• Prier avec le Cantique des Cantiques

     

    Je suis noire mais je suis belle

     

    africaine-p-fichier.jpgCe sont  mes fautes et mes égarements de toutes sortes  qui ont mis tout ce noir en moi. Mes épreuves m’ont brûlé le teint et mes blessures m’ont défigurée. Mais  malgré tout ce noir, je reste  belle  parce que mon âme, lampe de mon corps ne s'est pas éteinte, elle brille tout au dedans de moi d’une petite flamme tremblotante et celui que mon cœur aime, celui pour qui rien n'est caché, la voit et m'aime.

     

    C’est toute cette ombre en moi qui aplatit mon être au sol et contre les murs, une ombre  appelée à se laisser pénétrer  par celui qui est la lumière  du monde pour s’élever haut dans le ciel, légère, légère. Passer enfin de l’image (tselem en hébreu, contient le mot tsel ombre) à la ressemblance (demout en hébreu, contient le mot dam sang) par le sang de la croix, douleur de l'enfantement dans l’offrande d’une vie qui se donne.

    Je suis noire mais je suis belle. C’est ton regard posé sur moi Seigneur qui me rend belle,  un regard qui ne condamne pas mais qui pardonne, un regard  qui éveille et relève. Bouleversant regard du Christ posé sur chacun d’entre nous, invitant à  nous regarder et à regarder l’autre comme lui nous regarde.

     

    Mon Bien Aimé est un sachet de myrrhe qui  repose entre mes seins.

    La myrrhe est une gomme résineuse qui suinte naturellement du tronc de l'arbre et son odeur favorise  le travail de l'éveil intérieur,  exalte les vertus féminine d'ouverture, d'accueil et de maternité.

     Ce sachet de myrrhe qui repose sur mon cœur, en mon centre, c'est l’arbre de la croix, d’où s’échappent silencieusement, le sang et les larmes du Christ, sang et eau de son côté ouvert qui abreuve  jusqu'à la fin des temps l'humanité toute entière, en lui renouvelée.

     

    Mon bien  aimé est pour moi une grappe de henné dans les vignes d’Ein Guedi

    Cofer  henné en hébreu) s'apparente au mot kapara expiation et rachat.

    Tu m’as rachetée Seigneur, tu as couvert toutes mes fautes,  tu as donné  ta vie en rançon pour la mienne, et depuis, monte tout au dedans de moi, ce lancinant  désir de t'offrir la mienne en retour. Une vie qui  bien que tiraillée  par de multiples forces contraires ne veut cependant que t'appartenir et monter vers toi en odeur agréable sur l'autel des sacrifices.

     

    Je vous en conjure filles de Jérusalem par les gazelles, par les biches des champs,

    N’éveillez pas, ne provoquez pas l'amour avant qu'il le veuille !(Traduction littérale de l’hébreu)

     

    Leitmotive  ô combien poignant d’une supplique trois fois répétées par une Bien Aimée    « malade d’amour »  à toutes celles qui  prises de pitié, voudraient hâter l’heure de sa délivrance.
    Elle sait bien elle,  qu’il ne faut rien précipiter, que seul le maître du monde et du temps connaît l’heure propice de l’union. Elle sait bien que cette absence  qui la creuse est nécessaire car elle seule exacerbe son désir,  nourrit sa fièvre amoureuse  jusqu’à ce que son être tout entier ne soit plus qu’offrande, qu’un grand oui ! C’est ce moment que le Bien Aimé attend pour la couvrir de son ombre, et la revêtir du vêtement de noce.

