• Le texte franciscain du mois – 15 - Éditions franciscaines

    Le texte franciscain
    du mois de mai 2012

    En collaboration avec les Éditions franciscaines nous publierons  Le texte franciscain du mois. Merci aux  Éditions franciscaines de nous donner un aperçu du contenu du nouveau TOTUM.

     


     Présentation: En mars 2010, les Éditions franciscaines et les Éditions du Cerf Totum.jpg ont publié conjointement une version entièrement renouvelée des « Sources franciscaines », sous le titre : François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages.
    « Le Texte franciscain du mois » a pour objectif de faire découvrir la richesse de la spiritualité franciscaine en proposant tous les mois, de décembre 2010 à juin 2011 et d’octobre 2011 à juin 2012, un extrait de cet ouvrage, suivi d’un commentaire historique et spirituel. Chaque année, les textes seront présentés selon l’ordre chronologique.


    Les Éditions franciscaines ont confié la rédaction de ces dossiers mensuels à François Delmas-Goyon. Membre de l'équipe des traducteurs, il est aussi l'auteur du livre : Saint François d'Assise le frère de toute créature.

     


    Thierry Gournay, Michel Deleu et Jacques Dalarun,
    Comité de pilotage du projet éditorial.


     

    Sigles bibliques et franciscains

     

               GN = livre de la Genèse
               Qo = livre de Qohéleth (ou
               Ecclesiaste)         
               Mt = évangile selon Mathieu
               Lc = évangile selon Luc
               Lc = évangile selon Jean
               Ap = livre de l'Apocalypse
    1Reg = Règle non bullata [1221]
    2Reg = Règle bullata [1223]
    Actus = Actes du bienheureux François et de ses compagnons
    AP = Du commencement de l'Ordre (ex-Anonyme de Pérouse)
    1C = Vita prima de Thomas de Celano
    2C = "Vita secunda de Thomas de Celano (Mémorial)
    3C = Traité des miracles du Mémorial de Thomas de Celano
    CA = Compilation d' Assise (ex-Légende de Pérouse
    CSti = Considération sur les stigmates (dans l'ancienne
    édition des "Sources franciscaines")
    EncE1 = Lettre encyclique de frère Elie
    JG = Chronique de Jourdain de Giano
    Lm = Légende mineure de saint Bonaventure
    LM = Légende majeure de saint Bonaventure
    3S = Légende des trois compagnons
    TM = Témoignages (ex-Testimonia minora)
    TFM = "Le Texte franciscain du mois"

     

    Le texte :
    saint Bonaventure, Légende majeure de
    François d’Assise, chap. VII, § 5

    À une époque, passant avec un compagnon par les Pouilles près de Bari, l’homme de Dieu trouva en chemin une grande bourse toute gonflée comme si elle était pleine de deniers, qu’on appelle une « fonte » selon le vocable usité. Le pauvre du Christ est exhorté et incité avec insistance par son compagnon à prendre la bourse de terre et à dépenser l’argent pour les pauvres. L’homme de Dieu refuse, affirmant qu’il y aurait une machination du diable dans la bourse qui avait été trouvée et que le frère ne donnait pas un conseil plein de mérite mais de péché, à savoir dérober et donner des biens étrangers. Ils s’éloignent de là, se hâtent d’achever la route entreprise. Mais abusé par une vaine piété, le frère ne se tient pas encore tranquille, contestant l’homme de Dieu, comme quelqu’un qui n’aurait cure d’alléger la pénurie des pauvres. Notre doux homme accepta finalement de revenir sur les lieux, non pas pour accomplir la volonté du frère, mais pour démasquer la fraude diabolique. Retourné donc auprès de la fonte avec le frère et un jeune homme qui se trouvait sur le chemin, après une prière, il ordonne à son compagnon de la soulever. Épouvanté, pressentant déjà un prodige diabolique, le frère resta interdit ; à cause du mandat de la sainte obéissance pourtant, dissipant le doute de son cœur, il étendit la main vers la bourse. Et voici qu’un énorme serpent, qui s’élançait de la bourse tout en s’évanouissant subitement avec elle, démontra au frère la tromperie diabolique. C’est ainsi qu’une fois découverte la tromperie d’une ruse hostile, le saint homme dit à son compagnon : « L’argent pour les serviteurs de Dieu, ô frère, n’est rien d’autre que le diable et une couleuvre venimeuse. ».

