• Le Vatican réaffirme son souci de transparence dans le traitement des affaires de pédophilie

    11/04/2010 19:10

    Le Vatican réaffirme son souci de transparence dans le traitement des affaires de pédophilie



    http://www.24heures.ch/files/imagecache/468x312/story/pape_8.jpgAlors que se multiplient les révélations visant à mettre en cause Benoît XVI, le Vatican poursuit ses appels à la transparence et à la rigueur

    Une nouvelle salve médiatico-judiciaire est venue de Californie, vendredi 9 avril, visant à mettre en cause, dans les affaires d’abus sexuels, la responsabilité personnelle de Benoît XVI. Dans une lettre du 6 novembre 1985, adressée à Mgr John Cummins, évêque d’Oakland (Californie), le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, conseillait une grande prudence dans l’examen du dossier de réduction à l’état laïc du P. Stephen Kiesle.

    Celui-ci avait pourtant, à l’époque, été reconnu coupable de pédophilie par la justice américaine, et avait lui-même demandé cette mesure radicale. Aujourd’hui, l’avocat américain Jeff Anderson, porte-parole de nombreuses victimes américaines de prêtres pédophiles, s’appuie sur ce courrier pour mettre en cause Joseph Ratzinger.

    La réponse de son confrère Jeffrey Lena, avocat californien du Saint-Siège, a été diffusée dès samedi par le Vatican : « Cette affaire d’abus sexuels n’a jamais été transmise au Vatican. À l’époque, ces cas ne relevaient pas de la Congrégation pour la doctrine de la foi. »

    Pour l’avocat américain, ce courrier traite exclusivement des conditions juridiques de la réduction à l’état laïc du prêtre criminel : « Durant cette procédure, ce prêtre est resté sous le contrôle et l’autorité exclusive de l’évêque local, qui a veillé, selon le droit canonique, à ce qu’il ne commette pas d’autre délit. » Deux ans plus tard, Stephen Kiesle fut effectivement réduit à l’état laïc.

    Une meilleure formation et sélection des candidats au sacerdoce

    Cet épisode est le dernier d’une série désormais quotidienne dont l’objectif, dit-on à Rome, serait de déstabiliser le ministère même du pape. C’est pourquoi le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a voulu, vendredi sur les ondes de Radio Vatican, prendre du recul.

    Rappelant que « les abus sexuels ne sont pas que le fait du clergé », il a affirmé que l’Église doit «tout d’abord continuer à tendre vers la vérité et la paix pour les victimes», se mettant à l’écoute de leur douleur et leur donnant « des espaces de libre expression » : « sans tenir pour acquis que le problème eût déjà été abordé et surmonté avec les centres d’écoute institués il y a quelque temps déjà ».

    Il convient également « de continuer à mettre en œuvre avec décision et transparence les procédures correctes du procès canonique des coupables et de la coopération avec les autorités civiles en ce qui concerne leurs compétences judiciaires et pénales » : « La transparence et la rigueur s’imposent en urgence en tant que témoignage d’un gouvernement sage et juste dans l’Église », insiste-t-il. Puis le P. Lombardi reprend les principaux points de la Lettre aux catholiques irlandais signée du pape mi-mars, notamment la meilleure formation et sélection des candidats au sacerdoce comme « condition préalable à la prévention efficace de possibles abus ».

    Dès ce lundi, le site Internet du Vatican doit mettre en ligne l’ensemble des mesures préconisées par Rome dans les affaires de pédophilie.

    Frédéric MOUNIER, à Rome

    Source http://www.la-croix.com

     

    Autres informations sur la vie de l'Église ICI

    « Un appel aux évêques ''Vers un autre modèle de prêtre dans l’Église catholique''La passion du pape Benoît XVI. Six accusations, une question -(E.S.M) »

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