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Ma Béatitude préférée - Revue MESSAGE - déc. 2016
Novembre - Décembre 2016
Ma Béatitude préférée
La Béatitude qui me touche le plus, c’est lorsque Jésus déclare « Heureux » celui qui
pleure, car il sera consolé !Paradoxal, ce Jésus venu apporter la Bonne Nouvelle, souhaitant que notre «joie soit
parfaite» et qui se réjouit de nos pleurs.Lors de mon adolescence, je reconnais que j’ai beaucoup pleuré.
Heureusement, car sinon je ne crois pas que je serais en ce moment avec vous.
Je me souviens d’un ami prêtre, avec lequel j’ai travaillé il y a plus de vingt ans, que je
voyais de temps à autre en short ou en training et qui me disait qu’il allait courir,
« faire une piste vita » ou partir à vélo, pour se défouler, pour se décharger émotionnellement
et refaire le plein d’énergie pour continuer la route.Magnifique ! Le Créateur a pensé à tout : pouvoir courir, danser, sauter, faire du sport
pour évacuer l’énergie et le surplus d’énergie.
Mais lorsque le corps bouge mal ou plus du tout et que l’on se sent de plus en plus
lourd et immobile, comment évacuer ce surplus d’énergie, ces frustrations qui deviennent,
de plus, grandes face à un corps qui répond de moins en moins ?Comment demeurer bien dans sa peau lorsque l’on est cloué sur un fauteuil roulant ?
Parfois, cette invitation du Christ à pleurer un bon coup, me permet véritablement de
me laver, de me purifier de toutes ces tensions, de toutes ces agressions, de tout ce
qui peut salir mon âme, car une amie m’a dit un jour, que les larmes étaient les premiers
remèdes de l’âme ?Dans mon éducation, même ces larmes m’ont été refusées, voire défendues, alors
que c’était souvent une des seules façons d’exprimer ma souffrance, sans en vouloir
au monde entier. Maintenant, il m’est parfois difficile de verser quelques larmes, qui
me feraient tellement de bien.C’est pourquoi, au coeur de ma prière, j’en demande la grâce.
Ô Bienfaisantes larmes ! Lorsqu’il m’est donné de vous sentir couler le long de mon
visage de femme blessée, elles me sauvent, encore une fois, de l’irréparable.Merci Père de t’être totalement donné en ton Fils, Jésus, le Christ qui déclare :
« Heureux celui qui pleure » !
Car Sa consolation peut enfin m’être offerte, à travers un geste, un regard, un mot
d’un ami ou d’un proche, un morceau de pain et une goutte de vin me permettant de
reprendre la route. - Natacha Wustpour infos et abonnement à la ''Revue MESSAGE''
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« La mystique s'ancre dans la Vie. - Bruno« Lanterne de Noël » - Fr André Chicoine ofmcap, Ass. spir.nat. »
Tags : car, pleure, larmes, ami, beatitude
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Commentaires
Vous avez bien raison de dire que pleurer peut nous faire du bien. Moi aussi je pleure et je me sens soulagée et apaisée après. Le Christ même avait pleuré pour son ami car il était aussi comme nous, profondemment humain.