• L’actualisation de l’idée franciscaine, 50 ans après le Concile de Vatican II

    L’actualisation de l’idée franciscaine



     photo-ouverture-Vatican-ll.jpg50 ans après le Concile de Vatican II et l’idée franciscaine. Tel était le thème principal dans les News de janvier. Cela doit nous préoccuper durant toute l’année, car nous pouvons, avec raison, dire tout haut, oui nous devons dire, que les importantes conclusions et les documents du Concile correspondent avec les éléments fondamentaux de la spiritualité franciscaine.

    Nous vivons une époque révolutionnaire dont les dimensions sont certes pressenties, mais dont les conséquences sont encore mal connues et ne sont prises au sérieux. Certes, nous connaissons le grand fossé entre les pauvres et les riches, nous dénonçons la répartition injuste des richesses et du pouvoir sur notre Mère Terre et ensuite nous nous étonnons de la terreur et de la guerre. Nous sommes surpris par le printemps arabe, mais ensuite nous devons regarder impuissamment, comment la communauté internationale de l’ONU est incapable d’arrêter la guerre d’un Etat membre contre son propre peuple. Nous vivons des signes apocalyptiques de la destruction de la nature, mais nous ne pensons guère à changer notre style de vie. Il manque la vision politique, qui signalisera un changement pour le bien-être. Le changement a quelque chose de commun avec la conversion et une nouvelle orientation. Donc nous avons besoin des figures prophétiques, qui doivent nous indiquer les pistes de solution.

    François et Claire sont de telles figures auxquelles nous pouvons nous orienter. Ils vécurent à une identique époque révolutionnaire. L’agir de l’Etat et de l’Église était marqué par l’intérêt, qui n’avait rien avoir avec l’esprit de l’évangile. Ils étaient impliqués dans la conquête du pouvoir, les croisades et les guerres. Les pauvres étaient relégués au second plan. Le Dieu humble, qui s’est rabaissé en Jésus de Nazareth dans la misère de notre vie terrestre et qui y annonça un amour clair pour les pauvres, fut de nouveau rappelé par François et Claire. Toute domination leur était étrangère. Dans leurs communautés ils vivaient une forme fraternelle de l’Église, qui était clairement en contradiction avec la structure hiérarchique de l’époque.

    Animés par l’amour de Jésus, les deux assistent à l’avènement d’un nouveau monde, le monde de l’amour du prochain. Leur ancien monde s’est effondré, un monde où ils existent deux camps : les supérieurs et les subalternes, les haut-placés et les sans-noms, les seigneurs et les valets. Ils quittent ce monde dans lequel les propriétés déterminent le prestige social. Ils reconnaissent que ce monde ne peut pas être celui que Dieu a créé. Ils découvrent l’évangile comme une alternative. Un monde réconcilié, dans lequel la valeur de l’homme ne dépend pas du rendement et du revenu. Un monde où nous pouvons tout simplement faire usage de la richesse de Dieu dans la création et dans le monde. Il y aurait assez pour tout le monde, si nous pouvions seulement partager et faire de la main ouverte et tendue le modèle de notre vie sociale et personnelle à la place du poignet menaçant. C’est le chemin vers la paix, c’est le monde où tarit l’énergie de la guerre et de la terreur. Un chemin extrêmement difficile et long. Cependant il n’existe pas un autre chemin, si nous voulons réellement un monde meilleur dans la paix et la justice. Donc, le plus urgent est une nouvelle culture du partage.

    De même que François a chanté, dans son cantique du frère Soleil, l’unité fraternelle de toutes les créatures et nous y a rappelé, que nous ne sommes pas les maîtres de la création, mais tout simplement des créatures parmi les autres, ainsi devons nous de nouveau apprendre à mettre fin à l’usage destructif et abusif de la création. Donc la redécouverte de l’unité entre Dieu, l’homme et la nature comme l’essence de la spiritualité franciscaine de la création.

    La cohabitation entre les différentes cultures, les religions et les échelles des valeurs dans un même monde sera l’un des grands problèmes de notre époque. Une cohabitation pacifique dans une société multiculturelle peut seulement réussir, si nous nous engageons à un dialogue sincère des cultures et des religions et si nous revenons à la source du caractère fondamental des religions, favorisant la paix.

    Tels sont quelques problèmes et défis, que nous aborderons et approfondirons au courant de l’année. Pour tous ceux, qui ont pris François et Claire comme modèles de leur vie, cela devrait être une priorité en cette année. Car les deux grandes figures fondatrices du mouvement franciscain sont aussi des figures cachées du Concile.

    Andreas Müller OFM

    Source http://ccfmc.net/

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