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    L’(im)possibilité d’une île

    «Je suis persuadé que les îles du Pacifique vont subsister» Encore un article intéressant déniché par Christine (merci !)

    Les Eglises du Pacifique prennent des dispositions pour aider les habitants des îles qui risquent d’être submergées par les eaux. Le secrétaire générale de la Conférence des églises du Pacifique, François Pihaatae, explique comment faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Rencontre avec François Pihaatae, à Busan.

    Que font les Eglises du Pacifique par rapport aux changements climatiques?

    Certaines églises font leur possible pour trouver des solutions de logement pour les personnes touchées par les changements climatiques. Par exemple, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’Eglise catholique de Bougainville a offert plus de mille hectares de terrain pour accueillir la population des îles de Carteret, composée 2700 personnes. Plus de 300 personnes ont déjà commencé à émigrer. Un autre exemple concerne l’Eglise mélanésienne anglicane aux îles Salomon qui est également prête à offrir une surface considérable pour reloger le peuple de Tuvalu.

    Le secrétaire général de l’Eglise chrétienne de Tuvalu, Tafue Lusama, se montre particulièrement préoccupé par la situation, qu’en pensez-vous?

    La population de Tuvalu est très préoccupée à l’idée de devoir quitter son île. Le fait de migrer dans un autre pays est synonyme de perte d’identité, de changement de culture, de tradition et de contexte socio-politique. Si je devais quitter mon pays pour aller habiter en Europe, je me sentirais déraciné. Je comprends parfaitement la souffrance des habitants de Tuvalu.  La foi est extrêmement précieuse pour faire face à ce genre de défi.

    Quels sont vos relations avec les gouvernements ?

    Pour le moment, la Conférence des Eglises du Pacifique est en discussion avec certains gouvernements, comme celui des îles Fidji. Nous sommes membres d’un comité au sein du gouvernement Fidjien qui rédige les lois du pays en matière de réchauffement climatique. Parallèlement, j’occupe aussi le poste de conseiller sur les changements climatiques au sein de ce gouvernement. Notre principale difficulté consiste à convaincre les gouvernements d’accueillir les peuples migrants tout en leur permettant de garder leur identité. Je suis contre le fait qu’on appelle ces personnes, des réfugiés, parce qu’elles n’ont pas décidé de s’en aller, elles ont été forcées. Ce sont des émigrés.

    Comment voyez-vous l’avenir de ses îles du Pacifique ?

    Je suis persuadé que les îles du Pacifique vont subsister, à condition que la foi soit la priorité dans le cœur du peuple. L’aide financière et matériel ne suffira pas à sauver nos îles. Nous devons garder l’espoir que le Pacifique soit, un jour, délivré de toutes ces formes de violences et d’injustice.

    Que peuvent faire les Eglises et les autre pays pour vous soutenir?

    Il est temps de s’unir et de répondre à l’appel des peuples qui souffrent à cause des changements climatiques. Je demande aux Eglises, aux Instances politiques et aux grandes nations de travailler ensemble. Les pays industrialisés doivent être conscients de ce qui nous arrive et prendre leurs responsabilités pour nous aider.

    Source : Article COE, Iteata Tevaarauhara, journaliste francophone pour le COE à Busan.

    Crédit photo : François Pihaatae © Iteata Tevaarauhara/COE

    http://ecologyandchurches.wordpress.com

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