• La maison du Christ - Revue MESSAGE

    Novembre - Décembre 2016

    La maison du Christ


    Une bande de jeunes passe à côté de la cabane. Ils ne me voient pas, je suis en train de faire du thé. J’entends :
    C’est quoi ce truc ? Ca ?
    Ca c’est la maison du Christ.

    Je suis stupéfaite. Et heureuse. Que la petite cabane au Flon, qui a l’air de rien, qui est souvent prise pour un local de rangement ou le buffet du petit train ou autre chose encore soit ainsi décrite…
    Puis c’est vrai, en plus.
    C’est sa maison. Cette cabane au quai du LEB, en face du M2 qui descend sur Ouchy et avec vue imprenable sur des centaines de personnes qui courent dans tous les sens, lui appartient. C’est lui qui l’a voulue, soutenue, portée. Et les gens qui viennent le sentent. Disent-ils.

    Bien sûr, nous (mon groupe de soutien et moi) y travaillons, nous accueillons tous ceux qui viennent, nous offrons du thé, du café, de la soupe, des sandwichs, du fromage, des bananes et des pommes… et la fondue chinoise le samedi soir. Tout ça gratuit. Nous ne donnons pas de l’argent et nous n’en prenons pas, ça simplifie beaucoup de choses.
    Bien sûr, nous y prions et chantons : le matin une prière copte venant du désert de Wadi Natroun ; vers 13.00 une prière pour ceux qui le demandent ou ceux que nous avons sur le cœur ; vers 17.00 un moment d’échange autour d’un texte, une question qui se pose, ou un chant qu’on a choisi.
    Bien sûr, nous y sommes avec tout notre cœur. Mais tout cela n’a de sens que parce que lui, il y est avec tout son cœur. Nous le rejoignons. En d’autres mots : ce n’est pas lui qui est avec nous – mais nous qui sommes avec lui. Cela change tout…

    Pourtant pasteure depuis bientôt 30 ans, j’ai découvert cela tout récemment seulement. J’étais en train de prier, de chanter. Je m’imaginais Jésus à côté de moi, en train d’écouter. Tout au plus il hochait la tête, ou souffrait avec moi, ou se réjouissait avec moi. Dieu me secoua.
    Il dit : Hetty, c’est l’inverse.
    Quoi l’inverse ? Comment l’inverse ?

    Puis j’ai vu la vérité de cette parole : Ce n’était pas Jésus qui était à côté de moi, mais moi qui étais à côté de lui. C’est lui qui priait, chantait, souffrait, se réjouissait. Et moi, je faisais juste … avec. « Juste » – mais c’était là toute ma gloire, car j’étais là à la bonne place. Et la joie m’envahit. Enfin décentrée de moi-même, de ma foi ou manque de foi, de ma spiritualité au top ou moyen ou au-dessous de zéro. Enfin décentrée de mon courage pour braquer mes yeux sur le sien ; décentrée de mes efforts pour me réjouir de ce que lui allait faire ; enfin décentrée de mes idées pour écouter et recevoir et prendre et essayer de réaliser avec lui les siennes. Enfin travailler avec ! Enfin un joug facile, une charge légère !

    Je n’ai pas encore digéré cette découverte, elle va tellement loin !

    Ca va tellement loin : la maison du Christ…

    Hetty Overeem, pasteure Evangile-en-chemin

    www.evangile-en-chemin.ch

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