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    Le livre du Siracide

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    Le Siracide, aussi connu sous le vocable l’Ecclésiastique (« église ») est d’un auteur connu, fait rarissime dans les écrits de l’Ancien Testament. Jésus, fils de Ben Sirac (50, 27; 51, 30), notable de Jérusalem, témoin d’une période de transition, aurait vécu vers l’an 190 av. J. C. Écrite en hébreu, son oeuvre poétique fut apportée par son petit-fils, dans les milieux juifs hellénisés d’Alexandrie, et traduite en grec, avec ce que cela implique d‘adaptation à la culture hellénistique.

         Dès sa jeunesse, Ben Sirac est très religieux. Amoureux de la vie (14, 14), épris de sagesse, fruit de sa prière et de sa méditation (51, 13-30), il consacre son talent et ses jours à la faire connaître et aimer (24, 32-34). Serviteur de la Sagesse, il  traite d’une multitude de sujets sous les angles les plus variés : l’éducation des enfants (30, 2-4), les rapports sociaux (9), l’amour des pauvres (4), l’aumône (7), l’amitié (6), etc.

         Comme dans le livre des Proverbes, la Sagesse est antérieure à la création de l’univers dont elle assure l‘organisation (16, 26 - 17, 10). D’En-Haut où elle trône, elle étend son pouvoir irrésistiblement depuis les cieux jusqu’aux abîmes de la terre, ainsi que sur tous les peuples et toutes les nations. Mais voilà, elle recherche un lieu où résider: Parmi eux tous j’ai cherché où reposer : en quel territoire pouvais-je m’installer? (24, 7). Et Dieu l’installe à résidence : Alors le créateur de toutes choses m’a donné un ordre, celui qui m’a créée a fixé ma demeure. Il m’a dit: en Israël reçois ton héritage (24, 8). On  assiste alors à son déploiement géographique dans la Demeure sainte -appelée Sion (24, 10),  à Jérusalem et sur tout le territoire d’Israël. La Sagesse célèbre donc dans le Temple : ... j’ai officié en sa présence... Tout cela, c’est le livre de l’alliance du Dieu Très-Haut, la Loi que Moïse nous a prescrite pour être l’héritage des assemblées de Jacob (24,  10.23-24).

         La Loi! Voilà l’élément nouveau auquel la Sagesse s’identifie clairement et explicitement (17, 11-14), élément absent  chez les prédécesseurs de Ben Sirac. Dans une envolée lyrique, celui-ci va contempler la Sagesse, sa beauté et sa richesse en la comparant à l’abondance des fleuves les plus célèbres et à la surabondance des eaux au moment des crues, dans l’immensité des mers : Elle répand à flots l’intelligence comme l’Euphrate... Elle fait jaillir l’instruction comme le Fleuve... Car plus abondante que la mer est sa pensée, son dessein plus vaste que le grand abîme (24, 25-29).

         De plus, l’auteur insère la fidélité à la Loi dans une pratique exacte du culte (35, 1 - 5). Cette rencontre de la Loi et du culte affirme la valeur religieuse de la morale, l‘entrée de l‘éthique dans le théologal. L’homme, à la conduite sage et avisée, épris de la Sagesse dans la Loi, va éprouver le vrai bonheur qui est en Dieu.

         Aussi, la crainte de Dieu, principe de la Sagesse, faite d’amour et d’obéissance occupe une place de choix dans le recueil (2, 15-17; 19, 20-30; 21, 11; 23, 27b; 25, 6. 10-11; 32, 14 - 33, 6; 34, 14 -20; 40, 26-27.  Entre la Sagesse et la crainte de Dieu, les liens sont très étroits et comme la sève monte dans l’arbre jusqu’aux rameaux, l’individu sage qui craint Dieu, est récompensé par de longs jours. Dès le premier chapitre, il est dit : La crainte du Seigneur est gloire et fierté, joie et couronne d’allégresse. La crainte du Seigneur réjouit le coeur, donne joie, gaïté et longue vie.  Pour qui craint le Seigneur, tout ira bien à la fin, au jour de sa mort, il sera béni. Le commencement de la sagesse, c’est la crainte du Seigneur. La racine de la sagesse, c’est la crainte du Seigneur,  et ses rameaux sont une longue vie (1, 11-14.20).

         La crainte du Seigneur! Il est facile de se méprendre à ce sujet, un rigorisme moral ayant déclenché, jadis, la frayeur dans les cœurs, alors que l’expression suggère une attitude de déférence à l’égard de Dieu. Tout en reconnaissant sa fragilité, l’individu  accepte  la bienveillance et  la compassion de Dieu à qui il fait bon se confier.

    Julienne Côté, CND

    source www.interbible.org
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