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JOYEUSES PÂQUES des Franciscains du Canada
Nos chemins de Pâques
J’ai toujours été fasciné par la popularité du chemin de Compostelle. N’est-il pas remarquable que des femmes et des hommes de tous âges, chaque année, prennent le bâton du pèlerin et parcourent de nombreux kilomètres, dans des conditions parfois extrêmement difficiles?
En fait, l’aventure de Compostelle me paraît refléter les chemins de nos vies, dans tout ce qu’ils ont d’ardu, de parfois monotone, mais aussi de lumineux. On marche seul ou avec d’autres, s’arrêtant périodiquement à la table d’une auberge, puis on refait ses forces pour mieux repartir le lendemain. Le chemin est différent pour chacun, mais il a de commun de comporter des obstacles, des découvertes, des renaissances!
En ce sens, la fête de Pâques est un peu comme l’aboutissement du chemin du pèlerin, que l’on célèbre à l’arrivée à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. La résurrection de Jésus nous révèle dans une lumière nouvelle et transformatrice tout le chemin parcouru!
Pâques vient nous rappeler le sens du don, des dépouillements et des solidarités qui nous ont façonné dans notre marche quotidienne. Le fait de donner sa vie pour ses amis (Jean 15, 13), de pardonner à ceux et celles qui nous font du tort (Luc 23, 34) et de renaître à une vie nouvelle (Jean 20, 20) font partie de notre chemin de vie et de liberté à la suite du Christ. Comme lui, nous sommes appelés à une transformation qui est passage à la vie divine. D’ailleurs, le mot Pâques – Pesach en hébreu – signifie passage. La joie chrétienne, qui est toujours une joie pascale, ne peut faire l’économie du passage de la mort pour naître à la vie de Dieu.
Cette année, dans sa Lettre de Pâques, notre ministre général Massimo Fussarelli, OFM nous invite à être des hommes et des femmes de Pâques:
«La voie est tracée pour nous, le pas est irréversible. Célébrer la Pâque signifie ne pas tourner le regard d’un autre côté par rapport à la réalité humaine dans ses aspects contradictoires lumineux et obscurs: le désir d’aimer et d’engendrer une vie en plénitude au milieu des guerres, de la souffrance de la maison commune, des tremblements de terre, des blessures contre le dialogue et la fraternité entre personnes, groupes, nations, familles, dans notre propre Église et aussi dans notre Fraternité. Comment ne pas reconnaître la Pâque qui surgit de ces ‘enfers’, car la grâce du Ressuscité fait nouvelles toutes les choses et nous permet de résister encore face au scandale du mal qui souvent semble vaincre?»
Peut-être n’avons-nous pas la possibilité de partir en pèlerinage à Compostelle, mais nous pouvons avancer courageusement et paisiblement sur les routes de nos vies, sachant que nous précède Celui qui a affronté le mal et vaincu la mort. Sachant, surtout, qu’il nous aime plus que tout et qu’il nous entraîne à sa suite. Après tout, c’est lui notre chemin!
Pierre Charland, OFM
Ministre provincial---------------------
« Cène du Seigneur: «Chacun de nous peut tomber, le Christ nous relèvera» -VAJoyeuses Pâques à tous ! »
Tags : paque, chemin, vie, compostelle, mot
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