     

                                                                            Élisabeth

     

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • http://ekladata.com/3KtYFjIsq3uXjM03MlZ1okRKQj4.jpg

    (EXTRAIT pages 28 - 31 mai - juin 2013)

    mess-juin-1.jpg

    mess-juin-2.jpg

    mess-juin-3.jpg

    mess-juin-4.jpg

    pour infos et abonnement

    mflaic@gmail.com 

     

    Audres dossiers


    votre commentaire
  • LE TOTUM 1 et 2 à lire et pour faire des recherches aux SOURCES franciscaines via Internet et beaucoup d'autres offerts par Les Éditions du Cerf, dans sa Bibliothèque numérique. (cliquez sur une image)
    Bibliotheque
           TOTUM -1-                 TOTUM -2-
    http://ebooks.editionsducerf.fr/multimedia/couverture/couv9465_h_165.jpg http://ebooks.editionsducerf.fr/multimedia/couverture/couv9464_h_165.jpg

     

    RETOUR À L'ACCUEIL

     


    votre commentaire
  • DES LIVRES POUR TOUTES SAISONS


    ÉLOI LECLERC

    livre1.jpg

    livre2.jpg

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • La foi et la rencontre du Christ (19/20)

    La foi des Thessaloniciens
    (1 Thessaloniciens 1, 2-10)

    Il ne peut y avoir de foi si ne retentit pas la Bonne Nouvelle du Christ. C’est ainsi que, à la prédication de Paul, est née la foi des Thessaloniciens. Si les prédicateurs de l’Évangile ont l’initiative de la transmission, les auditeurs ont, quant à eux, une réponse personnelle à exprimer. Pour Paul, la preuve que la parole des prédicateurs est reçue comme parole de Dieu réside dans les effets produits. Foi active, amour qui se fatigue, espérance persévérante, communion fraternelle: telle est l’expérience des chrétiens et des chrétiennes de Thessalonique qui apparaît comme un prototype de la vie de foi et interpelle notre propre expérience.

    2 À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Sans cesse, 3 nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. 4 Nous le savons, frères, vous qui êtes aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. 5 En effet, notre annonce de l’Évangile n’a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous et pour vous. 6 Et vous-mêmes, en fait, vous nous avez imités, nous et le Seigneur, en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves, avec la joie de l’Esprit Saint. 7 Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de Macédoine et Grèce. 8 Et ce n’est pas seulement en Macédoine et en Grèce qu’à partir de chez vous la parole du Seigneur a retenti, mais la nouvelle de votre foi en Dieu s’est si bien répandue partout que nous n’avons pas besoin d’en parler.
    9 En effet, les gens racontent, à notre sujet, l’accueil que nous avons reçu chez vous; ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles, afin de servir le Dieu vivant et véritable, 10 et afin d’attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.

        Paul admire la foi des Thessaloniciens, qui s’est développée comme une relation vivante avec Jésus Christ. Il avait sans doute trouvé chez ces gens un peu de son expérience personnelle de conversion au Christ. En effet, ne devait-il pas joindre à l’annonce de l’Évangile le témoignage de sa propre foi? Sa rencontre du Christ, sur le chemin de Damas, a marqué toute sa vie et influencé sa conception de la vie chrétienne. Croire au Christ, c’est vivre sa vie présente dans la foi au Fils de Dieu, avec tout ce qu’elle comporte de grandeurs et de misères, de forces et de faiblesses, de joies et de peines, c’est vivre cette vie-là en union avec la vie même du Christ qui a aimé tout homme et toute femme jusqu’à donner sa vie pour eux (cf. Galates 2, 20).

        Paul se plaît à mentionner que les Thessaloniciens ont une foi active et un amour qui se met en peine. La Loi est indissociable de l’amour et l’amour doit être manifesté par des gestes concrets. L’amour exprime la foi, tout comme la foi suscite et anime l’amour. Mais Paul est conscient que l’amour chrétien est exigeant; il souligne l’aspect coûteux des efforts consentis, le côté parfois « fatigant » de l’exercice de l’amour-charité. La nécessité de traduire la foi par des actes d’amour permet de garder les yeux fixés sur le Christ et d’être attentifs à sa présence en toute personne qui se fait proche de soi.

