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* Mois de mai, mois de Marie - Élisabeth
Voici un extrait aménagé de ''Prier le Verbe'' du dernier livre d'Élisabeth qu'elle nous offre, Merci...
Publié une première fois le 25 Avril 2019
Qui es-tu Marie ?
Nous te prions, nous te vénérons, nous ne tenons la main, tu es dans notre vie, tu es notre maman. Mais que savons-nous de toi ? Qui es-tu Marie ?
Marie, Myriam
Marie est la transcription en français du prénom hébreu Myriam porté pour la première fois par la sœur de Moïse et d'Aaron qui était prophétesse. Ce nom peut signifier : mar(goutte) yam(mer), goutte de la mer latinisée en stella maris« étoile de la mer » ; ou mar(amère) maïm(eaux) « eaux amères » préfigurant les souffrances de son cœur de mère, ou encore ram(élevé), yam (mer) qui symbolise les eaux élevées ; les eaux d'en haut, du monde invisible qui furent séparées d'avec les eaux d'en bas par Dieu au second jour de la création. (Gn1,7)
Marie, fille d’Israël
Myriam est une fille d’Israël. La séparer de son peuple, de ses parents, de ses racines et de son Dieu, c'est passer complètement à côté de la profondeur et de la réalité historique de son être, c'est la trahir.
Marie vierge de Sion
- Sion
Pour les Pères de l’Église, elle est la fille de Sion. Ce nom, est le nom donné par les prophètes à la communauté d'Israël en son entier. Sion, c'est le mont Moriah, lieu de la ligature(sacrifice) d'Isaac, appelé aussi mont du Temple, lieu que Dieu a choisi entre tous pour y résider, car là Abraham lui a montré sa parfaite fidélité, sa foi et sa confiance. Là, Isaac s'est abandonné à la volonté de son père qui abandonnait la sienne à celle de son Dieu ; c'est un haut lieu d'amour filial et théologal. Les psaumes nous disent : « De Sion on dira, tout homme est né là-bas ». (Ps 86).
Le prophète Céphonia (3, 14, 17) s’écrie : « Entonne de joie fille de Sion...L’Éternel ton Dieu est au milieu de toi !» Au milieu se dit bequirbe’h qui peut aussi se traduire par, à l'intérieur de toi. Réjouis toi fille de Sion, réjouis toi Marie, l’Eternel ton Dieu, YHVH Elohim, est à l'intérieur de toi, dans tes entrailles. - Vierge
Vierge physiquement mais pas seulement…ce qui nous donne la possibilité de suivre son chemin en nous « virginisant ».
Ce que j'appelle se « virginiser », c'est faire un travail d'enquêteur pour traquer et trouver les milliers de mots que nous avons entendus, lus, dits et qui nous ont formés, informés, que nous employons pour nous construire et pour entrer en relation. En mesurer l'action positive ou négative, en nommer les auteurs, peser la portée d'ombre ou de lumière qu'ils ont mis dans nos vies, repérer leurs empreintes dans sa chair et se dés- imprimer. Sur la page gommée, n'écrire désormais que des mots venant du Très haut ou de soi-même dans le Souffle de l’Esprit.
Marie, servante de YHVH.
C'est le titre qu'elle se donne. Le plus grand, le plus beau entre tous, celui que Dieu donne à Abraham qui marchait avec lui, à Moïse avec qui Il parlait face à face, et à David, le chantre bien aimé.
Marie, mère du Verbe de Dieu.
Marie est mère du verbe incarné, mère de celui qui accomplira totalement la volonté du Père, en manifestant l'étendue de son amour pour l'humanité.
Elle est l'Arche de la nouvelle alliance qui n'annule pas la première mais l'étend à tous. Dans l'Arche de l'Alliance du désert et du Temple il y avait les Tables des 10 paroles et la manne. Dans Marie, en son sein, bat le cœur du Verbe et prend corps le Pain vivant descendu du ciel.
Devenir, à notre tour, « mère du verbe », mettre au monde ce « grain de blé », planté en nos terres intérieures, par le fruit de « l’arbre de la Croix » ; semence messianique s'égouttant de la divine blessure. Se mettre à l'école de la mère du verbe incarné, s'asseoir aux pieds de Marie.
Marie, mère de tout baptisé.
Son fils, notre Seigneur, sur la croix nous a donné l'un à l'autre en héritage :
- « Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle le disciple qu'il aimait dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui » (Jn 19, 25 à 27).
Telle une maman, elle se tient toujours présente au côté de ses enfants. Elle est là aux noces de Cana pour nous dire : « Tout ce qu'il dira, faites-le !», elle est là au pied de la croix, présente au jour du sacrifice, au jour de la douleur, elle est là au Cénacle pour recevoir le souffle du Saint Esprit, le Paraclet consolateur qui vient prier en nous. Elle nous accompagne, nous soutient, nous reçoit dans tous nos chemins de croix, de meurtrissures et d'élévation pour le grandir, pour mourir à l'ancien, pour renaître. Une présence silencieuse et attentive, elle nous tient la main, nous lui donnons la nôtre. Les perles du chapelet s’égrènent une à une, main dans la main, nous marchons sur le chemin.
La prendre dans nos maisons, devenir son enfant, c’est aussi boire la sève de ses racines ; c’est dans le même temps s’abreuver à l’eau de la Torah et s’enivrer du vin de la Bonne nouvelle du Royaume de Dieu. La venue de l’Imanou El (Dieu avec nous) dans notre histoire, la grande et la petite pour le Salut du monde.
Élisabeth
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