• PRIER AVEC LE CANTIQUE DES CANTIQUES - Élisabeth (3 / 5)

    J’entends  mon Bien Aimé.

    Mont-Horeb.jpg

     J’entends le son ténu et silencieux de mon Bien Aimé, douce brise qu’Elie entendit au Mont Horeb, voix d’un fin silence,  qui chasse tous mes bruits.

    Attentif, Il guette l'instant fugitif ou par mes blessures ouvertures,  à travers le treillis de mon être meurtri, sa lumière s’infiltrera tout doucement jusqu’à m’éclairer tout entière. S’il vient me rejoindre au cœur de ma fragilité, dans le creux de mes failles c’est parce que c’est la seule place que je lui donne. Je ne peux l’entendre hélas que lorsque les épreuves ont pulvérisé  la cuirasse de mes certitudes, le bouclier de mon orgueil, l'acier de ma volonté, alors seulement que je me laisse touchée et pénétrer par son aimante présence. Combien j’aimerai qu’il en soit autrement, qu’il me trouve à tout moment disponible, réceptive et accueillante. Mais je ne sais pas ! Il m’enseigne la voie qui me conduira à lui,  me dit  lève toi,  va pour toi, va vers toi.

     

     Les mêmes paroles que Dieu avait dites à Abraham. Lève-toi,  mets-toi debout, en route pour aller vers toi même, te connecter à ce que j’ai mis d’unique et de singulier en toi. Ce voyage est  le chemin  qui conduit à la terre promise et où je demeure dans  ton corps devenu Temple.

    C'est le printemps, le temps de la Pâques, du passage, de la naissance d'une humanité rachetée, de l'homme nouveau.

     

    Ma colombe cachée au creux des rochers, montre moi ton visage

    fais moi entendre ta voix !

     

    Ah si je n’étais pas si défigurée par tous mes écarts, ce serait avec joie que je me montrerai à toi, mon Bien Aimé, sans crainte de te déplaire mais courbée sous le poids de mes fautes et de ma misère je préfère me cacher de toi. Mais toi, tu m’appelles, tu veux connaître les moindres replis de mon cœur, de mon esprit et de mon âme, mon ombre et ma lumière. Tu veux entendre mon chant même si ma voix est fêlée, même si le son en est sourd et discordant. Tu veux connaître mon visage même s’il est grêlé et  noircie. Tu veux m’aimer, me guérir et me chérir telle que je suis. Mon Dieu, quel est cette folie d’amour ?

     

    Mon bien aimé est à moi et moi à lui

     Je suis à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi.

    J’aime tout à la fois proclamer, crier, murmurer  sans me lasser, sur tous les tons la merveilleuse réciprocité de notre amour, son exigence de fidélité et son engagement absolu. Tu m’as aimé le premier, tu m’as cherchée et la vive flamme de ton amour a allumé la mèche de la lampe de mon corps. Tu as allumé Seigneur, en moi, cette incendie d’amour que tu es venue allumer sur la terre entière dans le cœur de tous les hommes.

     

                                                                         Élisabeth

    Autres dossiers

    « Oecuménisme : ne pas avoir peur du dialogue - ZenitLes JMJ- RIO 2013 à Montréal »

  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Mars 2016 à 11:25

    Merci Elisabeth.

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter