Tèt est la neuvième lettre de l’alphabet hébraïque, elle ferme le cycle des unités. Elle est la fin d’un cycle, il faut quelque part mourir à ce qui est pour passer à un autre niveau de compréhension, de compte et de contes, pour passer aux dizaines. Neuf comme les neufs mois de gestation de la grossesse.

Son nom, tèt n’a pas de sens particulier en hébreu. Il faut recourir à l’interprétation pour déterminer ses significations : sa forme est celle d’un serpent qui se mord la queue, symbole du mouvement, de la continuité. Le hiéroglyphe d'origine paléohébraïque est une croix en x dans un cercle, la marque d'un lieu, d’un passage.

La lettre est peu utilisé, cependant le premier mot qu’elle écrit est essentiel et se retrouve plusieurs fois dans le récit de la création. Le mot tov, bien, beau ou bon ; comme dans les expressions : « l’arbre du bien et du mal », « et Dieu vit que cela était bon «  

La première occurrence qualifie la lumière, » Dieu vit que la lumière était bonne ». Depuis la tradition kabbalistique considère ces deux mots, lumière et bon comme des synonymes.

Cette interprétation est intéressante car nous sortons du code de la morale pour entrer dans le lumineux. Il ne s’agit plus pour l’homme de faire le bien ou le mal avec toute la somme de rigidité, de culpabilité que cette notion lorsqu’elle est mal comprise peut induire mais de devenir des artisans de lumière. On entre dans une dynamique qui ne condamne pas mais qui invite à allumer dans les recoins les plus sombres notre bougie jusqu’à transformer les ténèbres en lumière avec l’aide et sous le regard d’amour de celui qui est tov, celui qui est la lumière du monde, Jésus Christ. Avec lui et en lui, il n’y a plus d’obscurité, tout est visité, transmuté, éclairé, bonifié. C’est le programme des neufs Béatitudes.

 Élisabeth

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