La preuve par le consensus
Comme en tout temps et en tous lieux, les hommes ont cru en l’existence d’un ou plusieurs dieux, c’est donc bien qu’il doit y avoir « quelque chose ». Cet argument est développé d’abord par Cicéron. Il peut paraître faible, fondé sur la seule présomption que l’avis majoritaire est le bon. Mais le constat est sans appel : partout où règne l’athéisme, les substituts de religions pullulent : « Déesse Raison » de la Révolution, culte de la personnalité, de l’idéologie et du parti ensuite ; sectes « New-Age », spiritisme, scientisme… Comme si le besoin de croire en quelque choseétait irrépressible. Mais pourquoi ?
La preuve par l’imperfection des êtres
Chacun sait faire la différence entre une pomme pourrie et une pomme mûre. Si l’on sait que la pomme est pourrie c’est qu’on peut la comparer avec une pomme mûre. Or, le monde, si beau, n’en est pas moins imparfait : l’amour se mêle de jalousie, la richesse s’accompagne d’inquiétudes… Rien n’est jamais parfait. Pourtant nous n’avons aucun modèle absolument parfait pour servir de modèle. Si donc nous savons que ce monde est imparfait, c’est bien qu’un être parfait existe quelque part.
Le dessein intelligent
Le monde obéit à des règles. Cela vaut pour les fleurs qui ferment leurs pétales la nuit et les rouvrent à l’aube, pour les planètes qui tournent autour des étoiles, en passant par l’ébullition de l’eau à 100 degrés Celsius etc. Comment des lois aussi générales, permanentes et absolues pourraient elles être le fruit du hasard ? « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait point d’horloger », disait Voltaire. Prenez un seau de peinture et jetez-le sur une toile et faites cela jusqu’à ce qu’apparaisse ne serait-ce qu’une ligne droite. Impossible. C’est pourtant un tel miracle qui semble présider de toute éternité à la mécanique universelle.
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