        L’exemple des Thessaloniciens nous montre que la foi est l’adhésion volontaire, totale, généreuse et confiante d’un humain à la personne de Jésus Christ, le Ressuscité. C’est lui qui donne à notre existence sa signification ultime. Chez les personnes qui sont devenues chrétiennes au premier siècle, il fallait que leur soif de Dieu et leur recherche du sens de l’existence soit grande pour qu’elles trouvent en Jésus Christ celui qui pouvait combler leurs attentes ; il fallait également que l’Évangile se distingue par la nouveauté de son message pour avoir un impact décisif dans la vie de ces personnes qui ont choisi le Christ comme option de vie.  En effet, si le Christ n’est pas ressuscité, il ne saurait répondre à l’inquiétude de l’être humain : quelle est la valeur et le sens d’une vie qui est marquée par la mort ?

     

    Yves Guillemette, ptre

     

    Source: Le Feuillet biblique, no 2365. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

     

    source www.interbible.org

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • Une Vie où nous prendrons le temps de vivre et non de survivre !

    mer.jpg

    Les êtres humains que nous sommes ont-ils perdus tout espoir, tout désir de vivre une vie épanouissante, libre ? Une vie basée sur le partage, la solidarité, la fraternité. Une vie débarrassée des entraves du travail inutile, du fric, de la valeur marchande, du pouvoir. Une vie sans dominants ni dominés. Une vie où nous prendrons le temps de vivre, de profiter nous aussi. Nous qui produisons par notre labeur toute la richesse, nous n'avons droit qu'à des miettes. Consommation de survie pour beaucoup d'entre nous, alors qu'il y a de quoi donner à tous couverts, soins et logis.

     

    Consommation de choses, de besoins inutiles que l'on se crée, que l'on nous crée, et que l'on paye de toute notre vie par le travail et l'allégeance au système. Créons une société de liberté non basée sur le profit. Nous savons tout faire. Nous savons produire ce qui est nécessaire à l'homme. La nourriture, l'abri, les soins.

     

    Nous pouvons nous organiser autrement. Vivre en fabriquant du plaisir, de la joie ,de la fraternité plutôt que continuer dans la spirale mortifère de l'exploitation, de la guerre, de l'anéantissement quotidien de la planète sur laquelle nous ne sommes qu'un infiniment petit souffle de vie. L'heure est venue de partager autre chose que la galère, la misère pendant qu'ils jouissent de tout sur notre dos. Le néo-libéralisme nous offre la souffrance emballée dans un joli papier cadeau et nous rend irresponsable de notre devenir.

     

    Nous sommes capables de construire une société alternative dont l'homme ne serait plus un loup pour autrui. Les politiques sécuritaires sont des mesures fascistes et de contrôle des humains sans notre autorisation.

     

    Nous ne pouvons continuer à vivre dans un monde qui laisse crever ses ados, ses enfants mais, parle de profits constamment. Je dis non au capitalisme sauvage qui détruit toute idée de Vie. Et vous, êtes-vous prêts à assumer un projet d'existence dont vous ne seriez plus les pions sur le grand échiquier de la pensée libérale castratrice ?

     

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • http://ekladata.com/TXjM2jjG1ihXQgaZXh6DUOXD_OU.jpgUne partie de poker avec Satan

    audioCapsule audio : 22 min. ICI

     

     

    En s’initiant au livre de Job, on va découvrir quelque chose qui ressemble presque à une partie de Poker entre Dieu et Satan. Ils vont parier sur la fidélité de Job lorsqu’il subira toutes sortes de malheurs. Avec Job, nous entrons dans l’éternelle question de la souffrance injuste. Nous nous attarderons entre autres à la théologie de la rétribution et à l’espérance chrétienne face à la souffrance et la mort.

    Série « Récits insolites de la Bible » diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie (Montréal).
    Première diffusion le 4 avril 2012 • Réalisation et animation : Sébastien Doane • Lectrice invitée : Marie Laferrière • Technicien : Alain Primeau • Extraits musicaux : Loreena Mckennit, Prologue ; Bach, Prélude en do mineur, Jürgen Frost, Bach, Fugue en sol mineur, Jürgen Frost.

    Sébastien Doane, bibliste, est l'auteur de Mais d'où vient la femme de Caïn? Les récits insolites de la Bible (Novalis/Médiaspaul, 2010) dont la série s'inspire.