    Traduction de M. Ozilou in François d’Assise, Écrits, Vies,
    témoignages, J. Dalarun dir., Paris, 2010, vol. 2, p. 2303

    © Éditions du Cerf / Éditions franciscaines, 2010
     
     
    Le contexte

    Le contexte de rédaction des Légendes majeure et mineure de saint Bonaventure a déjà été exposé dans un précédent « Texte franciscain du mois »[1]. On se souvient que ces deux Vies officielles du petit Pauvre ont été commandées par le chapitre général de Narbonne, en 1260, rédigées entre 1260 et 1263, puis approuvées par le chapitre général de Pise, en 1263. Le texte choisi figure dans un chapitre entièrement consacré à la pauvreté de François ; il n’apparaît que dans la seconde Vie de Thomas de Celano (1247) et dans la Légende majeure de Bonaventure. L’épisode qu’il rapporte est impossible à dater, bien que ce soit l’un des seuls à montrer François circulant au-delà de Rome, dans le sud de la péninsule italienne.

    2C 68 constitue à l’évidence la source de LM 7, 5. Les deux récits sont très proches et n’offrent que deux différences notables. En premier lieu, Bonaventure résume par la phrase : « Retourné donc auprès de la fonte avec le frère et un jeune homme qui se trouvait sur le chemin, après une prière, il ordonne à son compagnon de la soulever. », un développement beaucoup plus détaillé de 2C 68, qui donne :

    « Il appelle un jeune homme qui était assis sur la route au-dessus d’un puits pour que le sacrement de la Trinité se manifeste en la bouche de deux ou trois témoins. Une fois les trois retournés auprès de la bourse, ils voient qu’elle est gonflée de deniers. Le saint interdit qu’aucun d’eux ne s’approche, pour que la tromperie du démon soit mise en lumière par la vertu de la prière. S’éloignant de là de la distance d’un jet de pierre, il se livre à la prière sacrée. Revenant de sa prière, il ordonne au frère de soulever la bourse : celle-ci, sur sa prière instante, contenait une couleuvre au lieu de l’argent[2]. »

    Ces lignes sont marquées par l’insistance de Thomas de Celano sur la prière de François et, par le biais d’une citation biblique[3], réfèrent ce dernier au Christ. À prendre le texte à la lettre, il semblerait que ce soit la prière de François qui opère le remplacement de l’argent contenu dans la bourse par une couleuvre… on comprend que Bonaventure n’ait pas voulu conserver ce passage, qui, par ailleurs, alourdit le récit.

    En second lieu, Bonaventure ajoute un fait significatif, absent du texte célanien, en précisant qu’après que le serpent a jailli de la bourse, les deux « s’évanouissent subitement ». Nous avons là une illustration du processus classique d’accroissement du merveilleux au fil du temps, que l’on trouve à l’œuvre dans toutes les légendes hagiographiques, antiques et médiévales mais aussi modernes, voire contemporaines. Parmi les épisodes de la vie de François qui ont été progressivement surchargés de merveilleux, on peut citer la rencontre du sultan al-Malik al-Kâmil à Damiette[4], la célébration de Noël à Greccio en 1223 [5], et, bien sûr, la stigmatisation sur le mont Alverne[6]. La volatilisation du serpent et de la bourse change sensiblement la pointe du texte, car elle transforme la découverte fortuite de cette « fonte » en un piège diabolique tendu à l’avance. Ce faisant, l’arrière-plan social du récit (envisager de faire bénéficier les pauvres de l’argent que renferme la bourse) s’estompe, chez Bonaventure, au profit de la dimension spirituelle et édifiante (discerner et déjouer les pièges du démon).

