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    De la Croix, nous apprenons l’amour, la compassion et le pardon

    Le Pape François a célébré la messe à Nour-Soultan à l’occasion de son voyage au Kazakhstan. C’est sa première rencontre avec la communauté catholique de ce pays d’Asie centrale. Dans son homélie, il a mis en garde contre les serpents qui mordent et invité à regarder vers Jésus sur la Croix, le serpent qui sauve. 

    Xavier Sartre – Cité du Vatican

    Après avoir participé à l’ouverture du Congrès des responsables des religions mondiales et traditionnelles, le Pape s’est rendu en milieu d’après-midi au cœur du quartier moderne qui abrita l’Exposition universelle de 2017 dans la capitale kazakhe, Nour-Soultan. Devant environ six mille fidèles, François a célébré la messe en la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix sous un franc soleil. Cette célébration eucharistique en latin et en russe est le premier rendez-vous du Saint-Père avec la communauté catholique du pays, la plus grande d’Asie centrale. 

    François a axé son homélie autour de deux images: celle des serpents qui mordent le peuple des Hébreux dans le désert, lors de l’Exode, et celle du serpent qui sauve. Les premiers apparaissent quand le peuple est tombé dans le péché du murmure, qui n’est pas seulement «dire du mal et se plaindre» de Dieu, mais perdre confiance en Lui, explique le Saint-Père, comme le firent les Israélites. Un premier serpent était apparu dans la Bible, celui qui trompa Adam et Ève, en les convaincant que Dieu «est plutôt envieux de leur liberté et de leur bonheur».

    Le serpent de la méfiance

    Aujourd’hui, notre confiance en Dieu aussi peut faillir, reconnait François. «Combien de fois, découragés et impatients, nous nous sommes desséchés dans nos déserts, perdant de vue le but du voyage !». Il s’agit de ces «moments de fatigue et d'épreuve, dans lesquels nous n'avons plus la force de regarder vers le haut, vers Dieu. Ce sont les situations de la vie personnelle, ecclésiale et sociale dans lesquelles nous sommes mordus par le serpent de la méfiance qui nous injecte les poisons de la désillusion et du découragement, du pessimisme et de la résignation, en nous enfermant dans notre ego, en éteignant l'enthousiasme,» précise le Pape.

    Concernant le Kazakhstan, François évoque les «serpents brûlants de la violence, de la persécution athée, à un parcours parfois troublé au cours duquel la liberté du peuple a été menacée et sa dignité blessée». Gardant en mémoire ces épreuves du passé, le Saint-Père prévient que «la paix n’est jamais acquise une fois pour toutes, elle doit être conquise chaque jour, tout comme la coexistence entre les différentes ethnies et traditions religieuses, le développement intégral et la justice sociale». Pour y parvenir, il faut l’engagement de tous et surtout, il faut lever les yeux vers le Seigneur et «apprendre de son amour universel et crucifié».

    Jésus, le serpent qui sauve

    S’il y a les serpents qui mordent, il y a aussi le serpent qui sauve, celui que Dieu demande à Moïse de fabriquer. En faisant cela, «Dieu n'anéantit pas les bassesses que l'homme poursuit librement» explique François. Les serpents qui mordent sont toujours présents. Avec Jésus, «le serpent qui sauve est arrivé parmi nous»«Face à nos bassesses, Dieu nous donne une nouvelle hauteur: si nous gardons le regard tourné vers Jésus, les morsures du mal ne peuvent plus nous dominer, parce que, sur la croix, il a pris sur Lui le poison du péché et de la mort et en a anéanti le pouvoir destructeur.»

    La voie de salut, de renaissance et de résurrection est donc de regarder Jésus crucifié. La raison en est simple: «de la Croix du Christ, nous apprenons l’amour et non la haine»«la compassion et non l’indifférence»«le pardon et non la vengeance»«Les bras ouverts de Jésus sont l'étreinte de tendresse avec laquelle Dieu veut nous accueillir» poursuit le Pape. Ces «bras nous montrent la fraternité que nous sommes appelés à vivre entre nous et avec tous». Le chemin chrétien, «c'est la voie de l'amour humble, gratuit et universelsans «si» et sans «mais»», et non l’imposition et la contrainte, le pouvoir et la violence.

    «Être chrétien signifie vivre sans poisons: ne vous mordez pas, ne murmurez pas, n'accusez pas, ne bavardez pas, ne répandez pas d’œuvres mauvaises, ne polluez pas le monde avec le péché et la méfiance qui vient du Malin» précise le Saint-Père avant d’inviter à être toujours plus chrétiens, en étant témoins joyeux de la vie nouvelle, de l’amour et de la paix.

    source https://www.vaticannews.va/

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