• LA PASSION REDEMPTRICE DE L’AMOUR DIVIN - art. 12 Suzanne

    LA PASSION REDEMPTRICE DE L’AMOUR DIVIN

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    Le Christ de Greccio

    « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. … Mon Père s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Mt 26, 37 ; 42)

    *La prière du Christ à Gethsémani est, sans aucun doute, la plus élevée de toutes les prières par sa valeur exemplaire et sa force rédemptrice pour le monde. Elle est en même temps l’une des révélations les plus précieuses sur Dieu et sur l’homme. Offerte à Dieu le Père dans l’esprit de l’amour divin, éternellement présente dans l’existence du monde, elle agit comme une lumière qui ne diminue jamais. Nous éprouvons la puissance de sa force quand nous prions pour le monde entier.

    Dans cette prière, le Seigneur a embrassé tout ce qui s’est déroulé depuis la création du premier Adam jusqu’au dernier homme à naître d’une femme. Jésus, depuis son Incarnation, par ses enseignements et jusqu’à sa Passion, nous révèle que sa patience, son courage et son amour sont sans limites. C’est donc en découvrant peu à peu dans les Evangiles, le sens, la signification et la valeur rédemptrice des souffrances du Christ, que l’homme apprend à se situer par rapport à elles et peut « porter du fruit ». La Passion résume toute la souffrance humaine possible, depuis la trahison jusqu’au sentiment d’abandon et jusqu’à l’ultime prière de Jésus adressée dans un cri au Père.

    « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Lc 23, 46)

    Aussi, pour pouvoir ne serait-ce qu’un petit peu, prendre conscience de ce qui s’est passé au Golgotha et pouvoir contempler d’une manière existentielle le chemin parcouru par le Christ, (voir 1 Co 13, 12) nous devons tous passer par l’expérience des épreuves. En effet, quand s’abattent sur nous toutes sortes de malheurs, tournons notre esprit vers la contemplation des tourments de tous ceux qui souffrent sur la terre ; incluons-les – par nos propres douleurs – dans la prière de notre cœur. Notre cœur ainsi s’élargira et embrassera tous les frères et toutes les sœurs écrasés par tant de désastres, comme une mère embrasse ses enfants malades dans l’élan d’un douloureux amour. 

    Que notre prière devienne ainsi le cri de la terre entière vers Dieu, notre Père ! Une telle prière, par l’action du Saint-Esprit, nous rend participants de la passion rédemptrice de l’amour divin du Seigneur.

    Ce n’est pas la souffrance qui est rédemptrice, mais la rencontre qui peut s’opérer au cœur de la souffrance.

     « Personne n’a jamais souffert autant que le Christ »

    La profondeur de la souffrance est en rapport direct avec le degré de sensibilité de chacun. Entre les hommes, la différence est immense : Une inattention n’aura aucune conséquence chez l’un et provoquera une blessure chez l’autre ; l’oreille du musicien est douloureusement écorchée par une fausse note, imperceptible pour d’autres ; l’homme spirituellement sensible perçoit l’état du coeur de celui qu’il rencontre, alors que la plupart des gens ne ressentent rien.

     

    Si cela vaut pour les hommes, qui donc pourra comprendre le Christ, Créateur de l’univers ? Nous le savons, plus nous aimons profondément, plus nous ressentons douloureusement le plus petit des conflits. Qu’a-t-il éprouvé, Lui, l’amour éternel, quand les hommes ont repoussé avec tant de haine le témoignage qu’il rendait au Père ? Qu’a-t-il éprouvé, Lui, la Vérité, quand il s’est livré au jugement de ceux qui l’ont condamné à mort ? Quel était l’état de son cœur quand ses proches l’ont renié ? Calomnié, insulté, déshonoré, cruellement battu, abandonné des siens, Il nous a aimé jusqu’à la fin. L’enfer du Christ ne pouvait être l’enfer de la haine, il fut au contraire l’enfer le plus douloureux, celui de l’amour.

    Bien que notre esprit ne puisse vraiment le saisir, tout cela nous confronte à l’amour dû à Dieu et au prochain.

    La révélation - même partielle - de la vie intérieure du Christ, est donc d’une valeur inestimable pour nous. Par une longue ascèse, par la prière, par la contemplation de sa Sainte Face, nous pénétrons peu à peu le sens éternel et le caractère spécial de ses souffrances. Nous comprenons qu’elles dépassent, non seulement qualitativement, mais aussi par leur puissance, tout ce que le monde connaît. C’est dans la mesure où nous connaîtrons ses souffrances rédemptrices que sa gloire éternelle et sa grâce reposeront sur nous aussi.

    Ainsi, que ce soit dans l’épreuve ou après l’épreuve, dans la souffrance ou après la souffrance, comment ne pas nous étonner d’être encore là ? Comment ne pas nous étonner d’être encore debout et comment ne pas nous demander si ce n’est par la force agissante de la grâce ?

    Bien que victorieux dans l’éternité, l’amour du Christ continue toujours à souffrir ! En effet, Dieu est tellement fou d’amour pour sa créature, qu’il attend « en souffrant » à la porte du cœur de chaque homme, la réponse libre de son enfant. Il attend, en souffrant de la souffrance de chacun.

    « Voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi » (Ap 3, 20)

    Pèlerinage de pauvreté et d’humilité. Jésus nous appelle à Le rencontrer jusque dans nos faiblesses et nos limites, en toute situation de vie, « abandon à l’amour du Père avec Jésus en croix ».

    Suzanne Giuseppi Testut  ofs 

      Autres artitcles de Suzanne ICI



    * Certains passages sont inspirés de « Voir Dieu tel qu’il est » père Sophrony, Cerf/Sel de la Terre, 2004) moine du Mont Athos, puis fondateur du monastère Saint-Jean-Baptiste, à Maldon, dans l’Essex (Grande-Bretagne).

     


      Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne dans les prochaines semaines.

     


    - Temps de mission - Parcours spirituel (depuis un an) - district de la Vallée de la Cèze - le 25 avril


    - Poursuite de la formation du groupe d'Orthez (Landes) les 30 avril - 1er et 2 mai

    - Au Couvent des Clarisses - 35 rue Saint Gilles 64300 ORTHEZ - Tél : 05.59.69.46.55

    Du Samedi 1er au Dimanche 2 mai 2010 - de 9h à 18h. 

    SAINT FRANCOIS D'ASSISE ET LE CHRIST DE SAINT DAMIEN

    Mystère et Symbolisme "Icône de la Résurrection, cette croix tient lieu de Livre et d'Eglise"

     (J'anime cette retraite avec le frère Francisco Liborio T.O.R.)


    - A la Maison diocésaine de Bordeaux - Centre Louis Beaulieu - 145 rue Saint Genès 33082 BORDEAUX

    Le Jeudi 6 mai à 20h.

    CONFERENCE SUR "LA DEPOSITION’’


    - Conduite et animation du Pèlerinage à Assise avec le groupe de la Vallée de la Cèze du 23 au 31 mai
    - Partage sur la déposition avec les Clarisses Françaises d'Assise, début juin
    - Au Québec en Octobre 2010, plus de détails dans un proche avenir.

             - Sherbrooke le mercredi 13 octobre (plus de détails bientôt)

    « La voix franciscaine aux Nations Unies - FIFacebook, les jeunes y sont, l’Eglise veut y être »

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