• Le Synode en marche... Missions des franciscains


    SYNODE ET MISSION

    Le Synode en marche... Missions franciscaines

    Source de la photo : Église Catholique dans les Vosges - une initiative de OFS Sherbrooke

    Initialement prévue en 2022, la XVIème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques s’ouvre en octobre 2021 sur le thème : “Pour une Église synodale : communion, participation et mission”.

    L’Église de Dieu est convoquée en Synode : un temps d’écoute, de dialogue et de discernement que l’Église tout entière entend mener au cours des deux prochaines années afin de mieux répondre à sa mission d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ au monde entier. C’est un évènement important de l’Église locale et universelle, un évènement qui concerne tous les chrétiens fidèles laïcs, clercs et personnes consacrées (extrait de www.eglise.catholique.fr).

    Pour cette première chronique sur Synode et Mission, prenons connaissance d’extraits du discours du pape François lors du début du processus synodal en octobre 2021.

    Nous vivons ce Synode dans l’esprit de la prière que Jésus a adressée de tout son cœur au Père pour ses disciples : « Que tous soient un » (Jn 17, 21). C’est à cela que nous sommes appelés : à l’unité, à la communion, à la fraternité qui naît du sentiment d’être environné de l’amour unique de Dieu. Tous, sans distinction, et en particulier nous les Pasteurs, comme l’écrivait saint Cyprien : « Nous devons retenir cette unité et la revendiquer fermement, surtout nous, les évêques, qui présidons dans l’Église, afin de montrer que l’épiscopat est également un et indivisible » (De EcclesiaeCatholicaeUnitate, n. 5). Dans l’unique Peuple de Dieu, nous cheminons donc ensemble, pour faire l’expérience d’une Église qui reçoit et qui vit le don de l’unité et s’ouvre à la voix de l’Esprit.

    Communion, participation, mission

    Les mots clés du Synode sont au nombre de trois : communion, participation, mission. Communion et mission sont des expressions théologiques qui désignent le mystère de l’Église et dont il est bon de faire mémoire. Le Concile Vatican II a précisé que la communion exprime la nature même de l’Église et a affirmé en même temps que l’Église a reçu « la mission d’annoncer le Royaume du Christ et de Dieu et de l’instaurer dans toutes les nations, formant de ce Royaume le germe et le commencement sur la terre » (Lumen gentium, n. 5). À travers ces deux mots l’Église contemple et imite la vie de la Sainte Trinité, mystère de communion ad intra et source de mission ad extra. Après le temps des réflexions doctrinales, théologiques et pastorales qui ont caractérisé la réception de Vatican II, saint Paul VI a voulu condenser précisément dans ces deux mots – communion et mission – « les grandes lignes, énoncées par le Concile ». Commémorant son ouverture, il affirma en effet que les lignes générales avaient été « la communion, c’est-à-dire la cohésion et la plénitude intérieure, dans la grâce, dans la vérité, dans la collaboration [...] et la mission, c’est-à-dire l’engagement apostolique dans le monde contemporain » (Angélus, 11 octobre 1970), qui n’est pas prosélytisme.

    En clôturant le Synode de 1985, vingt ans après la fin de l’assemblée conciliaire, saint Jean-Paul II a aussi souhaité redire que la koinonia est la nature de l’Église : c’est d’elle que jaillit sa mission d’être le signe de l’union intime de la famille humaine avec Dieu. Il ajoutait : « Il convient, par-dessus tout, que l’on célèbre dans l’Église des Synodes ordinaires et, si nécessaire, extraordinaires ». Pour porter du fruit, ceux-ci doivent être bien préparés : « Il faut donc que les Églises locales travaillent à leur préparation, avec la participation de tous » (Discours de conclusion de la 2ème assemblée extraordinaire du Synode des Évêques, 7 décembre 1985). Voici donc la troisième parole : participation. Communion et mission risquent de rester des termes un peu abstraits si l’on ne cultive pas une pratique ecclésiale qui exprime la réalité concrète de la synodalité, à chaque étape du chemin et du travail, favorisant l'implication effective de tous et de chacun. Je souhaite affirmer que célébrer un Synode est toujours une chose belle et importante, mais celui-ci ne porte réellement de fruits que s’il devient l’expression vivante de l’être de l’Église, dans un agir caractérisé par une vraie participation […]

    Une Église de proximité

    Vivons donc cette occasion de rencontre, d'écoute et de réflexion comme un temps de grâce qui, frères et sœurs, un temps de grâce qui, dans la joie de l'Évangile, nous permet de saisir au moins trois opportunités. La première est de s’orienter non pas occasionnellement, mais structurellement vers une Église synodale : un lieu ouvert où chacun se sent chez lui et peut participer. Le Synode nous offre aussi l'opportunité de devenir Église de l'écoute : faire une pause dans nos rythmes, réfréner nos angoisses pastorales pour s'arrêter et écouter. Écouter l'Esprit dans l'adoration et la prière. Comme la prière d'adoration nous manque aujourd'hui ! Beaucoup ont perdu non seulement l'habitude, mais aussi la notion de ce que signifie adorer. Écouter les frères et sœurs sur les espérances et les crises de la foi dans les différentes régions du monde, sur les besoins urgents de renouveler la vie pastorale, sur les signaux qui émergent des réalités locales. Enfin, nous avons la possibilité de devenir une Église de proximité. Revenons toujours au style de Dieu : le style de Dieu est proximité, compassion et tendresse. Dieu a toujours travaillé ainsi. Si nous n'arrivons pas à cette Église de proximité avec des attitudes de compassion et de tendresse, nous ne serons pas l'Église du Seigneur […]

    Chers frères et sœurs, que ce Synode soit habité par l'Esprit ! Car nous avons besoin de l'Esprit, le souffle toujours nouveau de Dieu qui nous libère de toute fermeture, qui fait revivre ce qui est mort, qui brise les chaînes et répand la joie. Le Saint-Esprit est Celui qui nous guide là où Dieu veut, et non pas là où nos idées et nos goûts personnels nous conduiraient. Le Père Congar, de sainte mémoire, rappelait : « Il ne faut pas construire une autre Église, il faut construire une Église différente » (Vraie et fausse réforme dans l'Église, Milan, 1994, 1939). Et c’est là le défi. Pour une “Église différente”, ouverte à la nouveauté que Dieu veut lui suggérer, invoquons l'Esprit plus souvent et avec plus de force et écoutons-le humblement, en marchant ensemble, comme il le désire, lui le créateur de la communion et de la mission c’est-à-dire avec docilité et courage.

    Pape François

    Pour consulter le discours en entier : https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2021/october/documents/20211009-apertura-camminosinodale.html

    Source : Revue Missions des Franciscains, Printemps 2022, Vol. 99, no.4 = https://fr.calameo.com/read/00425616673748a930557

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