Seigneur tu as l’art de nous bousculer,
Nos certitudes sont des murs de béton,
Et toi, une à une tu défais leurs pierres scellées,
Pour nous laisser entrevoir ton horizon,
Tu ouvres une fenêtre dans l’obscurité,
Pour enfin ouvrir nos cœurs à l’étranger,
Dans un printemps foisonnant d’idées,
Tu fais se lever dans tes champs les blés dorés
Pour les offrir à la moisson de l’Évangélisation.
Regarde tes ouvriers venir en nombre de tous les horizons,
Ceux et celles des mouvements ecclésiaux,
Aux manches retroussées, assoiffés de renouveau
Ils s’en vont par les rues et les sentiers,
Pour préparer les hommes de bonne volonté,
Et leur renouveler ta confiance.
Et toi tu œuvres dans leur cœur en silence,
Pour convertir un voisin en prochain,
Ils font du soir au matin le maillage paroissial,
Et leurs cœurs sont des cymbales,
Où cogne la joie de l’Evangile,
Laissant derrière eux des parfums subtils,
Ils tissent de nouveaux liens,
Apaisés et sereins,
Leurs yeux sont des fleurs de soleil,
De celles qui nous émerveillent.
Pascale Anglès, poète