    Durant tout le Moyen Âge, le serpent symbolise à la fois la ruse et la prudence et – avec son congénère ailé, le dragon – Satan et les puissances démoniaques. Les origines de ce double symbolisme sont à chercher dans la Bible, en particulier dans le récit de la chute d’Adam et Ève (Gn 3) et, pour la seconde signification, dans le livre de l’Apocalypse (Ap 12).

    © Éditions franciscaines, 2012

     [1] Voir TFM de juin 2011, « Le contexte ».
     [2] 2C 68 ; traduction de D. Poirel in François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages, vol. 1, p. 1552-1553.
     [3] À Gethsémani, Jésus s’éloigne de la distance d’un jet de pierre pour prier ; voir Lc 22, 41.
     [4] Voir 1C 57 ; JG 10 ; Lm 3, 9 ; LM 9, 7-9 ; Actus 27 ; TM 3b, 4, 8, 9, 22, 28g, 42 et 45…
     [5] Voir 1C 84-87 ; LM 10, 7 ; 3C 19…
     [6] Voir EncEl 5 ; 1C 94-95 ; AP 46 ; 3S 69-70 ; Lm 6, 1-5 ; LM 13, 3-8 ; Actus 9 ; CSti…
     
     
    Le commentaire

    Ce récit est placé sous le double signe de la dénonciation de la « volonté propre » et du rejet de l’argent. Si, comme nous l’avons vu, Bonaventure ne retient pas la phrase de Thomas de Celano référant François au Christ, il conserve l’allusion scripturaire qui assimile son compagnon à Judas. De même qu’en voyant Marie, sœur de Lazare, oindre d’un nard précieux les pieds de Jésus, Judas avait déclaré qu’il aurait mieux valu vendre ce parfum et donner le prix aux pauvres[1], le frère exhorte avec insistance François « à prendre la bourse de terre et à dépenser l’argent pour les pauvres ». La suggestion paraît bonne et charitable : contrairement à Judas, que le quatrième évangile présente comme un voleur, habitué à dérober l’argent déposé dans la bourse commune[2],  le frère a réellement l’intention de faire profiter les pauvres de cette manne providentielle. Pourtant, François rejette l’idée avec vigueur et qualifie leur trouvaille de « machination du diable ». Il justifie son refus en expliquant que s’approprier et distribuer des biens étrangers ne constitue pas un acte de vertu mais un péché.

    François, qui considérait l’homme comme un simple intendant des biens qu’il possède et était persuadé qu’un bien doit être transmis à la personne qui en a le plus besoin[3], se serait-il mué sur le tard en ardent défenseur de la propriété privée ? Sûrement pas, mais il perçoit dans la demande de son compagnon une démarche d’appropriation et non un acte de charité. Plus précisément, comme en témoigne l’obstination du frère dans son idée, celui-ci veut avant tout avoir raison et seulement accessoirement venir en aide aux pauvres. Même sa volonté de leur offrir cet argent est discutable car elle pourrait davantage procéder du désir de s’instituer leur protecteur et leur bienfaiteur – autrement dit de se poser en situation de supériorité vis-à-vis d’eux – que d’une réelle compassion. Dans la littérature spirituelle, un tel attachement à ses désirs et à ses jugements personnels porte le nom de « volonté propre » ; or, au Moyen Âge, celui qui s’approprie sa volonté propre était souvent comparé à Judas[4].

     La suite du récit est instructive. Les deux hommes poursuivent leur route mais le compagnon de François s’entête. « Abusé par une vaine piété », il conteste la réponse du petit Pauvre et lui reproche d’être insensible aux besoins des indigents. Il importe de souligner que le texte ne mentionne la rencontre d’aucun pauvre réel, en chair et en os. Le frère ne cherche pas à secourir une détresse concrète mais défend une thèse abstraite, un principe général… bref, il tient un discours idéologique. Face à cette réprobation persistante, François accepte de revenir sur les lieux, « non pas pour accomplir la volonté du frère, mais pour démasquer la fraude diabolique ». Effectivement, la tendresse maternelle qu’il a pour ses frères lui interdit de laisser son compagnon s’emmurer dans son indignation et exige qu’il démasque l’illusion dont il est victime… « Si une mère nourrit et chérit son fils charnel, avec combien plus d’affection chacun ne doit-il pas chérir et nourrir son frère spirituel ?[5] » Le service de l’autre est un élément constitutif de l’amour fraternel ; dans le cas présent, ce service passe par la mise en lumière de l’erreur du frère. Celle-ci ne peut découler d’une argumentation abstraite car, ce faisant, François entrerait dans le jeu de son interlocuteur et s’enferrerait dans un débat stérile. La seule solution est de retourner à l’endroit où se trouve la bourse et de l’ouvrir. La mention du jeune homme rencontré sur le chemin est héritée de Thomas de Celano mais ce personnage ne joue aucun rôle, pas même celui de témoin, dans le récit de Bonaventure.

     La crainte éprouvée par son compagnon devant la fonte – le terme « tremefactus », traduit par « épouvanté », a pour racine le verbe « tremo », qui signifie « trembler » – atteste que François est bon psychologue. Avant même de s’en saisir pour l’ouvrir, sa certitude s’est effondrée et il pressent qu’il s’est trompé. Il lui faut, cependant, assumer les critiques qu’il a adressées au petit Pauvre et prendre ses responsabilités. C’est pourquoi François lui ordonne de saisir la bourse, non sans avoir prié auparavant pour que ce geste n’ait pas de conséquences fâcheuses. C’est « à cause du mandat de la sainte obéissance », explique Bonaventure, que le frère trouve le courage de tendre la main vers la bourse. Cette indication n’a rien d’anodin ; en effet, selon la tradition monastique, le remède au mal de la volonté propre n’est autre que l’obéissance. Contrairement à Thomas de Celano, Bonaventure ne dit pas que le frère s’est effectivement emparé de la bourse : ici, le simple fait de tendre la main par obéissance suffit à provoquer le jaillissement du serpent et à dévoiler le piège diabolique. Tout l’art du maître spirituel qu’est Bonaventure transparaît ici : par le biais d’une ou deux infimes modifications, il enrichit et réoriente la signification du texte dont il hérite, lui conférant une nouvelle portée.

     La phrase : « L’argent pour les serviteurs de Dieu, ô frère, n’est rien d’autre que le diable et une couleuvre venimeuse. » figurait déjà en conclusion de 2C 68 et Bonaventure la reprend à la lettre. L’expression « serviteurs de Dieu » désigne les moines et religieux en général, et plus particulièrement les Frères mineurs. La qualification de « venimeuse » est surprenante, car il est bien connu que la couleuvre est dépourvue de venin. L’explication pourrait résider dans le fait que, dans son Liber cathemerinon, le poète chrétien Prudence fait de ce serpent un symbole du démon[6]. Le point clé est que Thomas de Celano et Bonaventure ne se contentent pas de dire que l’argent vient du diable mais affirment que, pour les serviteurs de Dieu, il est le diable. Cette assertion renvoie clairement à la parole de Jésus : « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon[7] », où le terme « Mammon » personnifie l’argent comme une puissance démoniaque qui s’asservit les hommes. Toutefois, dans ses écrits, François va encore plus loin car il interdit à ses frères tout contact physique avec l’argent et, dans la Règle non approuvée, il déclare qu’ils ne doivent pas lui attribuer plus de valeur qu’à la poussière ou aux cailloux :

