• Le « nouvel humanisme » - CCFMC

    Le « nouvel humanisme »


    Fraternité paix-copie-1Au prix d'un long processus intellectuel, l'Église a réussi à trouver la voie d'une nouvelle conception du monde à visage humain. Elle redécouvrit ses propres sources et leurs liens directs avec les connaissances de l'époque moderne. On peut donc parler d'un nouvel humanisme qui est né au sein même du monde sécularisé. Ce n'est certes pas Dieu qui est au centre des intérêts, mais l'homme : L'homme a la responsabilité envers ses frères et ses soeurs et envers l'histoire (cf. GS 55). Le christianisme a de nombreuses choses en commun avec cet humanisme, mais il l'enrichit en plus en apportant la présence de Dieu.

     

    Dieu et l'Homme ne sont pas en concurrence l'un par rapport à l'autre. Et le fait de
    croire en Dieu n'amoindrit ni ne nie en aucune façon la responsabilité de l'Homme vis-à-vis du monde séculier (cf. GS 34). On retrouve parfaitement cette dimension humaine et divine dans le texte suivant dont l'auteur est l'humaniste chrétien Teilhard de Chardin: « Nous, des déserteurs? Nous, des sceptiques sur l'avenir du monde tangible?

     

    Nous, des dégoûtés du travail humain ? Ah ! comme vous nous connaissez peu... Vous nous soupçonnez de ne pas participer à vos anxiétés, à vos espérances et à vos exaltations dans la pénétration des mystères et la conquête des énergies terrestres. ‘De telles émotions, dites-vous, ne sauraient être partagées que par ceux qui luttent ensemble pour l'existence : or, vous autres, chrétiens, vous faites profession d'être déjà sauvés’. Commesi, pour nous, autant et bien plus que pour vous, ce n'était pas une question de vie ou de mort que la terre, jusque dans ses puissances les plus naturelles, réussisse ! Pour vous (et en ceci justement, vous n'êtes pas encore assez humains, vous n'allez pas jusqu'au bout de votre humanité), il n'y va que du succès ou de l'échec d'une réalité qui, même conçue sous les traits de quelque surhumanité, reste vague et précaire. Pour nous, il y va d'un sens vrai, de l'achèvement du triomphe d'un Dieu même. Une chose est infiniment décevante, je vous l'accorde : c'est que, trop peu conscients des responsabilités 'divines' de leur vie, bien des chrétiens vivent comme les autres hommes, dans un demi effort, sans connaître
    l'aiguillon ou l'ivresse du Règne de Dieu à promouvoir à partir de tous les domaines humains. Mais ne critiquez là que notre faiblesse. Au nom de notre foi, nous avons le droit et le devoir de nous passionner pour les choses de la terre. Vous êtes homme ? 'Plus et ego' (cf. 2 Cor 11,23: 'Ils sont ministres du Christ, moi plus qu'eux') » (Le milieu divin, pp.61-62).


    CCFMC, Leçon 14, C 4

    Source http://www.fr.ccfmc.net/

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