrer cette porte à ceux et celles qui ne la connaissent pas. Beaucoup s’engagent sur des chemins de perdition et vont vers leur malheur. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous sommes envoyés comme « portiers ». Il a envoyé ses apôtres. Il continue à appeler aujourd’hui. Comme autrefois, il constate que la moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux. Devant l’ampleur de la tâche à réaliser, il ne leur demande pas d’en faire un peu plus ; il leur dit : « priez le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. » Car une vocation ne s’éveille et ne prend forme que dans la prière. C’est pour cette raison qu’en 1964, le pape Paul VI a établi cette journée mondiale de prière pour les vocations.

    Notre mission à tous, c’est de de témoigner aux yeux du monde que le Christ est vraiment le « Berger de toute humanité. Rien ni personne ne pourra l’empêcher de vouloir sauver tous les hommes. En communion les uns avec les autres et avec toute l’Eglise, nous pouvons chanter et proclamer : « Tu es mon berger, o Seigneur, rien ne saurait manquer où tu me conduis. »

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    Sources : Revues Dimanche en Paroisse, Signes, Feu nouveau, Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), La parole de Dieu pour chaque jour de 2014 (V. Paglia), commentaires du missel communautaire (Rebré)

    « Le nouveau Conseil provincial des Franciscains de l'Est du Canada Un PAPE...... FRANCISCO qui pourrait faire toute une différence..... »

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