     Dès lors, qu’aucun des frères, où qu’il soit et où qu’il aille, ne prenne en aucune manière, ne reçoive ni ne fasse recevoir de l’argent ou des deniers, ni pour des vêtements ni pour des livres, ni comme prix de quelque travail, absolument en aucune occasion, sinon en cas de nécessité manifeste des frères malades ; car nous ne devons pas conférer et attribuer à l’argent et aux deniers une plus grande utilité qu’à des cailloux. Et le diable veut aveugler ceux qui convoitent l’argent ou l’estiment meilleur que des cailloux. Prenons donc garde, nous qui avons tout abandonné, de ne pas perdre le Royaume des cieux pour si peu. Et si en quelque lieu nous trouvions des deniers, ne nous en soucions pas plus que de la poussière que nous foulons aux pieds, car vanité des vanités, et tout est vanité [8]. Et si par hasard – qu’il n’en soit rien ! – il arrivait qu’un des frères collecte ou détienne de l’argent ou des deniers, excepté seulement pour la nécessité susdite des malades, que tous les frères le tiennent pour un faux frère et un voleur et un brigand et quelqu’un détenant un magot, à moins qu’il ne se repente vraiment[9].

     L’affirmation : « si en quelque lieu nous trouvions des deniers, ne nous en soucions pas plus que de la poussière que nous foulons aux pieds » définit exactement la ligne de conduite adoptée par François dans l’épisode que nous étudions. Le mot « magot » traduit le terme « loculi », qui est employé par la Bible latine pour désigner la bourse tenue par Judas[10]. Nous avons vu, en outre, que Jean qualifiait ce dernier de voleur ; il est donc clair que François identifie les frères détenant de l’argent au traître Judas. Le rejet catégorique de tout usage de la monnaie par François – l’exception en faveur des malades disparaît dans la Règle approuvée – s’enracine dans son passé de marchand, qui lui a fait expérimenter la puissance corruptrice de l’argent, à laquelle il oppose la force vivifiante de la communion fraternelle. L’exacerbation du pouvoir et de la domination que génère l’argent est telle, à ses yeux, que les Frères mineurs doivent impérativement s’abstenir de tout contact, même infime, avec cette réalité diabolique.

     © Éditions franciscaines, 2012

     [1] Voir Jn 12, 4-5.
     [2] Voir Jn 12, 6.
     [3] Voir, en particulier, CA 89 [LP 52].
     [4] Voir François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages, vol. 1, p. 201, note 1.
     [5] 2Reg 6, 8.
     [6] Voir A. Blaise, Dictionnaire latin-français des auteurs chrétiens, Turnhout, Brepols, 1954 (1ère éd.), col. 170b.
     [7] Mt 6, 24 ; Lc 16, 13.
     [8] Qo 1, 2.
     [9] 1Reg 8, 3-7 ; traduction de J.-F. Godet-Calogéras in François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages, vol. 1, p. 200-201.
     [10] Voir Jn 12, 6 ; 13, 29.
     
     
    Pour nous, aujourd’hui

     Attaché à sa volonté propre, le compagnon de François s’obstinait dans sa volonté de prendre la bourse en vue de secourir les pauvres. Et nous-mêmes, sommes-nous réellement au service d’autrui ou bien cherchons-nous d’abord, sous des dehors généreux, à nous valoriser à nos propres yeux et à ceux des autres ? Et, lorsqu’il s’avère que nous avons tort, renonçons-nous facilement à nos projets ou bien nous y agrippons-nous bec et ongles ?

    François accepte de revenir à l’endroit où est la bourse, « non pas pour accomplir la volonté du frère, mais pour démasquer la fraude diabolique ». Et nous-mêmes, comment nous comportons-nous quand nous savons que nous avons raison et l’autre tort ? Lui faisons-nous sentir notre supériorité (temporaire) ou bien nous mettons-nous humblement au service de son progrès vers la vérité ?

    Enfin, quelle valeur donnons-nous à l’argent et quel est notre rapport à celui-ci ? Le considérons-nous comme un simple moyen d’échange ou bien en faisons-nous une fin en soi ?

    © Éditions franciscaines, 2012


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