    Index des balados de la série Récits insolites de la Bible »

    * Le téléchargement est autorisé pour un usage privé seulement. Pour tout autre usage, veuillez nous contacter.

    Source www.interbible.org

    Autres dossiers

     


    votre commentaire
  • Homélie du 12ème dimanche du temps ordinaire (23 juin)

    Abbé Jean Compazieu

     

     

    Qui est Jésus pour moi ?

     

    Textes bibliques : lire

     

    Dans l’évangile de ce dimanche, tout commence par un temps de prière. C’est toujours ce qui se passe dans les étapes importantes de la vie du Christ. Et ici, c’est le cas : il se prépare à poser à ses disciples la question de confiance : « Pour les gens, qui suis-je ? Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? Aujourd’hui comme autrefois, les réponses sont variées. À l’époque, on voyait en lui Jean Baptiste, Elie ou encore un prophète. Dans le monde  d’aujourd’hui, beaucoup reconnaissent en lui un homme extraordinaire mais ils ne vont pas plus loin.

    Comme les Douze, nous sommes invités à faire un pas de plus : c’est à chacun de nous que Jésus pose la question : « Pour vous, qui suis-je ? » Comme Pierre, nous aurions envie de répondre : « Tu es le Messie de Dieu. » Mais en y regardant de près, nous voyons que Pierre se faisait une fausse idée du Messie. Il voyait en lui le triomphateur, le combattant victorieux des ennemis du Pays. Cette tentation n’a pas changé au cours des siècles. Aujourd’hui comme autrefois, les hommes s’arrangent pour mettre le Christ de leur côté contre les autres. Nous oublions alors une chose : ce n’est pas lui qui doit s’ajuster à nos désirs ; c’est nous qui devons nous ajuster à son amour.

     

      Tout cela, Jésus nous le rappelle à sa manière. Il commence par annoncer aux Douze qu’il « faut » que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les Anciens, chefs des prêtres et les scribes et que le troisième jour, il ressuscite. Sa mission n’est pas de prendre les armes contre les ennemis. Il sait qu’il lui faut prendre un chemin bien plus douloureux. Mais en s’engageant sur cette voie, il sait qu’il obtiendra une victoire bien plus belle que celle dont rêvait le peuple Hébreu. . Ce sera une victoire contre le mal et la mort. Cela passera par la souffrance et les  humiliations acceptées par amour. C’est à ce prix qu’il obtiendra la victoire de la résurrection.

    C’est ainsi que les Douze apprennent à connaître progressivement qui est le Messie. C’est important pour nous chrétiens d’aujourd’hui. Nous n’oublions pas que le mot « chrétien » veut dire « disciple du Christ. Un disciple c’est celui qui suit son maître et qui l’écoute jusqu’au bout. Suivre le Christ, c’est accepter de participer à sa destinée. Si nous ne le faisons pas, nous allons à notre perte. C’est en perdant sa vie pour Jésus que nous la sauverons.

     

    Ces paroles du Christ sont très éclairantes pour nous. Elles nous aident à sortir de nos illusions. C’est en effet une illusion que de chercher les satisfactions matérielles et le succès. Beaucoup pensent y trouver la plénitude de la vie. Mais Jésus nous fait comprendre que tout cela ne peut pas vraiment nous combler. Pour trouver le vrai bonheur, il faut s’engager sur la voie de l’amour. Cela implique de lutter contre l’égoïsme et la violence sous toutes ses formes. Nous pensons au Père Maximilien Kolbe qui a consacré toute sa vie au Seigneur et à la Vierge Marie. Pendant la guerre 39-45, il s’est trouvé dans un camp de concentration. Suite à l’évasion d’un prisonnier, dix autres sont condamnés à être enfermés dans un bunker pour y mourir de faim et de soif. Il s’avance pour mourir à la place d’un père de famille. C’est en donnant sa vie qu’il a obtenu la victoire.

