• Méditation - Solidarité: une vertu publique - Richard Rohr

    Méditation quotidienne de Richard Rohr

    Du Centre d'action et de contemplation

    Méditation - Solidarité: une vertu publique - Richard Rohr

    Vertu publique 

    Solidarité: une vertu publique
    dimanche 1er novembre 2020 

    Les citoyens des États-Unis termineront le vote cette semaine. Beaucoup d’entre nous se sentent démoralisés, et beaucoup d’autres se méfient sérieusement des institutions politiques américaines. Les plus vulnérables d'une société ont déjà connu le découragement dont tant de personnes souffrent aujourd'hui. Ils savent de première main que le système n'a pas fonctionné, du moins pas pour eux, depuis longtemps.

    Il y a deux ans, j'ai écrit dans le magazine Sojourners que pour moi, personnellement, voter est un acte profondément moral - une déclaration décisive de la foi chrétienne que je compte, que la justice compte et que les autres comptent.

    Malheureusement, pour de nombreux religieux, le forum public est historiquement resté le plus déconnecté de notre foi. Contrairement à ses ancêtres juifs, le christianisme, au cours de ses deux premiers mille ans, a gardé sa moralité principalement privée, intérieure et céleste, mais avec très peu d'implications directes pour ce que l'on appelle maintenant notre vie économique, sociale ou politique collective. Je ne parle pas ici de politique partisane , mais simplement de la connexion du monde intérieur avec le monde extérieur.

    Cette semaine, nos méditations se concentreront sur ce que j'appelle la «vertu publique». La vertu dans laquelle j'ai été formé au séminaire, je suis désolé de le dire, était la vertu «privée» qui m'a appris comment je pouvais être vertueuse dans ma vie intérieure. Comme mon maître novice l'a bien dit en 1961, «Essayez de faire en sorte que tous les autres vous aiment aussi facilement que possible.»

    Peut-être que moi, j'étais bon et pouvais aller au paradis. Mais un tel salut personnel ne se rapproche pas du mystère du Corps du Christ, qui se concentre vers l'extérieur, pour demander: comment puis-je être bon pour mon quartier, ma ville, mon église, ma communauté et le monde? C'est vraiment un point de départ différent. Ce n'est pas la recherche de mon propre égo, mais le bien-être spirituel et physique des autres, comme Jésus l'a fait.

    Il n'y a vraiment rien de non politique. Tout ce que nous disons ou faisons affirme ou critique le statu quo. Même ne rien dire, c'est dire quelque chose . Si nous ne disons rien, nous communiquons que le statu quo - même s'il est massivement injuste et trompeur - est apparemment correct. Cette position «non politique» commune est une illusion, et les puissants ont toujours été en mesure de l'utiliser pour manipuler les gens.

    Nous devons utiliser le pouvoir de l'Évangile pour critiquer et affirmer à la fois la gauche et la droite sur la plupart des positions publiques, même en sachant que les changements politiques ou programmatiques - d'eux-mêmes - n'entraîneront jamais pleinement la bonté, la charité ou la transformation que l'Évangile offre le monde.

    Ce que j'entends par vertu publique, c'est avant tout la solidarité avec les autres, par opposition à un souci exclusif de «ma vie intérieure». En tant que différentes parties du Corps du Christ, nous avons chacun des forces et des dons dont tout le corps a besoin. Nous sommes appelés par l'Esprit à utiliser ces dons au service et à l'amour pour notre monde blessé et pas seulement pour notre sens privé de «sainteté».

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    Passerelle à l'action et à la contemplation:
    quel mot ou quelle phrase me résonne ou me met au défi? Quelles sensations est-ce que je remarque dans mon corps? Que dois-je faire?

    Prière pour notre communauté:
    O Grand Amour, merci de vivre et d'aimer en nous et à travers nous. Que tout ce que nous faisons découle de notre connexion profonde avec vous et tous les êtres. Aidez-nous à devenir une communauté qui partage de manière vulnérable les fardeaux les uns des autres et le poids de la gloire. Écoutez les désirs de notre cœur pour la guérison de notre monde. [Veuillez ajouter vos propres intentions.]. . . Sachant que vous nous entendez mieux que nous ne parlons, nous offrons ces prières dans tous les saints noms de Dieu, amen.

    Écoutez le P. Richard a lu la prière.

    Histoire de notre communauté:
    Je suis assez ordinaire et j'essaie d'être compatissante, calme et équilibrée. Pourtant, . . . [étant donné les crises dans notre pays et dans le monde], il m’a été difficile de ne pas désespérer. En descendant, je reviens à l'un des écrits quotidiens de Richard Rohr. Et je reviens à un lieu d'équilibre et de perspective. . . plutôt que de l'amertume ou de la morosité. Quand mes deux fils d'une vingtaine d'années sont déprimés à propos de l'état du monde, je nous le répète tous: résolution féroce, repos, répétition. Nous ne changerons le monde qu'un cœur à la fois. —Shannon M.

    Partagez votre propre histoire avec nous.

     
     

    Adapté de Richard Rohr, «Un acte profondément moral: le vote est une déclaration décisive de la foi chrétienne qui compte, la justice compte et les autres comptent», Sojourners , vol. 47, non. 10 (novembre 2018), 19;

    «Introduction», «Politics and Religion», Oneing , vol. 5, non. 2 (CAC Publishing: 2017), 11, 12;

    Rebuilding from the Bottom Up, réflexion (11 novembre 2016); et https://cac.org/rebuilding-bottom-reflection-following-election/

    «Universal Christ Values», partie 1, Another Name for Every Thing , saison 3, épisode 1 (15 février 2020), podcast audio .

    Crédit d'image: Sans titre (détail), Wassily Kandinsly, 1913, Musée National d'Art Moderne, Paris, France.

    source https://cac.org

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