• Dialogue, prière au coeur de la rencontre d’Assise, par le card. Tauran

    Dialogue, prière au coeur de la rencontre d’Assise, par le card. Tauran
    Réflexion du président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux

    ASSISE VU DE RIVOTORTOROME, Mardi 12 juillet 2011 (ZENIT.org) –Le 25e anniversaire de la première rencontre des représentants des grandes religions à Assise sera célébré et vécu « sous le signe de la réflexion, du dialogue et de la prière », a expliqué le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

    Le 27 octobre prochain, sur les pas de son prédécesseur Jean-Paul II, Benoît XVI a convoqué une rencontre interreligieuse sur le thème : « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ».

    Dans une réflexion publiée dans L’Osservatore Romano, le cardinal Tauran a souhaité rappeler l’importance de cette invitation pour les Eglises particulières et les communautés du monde entier, elles aussi invitées à s’associer par la prière à cette journée.

     

    Durant cette rencontre, a expliqué le cardinal Tauran, « la réflexion, le silence, la prise de distance » seront « les compagnons nécessaires » à un vrai dialogue : « s’il devait manquer, ce processus risquerait de s’appauvrir et de se réduire à un échange d’idées avec peu ou sans épaisseur spirituelle et intellectuelle ».

    « Encore une fois – a-t-il ajouté – nous nous demanderions : pourquoi les chrétiens s’engagent-ils à dialoguer avec des personnes et des communautés d’autres religions ? ».

     

    La première raison : « nous sommes tous des créatures de Dieu, et donc frères et sœurs ». La deuxième réside dans le fait que « Dieu est à l’œuvre en chaque personne humaine qui, déjà à travers l’usage de la raison peut pressentir l’existence du mystère de Dieu et reconnaître les valeurs universelles ». Il existe enfin une troisième raison : « identifier dans les différentes traditions religieuses le patrimoine de valeurs éthiques communes qui permet aux croyants de contribuer, comme tels, à l’affirmation de la justice, de la paix et de l’harmonie dans les sociétés dont ils sont pleinement membres ».

     

    Le cardinal Tauran a rappelé que le dialogue n’était pas « une conversation entre responsables religieux ou croyants de différentes religions » ou « une négociation de type ‘diplomatique’ ». Non, le dialogue véritable « est un espace pour le témoignage réciproque entre croyants appartenant à des religions différentes, pour plus et mieux connaître la religion de l’autre et les comportements éthiques qui en découlent ».

     

    Il a évoqué les 4 manières principales selon lesquelles les croyants sont invités à dialoguer : le dialogue de vie (partage des joies et des épreuves de la vie quotidienne), le dialogue des œuvres (collaboration en vue de la promotion du développement intégral de l’homme) ; le dialogue théologique quand il est possible (compréhension des héritages religieux respectifs) et le dialogue de l’expérience religieuse (partage des richesses spirituelles mutuelles).

     

    Chacun priera selon sa propre tradition religieuse

    Le 27 octobre prochain, a-t-il expliqué, « les espaces de dialogue ne manqueront pas, qu’ils soient formels ou informels ». Le premier moment, formel, sera constitué de la commémoration de la rencontre de 1986 comme de celles de 1994 et de 2002 et d’un approfondissement sur le thème de la journée : « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ».

    Outre le pape, des responsables des délégations présentes interviendront. « Un moment de dialogue sera aussi constitué de l’adhésion à l’engagement pris le 24 janvier 2002 en faveur de la paix. Tous renouvelleront les engagements manifestés ce jour-là : ‘Nous nous engageons à…’ », a-t-il expliqué.

    Enfin, a-t-il rappelé, la prière sera au cœur de cette rencontre. Elle accompagnera « le début, le déroulement et la conclusion » de chaque moment.

     

    La Journée du 27 octobre comportera « des moments de prière, entendue comme un dialogue de chaque croyant avec Dieu et avec l’Absolu, chacun selon sa propre tradition religieuse ou sa recherche de la vérité ».

    « Un moment de prière personnelle et de réflexion suivra le déjeuner partagé sous le signe de la fraternité et de la frugalité », a-t-il conclu. « Le chemin-pèlerinage de l’après-midi en silence vers la basilique Saint-François offrira aussi un espace à la prière et à la méditation personnelle ».

     

    Pour les catholiques, le pape présidera une veillée, le 26 octobre au soir dans la basilique Saint-Pierre à Rome. Une invitation a aussi été lancée aux Eglises particulières et aux communautés du monde entier d’organiser des moments de prière : cela « illustre l’importance de la prière pour cette Journée », a conclu le cardinal Tauran.

    Marine Soreau

    Source www.zenit.org

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