• Infolettre des Franciscains du Canada

    Par Serviteur-ofs dans INFO franciscaines le 4 Octobre 2022 à 16:00
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    Le logo de la province franciscaine canadienne, que l’on voit sur la bannière de cette infolettre, est une forme stylisée du crucifix de saint Damien. C’est ce crucifix qui a parlé à François d’Assise au tout début de sa conversion. À une période de sa vie où il avait dépensé toutes ses énergies pour tenter de devenir chevalier – obsédé par une grandiose quête de gloire – il entre un jour dans une petite chapelle en ruine. Sur les murs, il voit ce crucifix. Il se met en prière et le crucifix lui parle au cœur: «Va François et répare ma maison qui tombe en ruine».

    Croyant d’abord que le Seigneur l’appelle à reconstruire la charpente de la chapelle abandonnée, François trouve un tablier, une brouette et une truelle, et se met au travail de restauration des murs délabrés de la chapelle. Or, au fil des ans, il réalise que c’est le corps vivant de l’Église tout entière qui a besoin d’être reconstruit. C’est dans ce contexte que naît l’Ordre des frères mineurs, au 13e siècle, comme un simple retour à la source qu’est l’Évangile de Jésus-Christ!

    Huit cents ans plus tard, l’appel du crucifix de saint Damien demeure d’une brûlante actualité. Tant de lourdeurs et de défis marquent la vie de Église et du monde. Heureusement, l’Évangile n’a rien perdu de sa fraîcheur et de son actualité!

    Notre récent Chapitre provincial, qui s'est tenu au printemps, a mis en évidence la détermination des membres de la Province Saint-Esprit du Canada à aller de l'avant, humblement mais avec persévérance, en tant que frères engagés dans la réparation de la maison, dans l'esprit de notre fondateur Saint François. Dans cette infolettre, vous verrez comment les frères mineurs d’ici portent encore le rêve d’une reconstruction de l’Église et du monde à partir d’un simple retour à l’Évangile. Fidèles à la tradition franciscaine, ils s’engagent à cette reconstruction dans un esprit de fraternité, d’accueil inconditionnel des plus pauvres et de simplicité du cœur.

    Frère Pierre Charland, OFM
    Ministre provincial
     

    Comme une famille

    Regi Mathew, OFM, et la fraternité franciscaine de Parc-Extension

    La fraternité franciscaine de Parc-Extension est située dans le quartier le plus densément peuplé de Montréal. Au total, quelque 32000 personnes, d’une centaine d’ethnies différentes, habitent ce petit quadrilatère de moins de deux kilomètres carrés. Depuis l’année 2007, les Franciscains y sont bien implantés, et animent la vie liturgique et paroissiale de l’unique lieu de culte catholique du quartier. Les paroisses Saint Francis of Assisi et Saint Roch – qui partagent le même lieu de culte adjacent à la maison des frères – desservent les communautés catholiques francophone, anglophone, hispanophone, vietnamienne et pakistanaise de ce secteur de Montréal. Dès le départ, la fraternité a voulu vivre en lien de solidarité avec la réalité du quartier où en général règne un climat de respect des différences, d’entraide et de solidarité, que la fraternité tente d’aider à consolider.
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    Le Mount St. Francis : un voyage et un rêve

    Michael Perras, OFM

    Saint François d’Assise était un rêveur. Dans son populaire ouvrage François, le voyage et le rêve, le franciscain Murray Bodo a saisi cette caractéristique de François en écrivant que « le voyage est essentiel au rêve ». Cela est effectivement vrai, car au cours des huit cents dernières années, saint François a inspiré de nombreux voyages et suscité les rêves de bien des gens. Il y a plusieurs décennies, l’un de ces voyages a conduit au pied des montagnes Rocheuses, en Alberta, des franciscains qui rêvaient de proclamer l’Évangile. Aujourd’hui, à l’approche du 75e anniversaire du centre de retraite Mount St. Francis, que nous célébrerons en 2024, nous réfléchissons au voyage et continuons d’être attentifs à ce rêve de vivre et de prêcher l’Évangile.
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    Un nouveau foyer à Montréal

    Peut-être…

    Aimé Van Thong Do, OFM


    Peut-être voulez-vous savoir ce que je ressens, moi, frère qui ai toujours vécu dans des petites fraternités de notre Province franciscaine, maintenant que je suis nommé gardien du plus grand couvent de la Province ? Cette fois, je n’y suis pas un visiteur de passage, mais un résident et le gardien! Quand j’ai accepté le poste de gardien de la nouvelle fraternité de Rosemont, je savais que j’acceptais de déménager deux fois: une première fois au grand couvent de la Résurrection qui est maintenant pas mal vidé et prêt pour être vendu; une deuxième dans un nouveau couvent, plus petit, mais en rénovation pour que ce soit mieux adapté à la réalité de notre nouvelle fraternité qui ne compte plus que 9 frères, mais de plusieurs nationalités –québécois, congolais, ontarien, vietnamien etc. – de cultures, d’âges et de personnalités différentes.
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    L'aigle et l'escarbot



    Joachim Ostermann, OFM

    Les franciscains de Montréal déménagent, et lorsque j’ai entendu pour la première fois notre nouvelle adresse, rue Lescarbot, je me suis demandé pourquoi elle me semblait familière. Ça m’a d’abord fait penser à l’escargot. Mais l’escarbot est autre chose; il s’agit d’un petit coléoptère. Jean de La Fontaine en a fait le personnage d’une de ses fables, intitulée L’aigle et l’escarbot. Il y raconte comment l’humble escarbot se met en colère contre l’aigle qui n’a pas eu pitié de son ami, le lièvre. L’escarbot se venge, et l’aigle doit alors trouver un moyen de s’entendre à nouveau avec lui.
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