     

    Cette victoire de Dieu était déjà annoncée par la bouche du prophète Zacharie. Mais au lieu de faire la fête, les gens se lamenteront sur le Messie. On se tournera vers Dieu pour demander pardon. Ce texte est très important car il nous montre que nos péchés offensent gravement l’amour de Dieu. C’est en regardant vers la croix du Christ que nous en prenons conscience. Plus un amour est grand, plus on voit ce qui l’offense. C’est pour cette raison que nous sommes invités à demander le sacrement du pardon chaque fois que c’est nécessaire.

     

    Dans la seconde lecture, Paul nous révèle la fécondité de la croix de Jésus. Par le baptême, nous avons revêtu le Christ ; nous sommes devenus enfants de Dieu. Cela change tout dans notre vie ; il ne doit plus y avoir de discrimination ni de division. Tous, nous ne faisons qu’un dans le Christ Jésus. Nous ne pourrons être ses disciples qu’en nous ajustant à lui et en vivant sous la conduite de son amour. Le chemin qu’il nous montre passe nécessairement par la lutte contre l’égoïsme. C’est à ce prix que nous parviendrons à la victoire de la résurrection.

     

    Les yeux levés vers la croix, nous te prions, Seigneur. Donne-nous de marcher à ta suite et de posséder dans ton Royaume ce que nous célébrons dans chaque Eucharistie.

    Sources : Revue Feu Nouveau, A l’écoute de la Parole de Dieu (Mgr Soulié), Lectures bibliques des dimanches (Vanhoye), Missel communautaire (Michoneau), Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder)

    Source http://dimancheprochain.org

    Autres dossiers

    croix-doree.jpg


    votre commentaire
  • La foi et la rencontre du Christ (18/20)

    La joie de croire de l'Éthiopien
    (Actes 8, 26-40)

     

    Philippe fait partie du groupe des Sept, dont Étienne, à qui les apôtres ont confié la responsabilité des chrétiens de culture grecque. Même si leur fonction est d’assurer le service de la charité, ils ne s’y limitent pas puisqu’on les voit assurer le service de la Parole, comme c’est le cas de Philippe qui évangélise un haut fonctionnaire du royaume d’Éthiopie. Ce Philippe pourrait servir d’inspiration à toute personne qui exerce un ministère qui d’évangélisateur, qui de catéchète, qui d’accompagnateur spirituel, qui d’animateur de groupe de partage biblique.  Mais c’est à l’eunuque que nous allons nous intéresser.

    26 L’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant : « Mets-toi en marche en direction du midi, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. »  27 Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace la reine d’Éthiopie et) administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour se prosterner devant Dieu. 28 Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe.
    29 L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. » 30 Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » 31 L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je si personne ne me guide ? Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. 32  Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir, comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. 33 Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre (Is 53, 7-8).
    34 L’eunuque répondit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? » 35 Alors Philippe prit la parole, et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. […]
    39 Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux. 40 Philippe se retrouva dans la ville d’Azôtos, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

     

        L’Éthiopien est sans doute un craignant Dieu, un sympathisant de la foi juive sans toutefois adhérer pleinement à la communauté, ce qui lui ferait perdre sa nationalité. Il est donc un homme de foi venu adorer le Dieu d’Israël à Jérusalem. La lecture du rouleau d’Isaïe indique que l’expression de sa foi ne se limite pas uniquement à des exercices de piété. Il y a chez lui un réel désir d’approfondir le contenu de sa foi. Le rôle de Philippe est de l’accompagner dans l’intelligence des Écritures, comme le Ressuscité l’a fait avec les disciples d’Emmaüs et les apôtres. Le choix du texte d'Isaïe, qui parle d'un serviteur souffrant et victorieux, n'est pas le fruit du hasard. C'est le texte qui a joué un rôle prépondérant dans la prédication chrétienne pour comprendre le sens de la passion et de la résurrection de Jésus. Il a servi aux premiers chrétiens à relire et à situer cet événement dans le projet de Dieu. C'est au cœur de ce mystère que le haut fonctionnaire demandera d'être plongé.

