• L’HOMME A-T-IL BESOIN DE DIEU ? art 46 Suzanne

     

    Jésus Nazareth L’HOMME A-T-IL BESOIN DE DIEU ?

     

     

     

    Face à ma propre faiblesse, je sais que bien souvent, quand je veux faire le bien, je fais le mal. Je blesse des personnes et je vois ma propre misère. L’apôtre Paul résume bien ce ressenti lorsqu’il dit : j’ai la volonté mais non le pouvoir de faire le bien. Aussi, je crois que l’homme a besoin de Dieu parce qu’il est faible.

    Quand je souffre, quand je suis dans la tristesse ou le découragement, je me réfugie dans les psaumes qui me montrent le chemin pour m’approcher de Dieu. Chemin où j’hésite, où je pleure, où je crie mon angoisse. Je crois que l’homme a besoin de Dieu parce qu’il a besoin de parler en vérité de cœur au seul Ecoutant qui peut tout entendre, à Celui qui écoute et répond sans le condamner et qui lui offre son secours, sa grâce et son amour.

    « Quand un malheureux crie, l’Eternel entend et il le sauve de toutes ses détresses. » (Ps 34.7)

    Certains aiment à dire que la religion chrétienne est, tout au plus, une béquille pour les faibles. Et pourtant, quand tout semble perdu, je me rappelle les paroles de Jésus au paralytique, ce souffrant qui, ne pouvant approcher Jésus par lui-même, doit se faire porter par quatre hommes : lève-toi et marche ». Nous avons besoin de Dieu. La foi en Jésus est plus qu’une béquille, c’est un nouveau départ.

    Nous avons été créés pour vivre une relation avec Dieu. Le drame de l’humanité est que l’homme veuille vivre sans Dieu et dise : je n’ai pas besoin de Lui.

    Dieu a-t-il besoin de l’homme ?

    Jésus vient de faire un long chemin, Il est fatigué dans son humanité et, pour poursuivre sa mission, Il demande de l’eau à la Samaritaine, mais Il va boire aussi ses paroles, son geste, son regard. Par amour pour nous, le Fils de Dieu demande notre aide car Il veut repasser par l’humanité pour venir vers nous. Ainsi, Dieu se révèle et cherche l’homme avec une intensité d’amour infinie. Mais dans son immense respect pour sa créature, il attend d’elle le signe de son désir. Oui, Dieu a besoin de sa créature parce qu’Il nous aime.

    « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurait prié et il t’aurait donné de l’eau vive. » (Jn 4. 1-10)

    L’homme a la possibilité de gérer sa vie mais il a besoin d’aide pour le faire. Lorsque dans la douleur de l’être, notre humanité a soif, déposons notre peur d’un éventuel refus. Imitons le Christ et demandons sans crainte qu’il nous soit donné à boire des paroles, de l’affection, un geste ou un regard qui vont nous désaltérer.[1]

    N’ayons  pas peur du Christ.

    Dieu ne se refuse pas à qui Le cherche

    Dans les voies du quotidien.

    Même si nous avons choisi de servir Dieu, nous sommes dans la dualité, notre cœur est double. Or, « nul ne peut servir deux maîtres ». D’un côté, attirés par les choses de ce monde, au point d’en devenir esclaves, nous sommes tentés de nous « débrouiller tout seul » ; de l’autre, attirés par Dieu, nous sommes conscients de la nécessité de nous libérer du monde. D’un côté, nous oeuvrons pour satisfaire nos besoins ; de l’autre, nous nous enrichissons de cette expérience unique de suivre le Christ, et nous grandissons.

    Depuis ces dernières années, la vie de beaucoup de nos contemporains s’est vraiment compliquée. Elle est devenue fatigante, épuisante même avec son cortège  de soucis et de difficultés de tous ordres. C’est pourquoi, que les hommes aient choisis de vivre sans Dieu ou qu’ils soient disciples du Christ, ils sont confrontés à des situations inextricables. D’où lassitude, énervement, stress ou déprime, qui conduisent parfois au pire.

    Ce déséquilibre, ce manque d’harmonie sont trop souvent dus au fait que nous voulons servir deux maîtres à la fois : le monde et Dieu, nos intérêts propres et ceux du Seigneur. Nous voulons garder notre indépendance, n’avoir de compte à rendre à personne et, en même temps, être disciples de Jésus-Christ.

    Jésus à dit : «Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Mt 6.33)

    Que ce soit dans nos foyers, au travail, dans le commerce ou les affaires, en semaine ou le dimanche, demandons à Dieu de nous diriger. Reconnaissons et acceptons que nous avons besoin de Lui, notre quotidien en sera simplifié, nos activités moins contraignantes. Plutôt que de nous débattre dans nos problèmes, laissons le Maître de notre vie agir selon sa volonté. N’est-ce pas d’ailleurs ce que nous Lui demandons en tant que chrétiens quand nous prions : Que ta volonté soit faite ?

    Le temps de l’Ascension peut favoriser notre méditation :

    « Je les ferai paître dans un bon pâturage sur les montagnes élevées d’Israël, là elles reposeront dans un agréable asile. (Ez. 34. 14)

    Dieu désire nous hisser sur les cimes pour nous faire partager Sa gloire. Cette élévation découle d’une relation régulière avec le Christ par la prière et l’écoute de Sa Parole. Il nous invite à mettre nos pas dans l’empreinte des siens, à garder nos yeux attachés à ses pieds et ses mains. C’est ainsi que nous parviendrons à franchir les arêtes ou les surplombs qui risquent d’entraver notre marche ou pire, mettre notre vie en péril.

    Jésus est le guide le plus éprouvé, connaissant le parcours, ayant franchi tous les obstacles. Il nous permettra de goûter à la « détente » au sommet. Quelle qu’en soit la difficulté, il suffit de Lui faire confiance. Oui, je crois vraiment que nous avons besoins de Dieu ! Le Christ est le seul qui peut nous aider à déposer nos « béquilles ». Confions-nous à l’Esprit-Saint, il saura nous donner la force de Le suivre.

    « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » (Ph 4. 4-7)

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

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    [1] Voir notre livre « La déposition » éd. Nouvelle Cité

    « Homélie du 6ème dimanche de Pâques - 29 mai 2011La perle du jour -audio- 2.23 »

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