• Homélie: 1er dimanche de l’Avent - 28 novembre 2010

    1er dimanche de l’Avent Année A

    Abbé Jean Compazieu - 28 novembre 2010

    Vigilance


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    Avec ce premier dimanche de l’Avent, nous sommes au début d’une nouvelle année liturgique. C’est comme une nouvelle page de notre vie chrétienne qui s’ouvre. C’est un temps fort de la vie des croyants. Pour le comprendre, il faut se rappeler que ce mot signifie « avènement ». L’avent c’est le temps de la venue. Celui qui vient, c’est Jésus et nous sommes invités à l’accueillir. Nous pensons tous à Noël et nous voulons que cette fête soit aussi réussie que possible. Mais surtout, nous voulons rappeler à ceux qui l’ont oublié que Noël c’est d’abord une fête chrétienne. Tout a commencé avec la venue de Jésus dans notre humanité. Son grand projet c’est de chercher et sauver ceux qui sont perdus. 


    Malheureusement, pour beaucoup, Noël c’est le grand rendez-vous du clinquant, enrobé de sensiblerie. Les vitrines en sont témoins. Ceux qui viennent acheter ont besoin de couleurs, de brillances, d’inhabituel au point qu’il leur faut même une crèche qui se trouve dans les rayons des magasins non loin des peluches de Dysneyland. Or voilà que dans la première lecture, Isaïe nous invite à marcher à la lumière du Seigneur. Il nous faut vraiment retrouver l’essentiel, celui qui peut éclairer notre vie et lui donner tout son sens. Un jour, il a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va au Père sans passer par moi. »


    Le premier dimanche de l’Avent nous renvoie à une autre venue de Jésus, celle de son retour définitif dans la gloire à la fin du monde. Les premières générations de chrétiens pensaient que ce serait imminent. Ils s’y attendaient tous les jours. Mais le temps a passé. Ils ont progressivement compris que ce ne serait pas pour le lendemain. Il ne fallait donc pas rester là « affairés sans rien faire ». Saint Paul leur recommande d’assumer leurs responsabilités et de manger le pain qu’ils auront eux-mêmes gagné. Ailleurs, Jésus nous invite à rester « en tenue de service » et à garder nos lampes allumées, la lampe de la foi, celle de l’espérance et aussi celle de la prière. Tout cela se trouve aujourd’hui résumé dans un mot : VEILLEZ.


    Veiller? C’est être vigilant, prévoyant et attentif ; c’est faire preuve de discernement et prévoir ce qui peut arriver. Nous avons vu ces derniers mois que l’imprévoyance et la passivité ont aggravé des catastrophes et causé de nombreux morts. Nous savons aussi à quel point une distraction peut être dangereuse quand on conduit une voiture ou quand on travaille sur une machine. Il en est de même dans notre relation à Dieu : A l’époque de Noé, « on mangeait, on buvait, on se mariait ». Il n’y avait là rien de mal. Mais on vivait dans l’insouciance. Dieu était le grand oublié. Les gens ne se sont douté de rien jusqu’au jour où le déluge les a tous emportés.


    L’important n’est pas de se demander si le déluge a bien eu lieu mais d’essayer de comprendre ce que veut nous dire ce texte de la Bible. Dieu voit des gens qui passent leur temps à manger, boire et se marier. Ils ne sont finalement préoccupés que par leur vie matérielle. Il n’y a pas de profondeur en eux. Ils ne pensent qu’à l’argent, aux cadeaux de Noël, au réveillon et à tant d’autres choses qui les accaparent. Ils en oublient celui qui vient à eux et ne cesse de frapper à la porte de leur cœur. Dans un monde imprégné par l’indifférence, la sécularisation, l’athéisme ou le fanatisme, nous sommes appelés par Isaïe à marcher « à la lumière du Seigneur.


    C’est vrai que trop souvent, notre vie est engloutie par un déluge d’égoïsme et d’indifférence. Nous assistons à une montée de la violence, du racisme, du chacun pour soi. Le manque de vigilance nous fait oublier Dieu qui est Amour. Il nous met dans un état d’hibernation spirituelle. Le temps de l’Avent est là précisément pour nous réveiller. Saint Paul nous donne un éclairage intéressant sur la manière de veiller. Il nous invite à rejeter les œuvres des ténèbres et à repousser le mal qui risque d’envahir notre vie comme un déluge.


    Veiller c’est agir sur tout ce qui doit changer dans notre vie ; c’est rejeter toutes les formes d’égoïsme et d’indifférence ; c’est renoncer aux comportements qui nous détournent de Dieu et des autres. Mais le plus important, c’est de revêtir le Christ et nous laisser habiller par l’amour et la Lumière qui sont en lui. Noël c’est Jésus qui est venu ; il continue à venir dans notre vie de tous les jours et il reviendra dans la gloire. Il est plus que jamais nécessaire de bien le mettre au centre de notre vie et de notre prière. En fait, il est bien là mais c’est nous qui sommes souvent ailleurs. Nous sommes toujours dehors à nous agiter et à courir dans tous les sens. Ce premier dimanche de l’Avent est là pour nous rappeler que nous sommes fils et filles de Dieu. Cela change tout dans notre vie de tous les jours.


    L’eucharistie qui nous rassemble, c’est encore et toujours le Christ qui vient. Il veut demeurer avec nous jusqu’à la fin des temps. Plus nous participons à l’Eucharistie, plus nous revêtirons le Christ. Il veut que nous soyons avec lui pour le rejoindre dans son éternité. « Donne à tes fidèles, Dieu Tout-Puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur. » Amen


    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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