• Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire -15 janv.2012

    Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Ecouter et suivre le Seigneur

     

    bible2Textes bibliques : Lire


    « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. » C’est la prière que le jeune Samuel a apprise de la part du prêtre Eli. C’est un appel à la disponibilité à l’égard de Dieu qui a toujours des choses importantes à nous dire. Samuel a été appelé par son nom. Il en a été de même pour nous au jour de notre baptême. Le prêtre s’adresse à celui qui va être baptisé et lui dit : « … Au nom de la communauté chrétienne, je t’accueille avec une grande joie. » Le Seigneur ne parle pas à une troupe anonyme mais à des personnes bien précises. Chacun est unique à ses yeux. Chacun fait l’objet d’un unique amour.


     

    « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. » Voilà une prière que nous devrions dire le plus souvent possible. Quand nous entrons dans une église, quand nous ouvrons le livre de la Parole de Dieu, le Seigneur est là. C’est lui qui nous accueille. Il a un message de la plus haute importance à nous transmettre. Nous commençons notre prière en nous mettant à l’écoute du Seigneur. C’est un temps de silence et de recueillement car le Seigneur ne parle pas dans le bruit. Trop souvent, on pense que la prière c’est beaucoup de paroles. On oublie alors que c’est aussi un temps d’écoute.


    « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. » C’est la prière qu’un adulte a enseignée à un enfant. C’est vrai également pour nous aujourd’hui. Quand nous accueillons des enfants pour le catéchisme, nous essayons de les orienter vers cette attitude d’écoute du Seigneur. C’est aussi la démarche des parents, des grands parents et de toute la communauté chrétienne. Notre mission à tous c’est d’apprendre aux enfants à accueillir la Parole de Dieu. Ils ont besoin  du témoignage de notre foi et de notre prière. C’est vrai qu’ils sont souvent un peu excités. Le tourbillon de la vie et le bruit ne favorisent pas toujours cette écoute. Nous en sommes tous là. Nous avons tous besoin de retrouver des lieux qui favorisent le recueillement. Dieu ne parle pas dans le bruit. Pour entendre sa Parole, il faut d’abord faire silence et écouter.


    Dans l’évangile, la voix entendue n’est plus une voix sans visage. La personne qui parle c’est Jésus. Jean Baptiste le désigne comme « l’Agneau de Dieu ». Deux disciples se mettent à suivre Jésus. Quand il les voit, il leur dit : « Que cherchez-vous ? ». Cette question, il continue à nous la poser : Que cherchez-vous, vous qui êtes venus dans cette église ? Que cherchez-vous tout au long de vos journées et de vos semaines. Il est important que nous entendions tous cette question. Ils sont nombreux ceux et celles qui ne savent pas bien où ils en sont. Mais le Seigneur s’arrange toujours pour mettre sur leur route les personnes qu’il faut pour les aider à le rencontrer.


    Dans l’évangile de ce jour, les deux disciples répondent à la question de Jésus par une autre question : « Maître, où demeures-tu ? » Ce verbe demeurer signifie « habiter quelque part et y rester ». Jésus leur répond : « venez et vous verrez ! »C’est ainsi qu’ils se sont mis à le suivre. L’évangile ne nous donne pas de détail. Il nous dit simplement : « Ils l’accompagnèrent et ils restèrent avec lui ce jour-là. » Pour eux, Jésus est un inconnu. La meilleure manière de le connaître c’est d’aller chez lui, de le rencontrer dans sa maison et de rester avec lui dans son quotidien.


    Mais quand nous lisons l’évangile de saint Jean, il nous faut aller plus loin. Il voudrait éveiller en nous le désir de savoir où demeure Jésus. Toute vie chrétienne suppose ce désir continuel de demeurer près de lui. Plus tard, ils apprendront de lui qu’il demeure auprès du Père et que le Père demeure en lui. Il existe entre Jésus et son Père une union vitale, un vivre ensemble réciproque. Par la suite, il invitera ses disciples à demeurer en lui. Dans son discours sur le Pain de Vie, il dira : Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » C’est pour cette raison que l’Eucharistie est si importante. Nous demeurons dans le Christ et lui demeure en nous pour nous faire vivre de sa vie et de son amour.


    Il y a enfin une autre bonne nouvelle que le Nouveau Testament nous révèle d’une manière plus explicite : Jésus est ressuscité. Il est vivant pour toujours auprès du Père. C’est là qu’il demeure éternellement. Un jour, il avait annoncé qu’il partait leur préparer une place. Nous sommes tous appelés à entrer dans cette demeure éternelle que Jésus appelle de Royaume de Dieu. Nous nous y préparons en vivant le grand commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Il est absolument essentiel de conserver cette relation d’intimité avec Jésus. La prière est absolument essentielle mais elle ne suffit pas. C’est toute notre vie qui doit être une union intime avec lui.


    Seigneur, nous te prions : tu nous appelles en cette Eucharistie à devenir tes disciples. Fais-nous grandir dans la fidélité à ta Parole et nous serons porteurs de ta bonne nouvelle maintenant et toujours. Amen

    Sources : Bible de la liturgie, Revues liturgiques (Signes et Feu Nouveau), Lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye), actualité de la semaine

    ADAP

     

    Source http://dimancheprochain.org

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