        Les Écritures, témoin privilégié de la révélation de Dieu dans notre histoire, jouent un rôle de premier plan dans la reconnaissance du Christ comme la Bonne Nouvelle de Dieu adressée à tous les êtres humains. Elles permettent de saisir l'unité et la continuité du projet de Dieu qui ouvre à l'être humain le chemin d’une vie pleine de sens. Si le contact avec les Écritures dispose déjà l'Éthiopien à emprunter cette route, nous devons reconnaître la nécessaire médiation de témoins accompagnateurs.

        L'attitude de Philippe nous enseigne que l'accompagnement personnel est un moyen privilégié pour éveiller la foi dans le cœur d'une personne. Philippe n'impose pas sa présence, mais il saisit plutôt l'invitation de l'Éthiopien à faire route avec lui. En montant dans son char, il accepte d'entrer symboliquement dans la vie de l'étranger et de partager son expérience, en l'enrichissant de la lumière que le Christ y projette. Après le baptême demandé par l'Éthiopien, l'Esprit entraîne Philippe sous d'autres cieux tandis qu’il habite désormais l’Éthiopien qui poursuit son pèlerinage de foi avec la joie d’avoir fait la rencontre du Christ.

     

    Yves Guillemette, ptre

    Source www.interbible.org

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • La rencontre avec Dieu a transformé ma vie
    Témoignage de pentecôte

    groupe-de-jeunes.jpg ROME, 10 juin 2013 (Zenit.org) - Au cours de la veillée de Pentecôte (18 mai), avant la rencontre du pape François avec les mouvements, les nouvelles communautés, les associations et les agrégations laïques en pèlerinage au Tombeau de l’apôtre Pierre, divers témoignages ont marqué l’assemblée, place Saint-Pierre. 

    Nous rapportons celui de Lizomar Dos Santos, brésilien, qui suit la spiritualité de Mouvement des  Focolari

    Lizomar vient du nord est du Brésil et il est actuellement en Italie pour quelques années de formation au sein du mouvement des Focolari.

    ***

    Je suis le cinquième d’une famille de six enfants. Mon père devenu veuf épousa ma mère et il apporta avec lui deux enfants dont ma mère s’occupa.

    Quand j’avais un an, mon père quitta la maison laissant ma mère enceinte du sixième enfant et avec les autres enfants en bas âge. La notre situation devint critique : nous n’avions rien à manger et n’avions plus que l’essentiel.

    Nous n'avions plus d’argent pour payer les factures, et l'on nous coupa l’électricité puis le gaz.

    Nous avons vécu pendant des années en utilisant des lampes à huile et cuisinant sur le feu à bois.

    Entretemps, mon père prit une autre compagne et il eut d’autres enfants, mais ma mère continuait à nous enseigner à le reconnaître comme père.

     

    Quand nous allions le voir, elle nous disait: c’est votre père, allez lui demander sa bénédiction. 

    Jusqu’à 18 ans j’ai fait le vendeur ambulant. Souvent je me cachais quand je voyais passer un ami car j’avais honte. 

    J’ai aussi fait le paysan et le maçon. Puis on m’a convoqué pour devenir bénévole au Ministère de la Justice, où édifié par mon travail, on m’a donné un bon poste.

    Un jour, un ami m’a invité à une rencontre d’un mouvement dont il faisait partie. J’y suis allé et là j’ai découvert que Jésus, qui avait souffert et vécu l’abandon sur la croix, pouvait donner un sens à ma souffrance personnelle et à celle de ma famille.

     

    J’ai cru que tout pouvait avoir un sens et que ma souffrance me rendait plus sensible à celle des autres : cette découverte me rapprocha de Dieu.

    Puis j’ai réussi à me diplômer en lettres.  J’avais tout: études, un emploi sûr, mais – ma relation avec Dieu se faisant plus forte – j’ai très fortement senti son appel à me donner à Lui, à tout quitter pour le suivre.

    Je peux  témoigner que l’expérience plus forte de ma vie, qui est aujourd’hui une certitude, est l’expérience que la souffrance m’a conduit et nous conduit à une rencontre personnelle avec Dieu et à l'amour du prochain.   

     

    Traduction d'Océane Le Gall

    Source www.zenit.org

     

    Autres dossiers

     


    votre commentaire