Une douceur qui renvoie à la spiritualité de saint François de Sales, qu’il a connue notamment par le prêtre salésien qui a marqué ses jeunes années, le p. Enrique Pozzoli, salésien de don Bosco, comme le fait remarquer le p. Jean-Marie Petitclerc sdb, dont nous publions demain, 30 janvier, une interview, en préparation à la fête de Don Bosco.
La douceur c’est un leitmotiv de l’enseignement spirituel du pape François, qui disait par exemple, à la messe matinale du 18 septembre 2018: « L’autorité de Jésus, c’est sa proximité, sa tendresse, sa douceur » et il a invité les pasteurs à l’imiter.
Il le recommandait, par exemple aux évêques de Côte d’Ivoire, dès 2014, la douceur dans leurs relations avec leurs prêtres: « Puissiez-vous – si possible – user davantage de douceur, de persuasion et d’encouragements pour réveiller le zèle pastoral, que de sanctions hâtives et de sévérité. »
« Nous devons assumer des attitudes de douceur et d’humilité, sans gronder : écouter, parler avec douceur, et ainsi préparer la venue du Sauveur, qui est doux et humble de coeur », disait encore le pape à la messe du 10 décembre 2017.
Inversement il avoué avoir peur des « rigides ». Il disait, le 5 mai 2017: « « Prions pour les rigides, aujourd’hui », les rigides « honnêtes » et les rigides malhonnêtes, menant une « double vie », afin que « le Seigneur les aide à grandir sur le chemin de la douceur ». »
En la fête de saint François de Sales, évêque de Genève et docteur de l’Eglise (+1621), saint patron des journalistes, le 24 janvier 2018, le pape a donné aux jeunes ce saint français comme « modèle de douceur ».
Saluant les jeunes, les personnes malades et les nouveaux époux, au terme de l’audience générale place Saint-Pierre, le pape a souhaité que la figure de saint François de Sales soit pour les malades « un encouragement à offrir (leurs) souffrances pour la cause de l’unité de l’Eglise du Christ ».
« Pour vous, nouveaux époux, a-t-il ajouté, qu’il soit un exemple pour reconnaître dans votre vie familiale le primat de Dieu et de son amour. »
« Comme le Bon Dieu est bon, puisque Monsieur de Genève est si bon », disait de lui en substance saint Vincent de Paul. Il était connu pour sa grande douceur, fruit d’un vrai travail sur lui-même.
La béatification de saint François de Sales fut la première célébrée à Saint-Pierre de Rome, en 1662. Il fut canonisé trois ans plus tard. C’est en 1877 qu’il fut proclamé docteur de l’Eglise.
Le pape Pie XI, dans sa lettre apostolique du 26 janvier 1923, l’a déclaré patron de tous ceux qui « font connaître la sagesse chrétienne par l’écrit dans les journaux ou dans tout autre publication pour le grand public ».
Saint Jean-Paul II a écrit, dans une lettre à l’évêque de Annecy: « Homme de bonté et de douceur, qui savait manifester la miséricorde et la patience de Dieu à ceux qui venaient le rencontrer, il proposa une spiritualité exigeante mais sereine, fondée sur l’amour, car aimer Dieu, «c’est le souverain bonheur de l’âme pour cette vie et pour l’éternité» (Lettre à Mère Marie-Jacqueline Favre, 10 mars 1612: Œuvres complètes, XV, p. 180). »