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LA FETE DU DON DE L’ESPRIT - art 16 Suzanne
LA FETE DU DON DE L’ESPRIT
Par le don de l’Esprit, la Pentecôte
Inaugure sur terre la Nouvelle Alliance
"Si tu regardes vers le haut de l'abside il te semble que chaque forme se fige dans une attente extatique... Et au-dessus des nefs, à travers les arcs, au-dessus des ambons, à travers les colonnes, des niches, des angles, de l'ombre, des concavités mystérieuses tu entends, sans cithare et sans voix, s'élever une immense symphonie vers le sommet où le Tout-Puissant, la main levée prête à bénir, regarde comme ne regarde aucun homme et ses yeux contiennent tout le passé et tout l'avenir." (Giuseppe Fedele)
Photo : "Pentocrator" - Mosaïque - Cathédrale de Monreale en Sicile.
« Je n’ai pas commencé de penser l’unité, que la Trinité me baigne de sa splendeur. Je n’ai pas commencé de penser à la Trinité, que l’Unité me ressaisit. Lorsque l’un des trois se présente à moi, je pense que c’est le tout, tant mon œil est rempli … Lorsque j’unis les trois dans une même pensée, je vois un seul flambeau sans pouvoir diviser ni analyser la lumière unifiée… »
Par ces mots, saint Grégoire le Théologien exprime l’émerveillement qui le saisit lorsqu’il se penche sur le mystère de Dieu en qui trois personnes sont fondues en une seule, et où l’antinomie entre unité et adversité est surmontée dans un acte de foi qui admet que, dans ce cas unique, un égale trois, et trois égale un.
Le Dieu-Trinité est partout présent. La Bible est emplie de la vie et de l’action trinitaire. Au tout début de la Genèse Dieu se manifeste par son acte créateur ; son Esprit plane au-dessus de la surface des eaux ; sa Parole, jaillie du silence éternel, sépare la lumière d’avec les ténèbres. Et à la fin des temps, comme l’attestent les derniers versets de l’Apocalypse, les trois personnes de la Trinité sont toujours là.
Selon les Pères, la Trinité, bien que présente à l’époque où prévalait le polythéisme païen, ne pouvait alors être révélée pleinement sans risquer d’être confondue avec un trithéisme. La conscience de l’humanité n’était pas assez mûre pour recevoir le mystère trinitaire dans sa profondeur. Ainsi, dans l’Ancien Testament, le Père se manifeste en toute clarté, dans le Nouveau Testament le Fils se manifeste en vivant parmi les hommes, et avec la Pentecôte l’Esprit Saint descend avec puissance. Le cycle de la révélation trinitaire parvient alors progressivement à son terme.
Pourquoi la Trinité ?
La réponse, toute simple, est fournie par saint Jean : parce que « Dieu est amour ». Particulièrement sensible à la communion du Père et du Fils dans l’Esprit, Jean en souligne l’impact pour l’amour des chrétiens entre eux. Leur fraternité doit être une communion totale, où chacun s’engage avec toute sa capacité d’amour et de foi. Dans le monothéisme trinitaire, l’Esprit Saint apparaît comme l’hypostase de l’amour, tout comme il est l’hypostase de la joie et de la beauté.
La plus haute expression de la vie dans l’Esprit de Dieu est donc l’amour (1 Co 13,13) et c’est ainsi qu’une personne remplie de l’Esprit vit en communion avec Dieu et avec le monde. Elle est libre de beaucoup de choses, mais elle est liée par une seule : la conscience des autres. L’individualisme est incompatible avec la spiritualité chrétienne.
L’Esprit est donné en vue d’un témoignage à porter aux extrémités de la terre (Ac 1,8). La Pentecôte marque ainsi le commencement de la mission. Dès lors, le jour de la Pentecôte, nous sommes tous renvoyés dans le monde pour y annoncer la Parole de vie et d’espérance !
L’Esprit de la Pentecôte ne cesse, depuis le temps des apôtres, de combler la communauté chrétienne des encouragements intérieurs qui lui permettent d’affronter obstacles et persécutions. Durant ces deux millénaires de la vie d’Eglise, il n’y a pas eu de temps ou d’époque où celle-ci ait été à l’abri de dissensions, de conflits ou de désaccords. Tout cela a été et demeure scandale pour les incroyants et constitue un contre-témoignage de l’Evangile d’amour et de la prière du Christ pour l’unité, avant sa passion. Ces tribulations ne sont-elles pas cause et ferment d’incroyance et d’athéisme dans le monde ?
Et pourtant, l’Esprit est toujours là, Consolateur. Avec la douceur qui lui est propre, dans l’Aujourd’hui de sa miraculeuse descente sur les croyants, il dit à notre intelligence tournée vers le cœur : « N’aie pas peur, petit troupeau ! » (Lc 12, 32). Et il nous console en nous montrant le Christ à la fois présent avec nous dans le monde et venant vers nous dans ce monde, et pour « le siècle qui vient ».
La grâce du Saint Esprit ne cesse de nous rassembler, de nous jeter dans les bras les uns des autres. Tous ensemble, notre cœur bat à l’unisson avec le cœur du Maître, dans ce cœur brûlant d’amour et de miséricorde, mais aussi dans ce coeur portant en lui les plaies de nos infidélités et de notre misère.
Malgré nos limites, la grâce de l’Esprit Saint ne cesse de nous renvoyer dans le monde, nous exhortant à témoigner par notre parole et surtout par notre vie, de l’Evangile du salut. Elle nous rappelle sans cesse que confesser le Père, le Fils et le Saint-Esprit, c’est incarner la Trinité et entrer dans son exigence : Exigence de la paternité du Père, fondement de toute paternité et de toute autorité humaines ; exigence d’un véritable retournement avec le Fils « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20) ; exigence de réajustements avec l’Esprit Saint afin de briser tout ce qui fait obstacle en nous à la relation, nous sépare et nous rend étrangers les uns aux autres.
Selon Athanase d’Alexandrie, « Dieu s’est fait porteur de la chair pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit ». Alors, par l’Esprit, l’homme tout entier, rassemblé et ouvert dans son « cœur », devient « lieu théologique », pure célébration dont l’expression extrême est le martyre : « Donne ton sang et reçois l’Esprit ».
Suzanne Giuseppi Testut ofs
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Les notes ci-dessous
Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne dans les prochaines semaines.
du 23 au 31 mai - Conduite et animation du Pèlerinage à Assise avec le groupe de Goudargues
du 1er au 5 juin - Partage sur la déposition avec les Clarisses Françaises d'Assise.
du 14 au 17 juin - Pèlerinage à Lisieux (Sainte Thérèse de L'Enfant Jésus et ses parents, Louis et Zélie Martin)
les 24 et 25 juillet - Participation au Salon du Livre de Font Romeu et conférences
- Au Québec en Octobre 2010
, plus de détails dans un proche avenir.
- Sherbrooke le mercredi 13 octobre (plus de détails bientôt)
« « Nous n’avons même pas appris qu’il y a le Saint-Esprit » - InterbibleLe concile Vatican II n’est pas terminé -La Croix »
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