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    Le Pape appelle à la compassion pour Jérusalem, plus forte que toute idéologie

    Le Pape François a reçu jeudi 9 mars au Vatican une délégation du groupe de travail conjoint pour le dialogue entre le dicastère pour le dialogue interreligieux et la commission palestinienne pour le dialogue interreligieux. Dans son salut, le Souverain pontife a rappelé la vocation universelle de Jérusalem pour laquelle il exhorte à «la compassion». La ville trois fois sainte mérite respect et vénération, a répété François.
     

    Delphine Allaire - Cité du Vatican

    Alors que la Cisjordanie s’embrase et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est attendu à Rome ce jeudi pour des rencontres avec le gouvernement italien, une délégation d’une quinzaine de membres œuvrant pour la paix dans la région côté palestinien a elle été reçue en audience par le Pape. Ce groupe de travail avait été institué par un mémorandum signé en décembre 2017 par le désormais défunt cardinal Jean-Louis Tauran, alors préfet du dicastère pour le Dialogue interreligieux avec le juge de la Cour suprême de l’État palestinien, cheikh Mahmoud Al-Habbash, présent ce jeudi au Vatican. 

    «Que son zèle et sa sagesse continuent à inspirer votre engagement et vos initiatives», a souhaité François évoquant l’héritage du cardinal bordelais.

    Jérusalem, patrimoine commun de l'humanité

    Le groupe de travail conjoint a choisi cette fois-ci «la signification spirituelle de Jérusalem», ville sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, comme thème de rencontre. L’occasion pour le Pape d’évoquer son appel avec le roi du Maroc Mohammed VI, en 2019, «à considérer Jérusalem comme le patrimoine commun de l'humanité et en particulier des fidèles des trois religions monothéistes, comme un lieu de rencontre et un symbole de coexistence pacifique».

    L'Église est née à Jérusalem

    «Dans l'Évangile, Jérusalem est le lieu où se déroulent tant d'épisodes de la vie de Jésus, depuis son enfance, lorsqu'il était présenté au temple, où ses parents se rendaient ensuite chaque année pour la fête de Pâques», a rappelé le Pape, poursuivant: «Dans la ville sainte, Jésus a enseigné et accompli de nombreux signes prodigieux; il y a surtout accompli sa mission, avec sa passion, sa mort et sa résurrection, qui constituent le cœur de la foi chrétienne». Ainsi, l'Église est née à Jérusalem, lorsque l'Esprit Saint est descendu sur les disciples, réunis en prière avec la Vierge Marie, et les a poussés à annoncer à tous le message du salut, a-t-il ajouté.

    «La Ville Sainte nous fait verser des larmes»

    Une valeur universelle de la ville déjà contenue dans la signification de son nom: «Ville de la paix». Et le Pape de souligner ce moment de la vie de Jésus où, quelques jours seulement avant sa Passion, il se rendit dans la Ville Sainte et, «lorsqu'il s'en approcha, à la vue de la ville, il pleura en disant: "Si vous aviez compris, vous aussi, en ce jour, ce qu'apporte la paix!"» (Lc 19, 41-42). «Jésus pleure sur Jérusalem. Ne passons pas trop vite à autre chose. Ces pleurs de Jésus méritent d'être médités, en silence», a assuré François, interpellant son assemblée: «Frères et sœurs, combien d'hommes et de femmes, juifs, chrétiens, musulmans, ont pleuré et pleurent encore sur Jérusalem! Pour nous aussi, parfois, penser à la Ville Sainte nous fait verser des larmes, car c'est comme une mère dont le cœur ne trouve pas la paix à cause de la souffrance de ses enfants».

    Cet épisode évangélique rappelle la valeur de la compassion, a pointé le Pape, détaillant: «La compassion de Dieu pour Jérusalem doit devenir notre compassion, plus forte que toute idéologie, que tout camp». «Plus grand doit toujours être l'amour pour la Ville Sainte, comme pour une mère, qui mérite le respect et la vénération de tous», a-t-il conclu, encourageant le groupe de travail conjoint dans son approche interreligieuse.

    “Plus grand doit toujours être l'amour pour la Ville Sainte,
    comme pour une mère, qui mérite le respect et la vénération de tous”

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    Le Pape et le monarque marocain demandaient  aussi une «pleine liberté d'accès» aux sites de la Ville sainte pour les juifs, les musulmans et les chrétiens, et la garantie qu'ils puissent y exercer leur culte.

    source https://www.vaticannews.va/

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