• Homélie du 28eme dimanche du temps ordinaire. - 11 octobre 2015

    Homélie du 28eme dimanche du temps ordinaire.

    Abbé Jean Compazieu

    « Un tournant manqué »

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     Textes bibliques :  Lire

    La première lecture nous parle d’une perle de Grand prix : la sagesse biblique. Elle est participation à la sagesse de Dieu. Elle consiste à accueillir l’Esprit Saint qui veut habiter le cœur du baptisé. Nous ne pourrons l’acquérir que si nous nous laissons imprégner par l’Évangile. L’Esprit Saint ne demande qu’à agir dans notre cœur. Il nous aide à discerner ce qui est le meilleur. Il n’attend qu’une chose, c’est que nous lui ouvrions notre cœur. La sagesse nous amène à changer notre regard sur Dieu et sur le monde. À côté d’elle les richesses du monde n’ont aucune valeur. 

    Après cet éloge de la sagesse, nous avons celui de la parole de Dieu. C’est l’extrait de la lettre aux hébreux qui a été proclamé dans la deuxième lecture. C’est une parole qui ne se contente pas de nous instruire. Elle nous révèle à nous-mêmes tels que Dieu nous voit. Elle discerne ce qu’il y a de plus intime dans le cœur de chacun. Il nous faut absolument la prendre au sérieux car elle vient de Dieu. C’est vraiment Dieu qui nous parle et qui nous rejoint dans tout ce que nous vivons. Si nous restons en surface, si nous sommes trop encombrés ou repliés sur nous-mêmes, nous ne pourrons pas entendre celui qui vient frapper à notre porte. Si nous l’accueillons, elle nous illuminera notre vie. Elle viendra nous donner force et courage pour progresser sur le chemin de l’amour.

    Avec l’Évangile nous découvrons le Christ  qui nous est présenté comme sagesse et parole de Dieu. Il nous montre un homme qui vient trouver Jésus. Il lui pose la question qui lui tient à cœur : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui rappelle les commandements, celui de l’amour de Dieu et ceux de l’amour du prochain. L’homme répond qu’il a observé tout cela depuis sa jeunesse.

    L’Évangile nous dit alors que Jésus posa son regard sur lui. Cette attitude de Jésus, nous la retrouvons très souvent dans les Évangiles. Rappelons-nous la vocation de Pierre. La manière dont Jésus l’a regardé suppose un appel. Quand Jésus appelle un disciple, il fixe son regard sur lui. Il fait rayonner sur lui l’amour même de Dieu. Cette manière d’aimer sort du Cœur  de Jésus ; son regard et son amour sont pour nous un appel.

    En appelant cet homme qui vient à lui, Jésus met le doigt sur ce qui ne va pas dans sa vie : avoir une vie correcte, ça ne suffit pas. C’est toute la différence entre une vie irréprochable et une vie amoureuse. Jésus nous invite à passer d’une vie délimitée par des commandements à une vie habitée par un amour.  Cet amour ne peut se contenter du strict devoir. Il va beaucoup plus loin. Aimer c’est tout donner, c’est se donner à celui qui veut être notre unique berger. Avec lui nous ne manquons de rien. Cette Thérèse disait : « Depuis que je suis devenu libre vis-à-vis des biens humains, je suis totalement heureuse. »

    Mais l’homme dont parle l’Évangile n’a pas fait ce pas. Il n’a pas voulu renoncer à ses richesses. Il a préféré les garder pour lui plutôt que d’accueillir celle que Jésus lui offrait. Son attachement à la pacotille l’a empêché d’accueillir le seul vrai trésor qui pouvait le combler. Cette conversion qu’il n’a pas acceptée, d’autres l’ont vécue. Nous pensons à Saint François d ‘Assise. Il a rendu ses vêtements de luxe. Il s’en est allé tout joyeux et entièrement libéré pour se mettre à la suite du Christ.

    Ce qui nous est proposé, celle de nous laisser envahir par ce regard et cet amour du Christ. Au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans cet océan d’amour qui est en lui. Si nous restons en communion avec lui, nous comprendrons que ses exigences ne sont pas une menace mais un appel à vivre en plénitude.

    Cet Évangile est un appel à ne pas nous crisper sur nos biens mais à les mettre au service des blessés de la vie. C’est à ce prix que nous serons des témoins de l’Évangile du Christ. Au terme de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. Même si nous commettons des erreurs, nous ne devons jamais cesser d’aimer. C’est l’unique chemin pour avoir en héritage la vie éternelle.

    Ta parole, seigneur, nous bouscule et nous réveille. Elle met dans la lumière nos zones d’ombre. Nous te prions : ouvre nos cœurs et nos oreilles. Que ta parole trace dans nos vies  un chemin de lumière et de paix. Amen

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    Sous le figuier avec Nathanaël

    ADAP

    VIRC

    Sources : Revue Signes – Homélies du Dimanche B (Mgr Léon Soulier) – Commentaires de Claire Patier – Semainier chrétien –  Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye) – Reste avec nous quand vient le soir (Laurette Lepage)

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    source http://dimancheprochain.org

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