En ce premier dimanche de l’Avent, nous pensons tous à la magie de Noël. Tout le monde en parle déjà en famille, entre amis et surtout dans les magasins. Chaque année, des grandes réjouissances sont prévues. On invite au réveillon, on offre des cadeaux. Le problème c’est que, trop souvent, on oublie Celui qui est à l’origine de cette fête.
Mais en ce jour, la liturgie met entre parenthèse le souvenir de la crèche. Les textes bibliques qui nous sont proposés viennent nous rappeler que ce Jésus qui est venu au premier Noël est aussi celui qui continue à venir et qui reviendra. En ce jour, nous sommes renvoyés vers l’avenir. Jésus reviendra ; nous attendons sa venue et nous nous y préparons activement tout au long de notre vie.
C’est cette bonne nouvelle que nous adresse le prophète Isaïe dans la 1ère lecture. Ce récit a été écrit à l’occasion d’un grand pèlerinage à Jérusalem. On se souvenait des cabanes du peuple Hébreu dans le Sinaï. Pendant huit jours, les pèlerins vivaient dans des cabanes, même en ville. En voyant tous ces gens venus de partout, le prophète comprend que ce grand rassemblement en préfigure un autre bien plus important.
Un jour viendra où ce pèlerinage rassemblera tous les peuples de la terre. La ville sainte deviendra le signe du salut universel ; Dieu a choisi un peuple bien précis, mais son projet concerne l’humanité toute entière. Avec Jésus, nous allons vers un monde réconcilié. Les instruments de mort y deviennent des instruments de vie. C’est vrai que les foyers de guerre sont encore bien présents dans le monde. Mais le prophète nous projette vers l’avenir. Son message n’est pas seulement une prédiction ; c’est surtout une promesse de Dieu. En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à le remettre au centre de notre vie. Il est le seul chemin qui conduit vers la Vie éternelle.
C’est aussi cette bonne nouvelle que nous trouvons dans la lettre de saint Paul aux Romains (2ème lecture). Après l’enthousiasme du baptême, un affadissement est toujours à redouter. Aujourd’hui, l’apôtre vient nous secouer : « Réveillez-vous ! » Ne retombez pas dans les vices d’avant votre conversion. » Saint Paul nous adresse des injonctions fermes : « Rejetons… Revêtons-nous… » Rejeter, revêtir, c’est le langage de la conversion.
Il n’y a donc pas de temps à perdre pour changer de style de vie. Celui qui s’engage dans cette direction s’apercevra vite que le Dieu de la bienveillance est plus proche de lui que jamais. Saint Paul nous recommande de ne pas nous laisser submerger par les préoccupations matérielles même si elles sont nécessaires. Le chrétien doit regarder plus haut. Sa priorité doit être de rester uni au Christ et de vivre en enfant de lumière.
Dans l’Évangile, nous entendons Jésus nous adresser un appel à la vigilance. Il nous parle de la venue du Fils de l’Homme à la fin des temps. Pour se faire comprendre, il utilise les images les plus dures. C’est important car il veut que nous soyons prêts pour son retour. Cet Évangile n’a pas été écrit pour nous faire peur mais pour nous éclairer. La seule réalité qui compte, c’est la venue du Christ.
L’Avent doit donc être un temps d’intense préparation à cette venue du Sauveur. C’est le moment favorable pour réorienter notre vie vers une juste direction, celle de la générosité, de l’amour envers Dieu et envers le prochain. La venue du Christ nous prendra tels que nous sommes, avec nos consentements et nos refus d’aimer.
Pour entrer dans ce chemin de conversion, nous avons besoin de l’aide du Seigneur. Cela passe par des temps de prière. C’est la recommandation de Jésus au Mont des Oliviers juste avant sa Passion : « Veillez et priez… » Cette prière nous aidera à changer notre regard sur le monde. Elle nous aidera mieux comprendre que ce monde malade, Dieu veut le sauver. Jésus est venu pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Le contact régulier avec lui nous aide à rester plus attentif aux « réalités d’en haut ».
L’Eucharistie qui nous rassemble c’est encore et toujours le Christ qui vient. Il rejoint les communautés réunies en son nom pour les nourrir de sa Parole et de son Corps. Il veut que nous soyons avec lui pour le rejoindre dans son éternité. Nous demandons à la Vierge de l’Avent de nous accompagner tout au long de ce temps de préparation à Noël. Comme aux noces de Cana, elle nous redit : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Nous faisons notre cette prière :
» Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu. »
Télécharger : 1er dimanche de l’Avent
Sources : Missel du dimanche, Missel des dimanches (Bayard), Les Cahier Prions en Église, Revue Feu Nouveau, Pape François, L’intelligence des Écritures (Marie Noëlle Thabut), Lectures bibliques du dimanche (Albert Vanhoye), Année chrétienne 2019-2020)
source http://homelies.livehost.fr/
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