-
Le Baptême du Christ - Élisabeth
Le Baptême du Christ
Ce Dimanche nous allons fêter le baptême de Notre Seigneur, mais connaissons nous seulement l’origine et le sens qu’à cette pratique dans le judaïsme.
Le mot tévila, immersion, traduit le mot baptême. On pratique la tevila dans une piscine rituelle appelée miqveh. Les lois qui régissent cette pratique se trouvent consignées dans le livre du Lévitique qui nous parlent des lois de purifications que Moïse a reçu au mont Sinaï. Mais attention, les notions de pureté et d'impureté ne sont pas d'ordre morale ni physique. Ce sont des notions d'ordre spirituel et rituelles qui indiquent une aptitude à participer au culte, à la vie communautaire et à offrir des sacrifices,
Le mot Tahor pur vient du verbe thiour nettoyer pour dégager une ouverture, l'ouverture des conduits de la vie qui étaient devenus tamé impurs, c’est à dire bouchés, empêchant le flux divin de circuler. Ainsi nous comprenons que seule ce qui nous sépare de la vie, ce qui nous sépare de Dieu, c’est-à-dire la mort rend impur. Un juif devait et doit se tremper dans les eaux du miqveh dans les cas suivants:
1) Au sortir d'un cimetière.
2) Les menstrues de la femme (expulsion d’un ovule, mort d'une possibilité de naissance) Durant cette période les époux ne peuvent avoir de relations conjugales et ils ne peuvent se retrouver qu’une fois que l’épouse s’est trempée dans les eaux du miqveh . Un midrash raconte que les menstrues sont une conséquence de la chute d'Adam qui a fait entrer la mort dans l'humanité.
3) Le lépreux.
4) La conversion au judaïsme qui est une mort à l'ancien pour une nouvelle naissance.
5) Le soir de Yom Kippour. Le jour du grand Pardon, les juifs pieux ont l'habitude de s’immerger dans le miqveh pour se purifier de leurs fautes. C'est ce baptême, le baptême de repentance, que Jean le Baptiste pratiquait sur les rives du Jourdain.
Le miqvéh est un bassin remplie d'eau de pluie. La mer, un lac sont des miqveh naturels, toute eau vivante c’est-à-dire en mouvement, purifie. L'eau qui monte en vapeur vers le ciel et retombe en pluie. Ce va et vient entre le ciel et la terre, la terre et les cieux est comme une échelle de Jacob, source de bénédiction. En période de sécheresse nous adressons nos prières à Dieu : l'haleine de notre souffle qui monte aux cieux pour redescendre en pluie fécondante.
La Thora dans la tradition juive est comparée à l'eau. L'eau qui irrigue, désaltère, lave, purifie, s'insinue dans les endroits les plus inaccessibles, l'eau qui peut polir les roches les plus dures, l'eau enfin indispensable à toute vie. Le peuple juif, lui, est comparé au poisson qui ne saurait vivre s'il quitte son milieu marin.
L'individu s’immerge totalement dans l'eau, entièrement nu. Cette immersion est le marqueur d'un changement d'état. Semblable à une nouvelle naissance. Les eaux du déluge pour une nouvelle alliance en une humanité et une terre purifiée; le passage de la mer rouge qui fait d'Israël le peuple de Dieu.
Le miqveh est aussi assimilée paradoxalement à la tombe, sous l'eau on arrête de respirer, c’est un retour au néant, à la source, mort de l'ancien et naissance du nouveau.
Nous plongeons tovel, mais aussibatel je permute les lettres pour lire le mot, batel , annulation. J’annule mon égo dans les eaux matricielles de la maternité divine.
Les eaux, maïm est un mot qui est toujours au pluriel. Le pluriel de ma quoi, la question. Plongé dans tous les questionnements, je fais téchouva (retour) je retourne à Dieu, qui est La téchouva, laréponse, autre sens de ce mot Miqvhe, est un mot formé à partir du verbe qavah, rassembler et espérer. Par notre immersion dans ses eaux purificatrices qui chassent de nous toutes nos idées mortifères, notre désespoir, tous les nœuds qui nous coupent de la vie, de l’amour, nous rassemblons nos forces qui étaient divisées en une seule et fidèle espérance de foi, celle en la venue d’un Messie sauveur.
Élisabeth
Autres dossiers
« Et le numéro gagnant est le … 56 - E&EPub: Le ministère de guérison de Jésus - Région de Sherbrooke »
-
Commentaires