Seul ou en petit groupe de partage, préparons notre coeur à la venue de notre doux Sauveur... à la manière franciscaine (4e semaine de l'Avent).

4- Dieu se confie à l’homme

Ouverture 

La main de l’enfant qui se blottit dans la main de l’adulte est la plus belle crèche que je connaisse. Ce n’est pas, comme une lecture rapide pourrait nous le suggérer, l’homme qui se réfugie dans la main de Dieu, mais c’est Dieu qui se confie à l’homme et qui se livre à lui. Dieu est nu, fragile, dérisoire, nouveau-né, petite main tremblante et confiante posée et livrée à la main de l’homme.  
L’ordre des choses est brisé et c’est un nouveau regard. Ce n’est pas dans les marbres et les ors de Rome que Dieu se livre, mais sur la paille d’une étable. Lorsque Jésus vient, il est toujours au-delà et toujours dérangeant. Jamais il n’aura fini de nous surprendre et de nous remettre en question.  
Mais en réalité, des deux mains, on ne sait pas laquelle garde et veille sur l’autre. Dieu se confie à l’homme mais c’est l’homme qui est éclairé par la lumière de Dieu. L’homme est nécessaire à Dieu. Dieu est nécessaire à l’homme. Ils ne peuvent s’accomplir l’un sans l’autre. Dieu s’est fait homme, vulnérable, et faible. Jésus n’appartient pas aux chrétiens. Il appartient à tous les hommes. Il est le petit frère bien aimé de tous.  
Fêter Noël, c’est consentir à se laisser recréer par la main de l’enfant. C’est accepter aussi cette main qui se livre pour se cacher au creux de la nôtre. Le oui de Dieu à l’homme libère en nous la force et la richesse de tous nos oui. Dieu qui se donne à Noël est toujours Emmanuel, Dieu devant et avec nous. C’est toujours sa main qui se livre à la nôtre et la main de l’humanité existe par celle de Dieu.  
René Xavier Naegert   
 
Méditation
IL EST LÀ ! 
NOËL! 
Il est là ce tout-petit, ce nouveau né qui va nous transformer le monde dans l’espace d’une nuit.  Enveloppé de langes, dans la crèche,   voici enfin, après l’attente, l’enfant qui sauve l’Homme  … et le riche, et la pauvre, les bergers et les mages.  
Il a choisi Écorce d’homme et ventre de femme pour donner aux hommes et aux femmes de tous les temps la chance de vivre l’amour en abondance, en toute justice, en toute confiance. 
NOËL!  
Il est là ce tout-petit, le Rédempteur qui choisit d’emprunter nos chemins quotidiens.  Et il prend visage d’enfant fragile,  tantôt visage de femme seule, pauvre et sans ressource,  parfois visage d’homme en colère, isolé et démuni.   
  
Les hommes de bonne volonté, aux mille visages, qui, par toute la terre, célèbrent Noël, refont en une courte nuit le trajet de leur vie avec les larmes et des rires au bord du cœur, tant l’espérance de leur Sauveur est grande et belle.  
NOËL! 
C’est Jésus, espoir du monde,  qui vient chez nous, sans tambour ni trompette, dans une crèche, presque incognito…   C’est Jésus qui vient nous dire de nous refaire petit  pour bâtir la paix,  non pas l’espace d’une nuit  …mais le temps de toute une vie.  
NOËL! 
Aujourd’hui et pour toujours! 
Marielle Raîche   
    
Extrait des sources franciscaines 
Un jour de Noël, à cette heure où naquit l’Enfant-Dieu, à l’heure où l’univers entier participe à l’allégresse des anges, toutes les sœurs de Claire s’étaient rendues au chœur pour Matines, abandonnant un moment à son sort leur mère accablée d’infirmités. Or celle-ci se mit à songer à l’Enfant Jésus, s’affligeant extrêmement de ne pouvoir prendre part à ses louanges. Et elle soupira : « Seigneur, mon Dieu, me voilà laissée toute seule ici pour toi! » 
Aussitôt le mélodieux concert qui résonnait en l’église Saint-François parvint jusqu’à ses oreilles. Elle entendit la joyeuse psalmodie des frères, l’harmonie des chants; elle percevait même le son des orgues. Et elle put même voir la crèche du Seigneur.  
(Vie de Claire, #29)        
 
Prière de louange et d’intercession (Charles Wackenheim) 
Que ce Noël  ouvre nos cœurs et nos esprits  au chant des anges de Bethléem :   « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ». (Temps de silence)  
  Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.  
Que ce Noël  nous rappelle notre vocation  de témoins et de messagers de Jésus,  le prince de la paix. (Temps de silence) 
  Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.  
Que ce Noël  nous engage à rendre grâce à Dieu   pour ses dons merveilleux  et partager ce que nous recevons de sa main. (Temps de silence) 
  Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.   
Que ce Noël
 
 nous apprenne à pardonner sans nous lasser  et à voir en nos adversaires  des frères et des sœurs aimés de Dieu. (Temps de silence) 
  Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi  à ceux qui nous ont offensés.  
Que ce Noël  nous fasse ressembler à Jésus,   victorieux de la tentation  et résolu face à l’esprit du mal. (Temps de silence) 
  Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal.  
Que ce Noël  nous comble d’une joie rayonnante,  alors que nous accueillons parmi nous  le Fils bien-aimé du Père. (Temps de silence) 
  Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire   pour les siècles des siècles.  
Bénédiction (Famille Myriam) 
 
Que Yahvé te bénisse et te garde! Que Yahvé te bénisse! 
Qu’Il te bénisse, Yahvé! Qu’Il fasse briller sur toi sa Face! Qu’Il te bénisse Yahvé! Qu’Il fasse rayonner pour toi son Visage! 
Que Yahvé te bénisse et te garde! Que Yahvé te bénisse! 
Qu’Il te bénisse, Yahvé! Qu’Il te soit bienveillant! Qu’Il te bénisse, Yahvé! Qu’Il t’accorde sa paix! 
Que Yahvé te bénisse et te garde! Que Yahvé te bénisse!

Source http://jeunessefranciscaine.net

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