Dieu nous donne son Fils
Textes bibliques : Ecouter ou Lire
L’Epiphanie est une fête très importante pour les chrétiens qui viennent du monde païen. Elle nous rappelle que le Christ n’est pas venu seulement pour le monde juif mais aussi pour tous les peuples du monde entier. Plus tard, il livrera son Corps et son Sang pour nous et pour la multitude. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons tout au long des textes bibliques de ce dimanche.
Dans la première lecture, le prophète Isaïe nous montre que les nations païennes marchent vers la Lumière de Jérusalem. Et pourtant, au moment où il fait cette annonce, cette ville est pratiquement rayée de la carte. Mais le prophète la provoque : « Debout ! » Le Seigneur a toujours libéré son peuple. Il est hors de question de sombrer dans le défaitisme. Toutes les nations, y compris celles qui étouffent Jérusalem, s’inclineront devant le Seigneur. Dans les périodes sombres, ce cri du prophète continue à nous interpeller. Quoi qu’il puisse arriver, les croyants ne doivent pas baisser les bras.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous annonce que « l’appel au Salut est universel ». C’est la découverte extraordinaire que Paul lui-même a faite sur le chemin de Damas : « Les païens sont associés au même héritage, au même Corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus. » Autrefois, il pensait que les promesses de Dieu ne concernaient que les fils d’Israël. Maintenant qu’il a compris, il se lance de toutes ses forces pour que cette bonne nouvelle soit connue partout dans le monde. A travers ses discours, ses lettres et ses voyages dans le monde païen, il témoignera inlassablement de cet amour du Christ offert à tous.
L’Evangile nous montre que les premiers adorateurs du Messie Roi ont été des païens. Pour se rendre à Bethléem, ils ont été guidés par une étoile, puis par l’Ecriture. Les chefs religieux qui connaissaient bien la Bible les ont orientés vers cette ville toute proche de Jérusalem. Arrivés devant ce nouveau-né, ils lui offrent leurs présents : l’or destiné à un roi, L’encens à un Dieu, la myrrhe à un mortel. Comme ces mages, nous sommes tous appelés à la crèche de Noël pour y rencontrer le Seigneur et l’adorer.
Ces mages dont nous parle l’Evangile représentent toutes les nations païennes qui viennent se prosterner devant leur Sauveur. A travers eux, c’est le monde païen qui a accès au Salut. L’Evangile nous dit comment ils se sont mis en route. Mais c’est Dieu lui-même qui a agi dans leur cœur. Plus tard, Jésus dira : « Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi’. Cet Evangile de l’Epiphanie doit être lu à la lumière de la Pentecôte. Ce jour-là, les peuples rassemblés à Jérusalem découvriront la foi au Christ annoncée dans leur langue.
Dans nos pays, nous avons l’habitude de rencontrer des gens de diverses nationalités. Leur cohabitation n’est pas toujours facile à gérer. Mais il faut le dire et le redire : le racisme, l’intolérance et le fanatisme aveugles n’ont rien à voir avec Dieu. S’il appelle tous les hommes c’est d’abord pour les accueillir et leur montrer son amour universel. Tous, même les plus grands pécheurs ont leur place dans la caravane des mages. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons tout au long des évangiles.
C’est ainsi que les mages symbolisent toute l’humanité en quête de leur Sauveur. Mais nous ne devons pas oublier ceux qui semblent indifférents à la question de Dieu. Ils sont nombreux ceux et celles qui semblent s’enfermer dans leur confort et qui ne s’intéressent pas à autre chose. Le Père Loew posait la question : « Comment donner la soif et le goût de Dieu a des hommes qui les ont perdus ? Comment faire boire un âne qui n’a pas soif ? » Une seule réponse : « Trouver un autre âne qui boira longuement, avec joie et volupté aux côtés de son congénère ». Des hommes qui ont soif de Dieu sont plus efficaces que tout ce qu’on peut dire de lui.
Au début de cette nouvelle année, nous recevons cet appel à devenir des assoiffés de Dieu. Ainsi, nous serons pour les autres comme une étoile qui leur donnera envie d’en faire autant. C’est cela que nous pouvons nous souhaiter les uns aux autres pour que 2014 soit une bonne année. En ce jour, nous nous tournons vers lui : « Lumière des hommes, nous marchons vers toi. Fils de Dieu, tu nous sauveras. »
Sources : Revues Signes, Feu Nouveau et Dimanche en Paroisse, Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), Tout près de toi cette Parole (Jean Pouilly), Ta Parole est ma joie (Joseph Proux)