• Le Pape salue l'engagement des avocats européens pour l'État de droit - VA

    Le Pape François recevant une délégation d'avocats européens, le 21 août.
     
    Le Pape François recevant une délégation d'avocats européens, le 21 août.  (Vatican Media)

    Le Pape salue l'engagement des avocats européens pour l'État de droit
    François a reçu le 21 août au Vatican une délégation d'avocats des pays membres du Conseil de l'Europe, signataires de l'Appel de Vienne en 2022. L’évêque de Rome les a remerciés «pour leur contribution importante à la promotion de la démocratie et au respect de la liberté et de la dignité humaine».
     

    Olivier Bonnel-Cité du Vatican

    «Je vous remercie pour la contribution importante que vous offrez à la promotion de la démocratie et au respect de la liberté et de la dignité humaine» a lancé le Pape à cette délégation d'avocats, rappelant qu'ils étaient signaitaires de l'Appel de Vienne. Signée le 11 juin 2022, en marge de la Conférence des présidents et bâtonniers des barreaux d’Europe à Vienne, les avocats des 25 pays membres du Conseil de l’Europe, (soit 38 organisations) avaient adopté cette déclaration qui invite notamment «les États membres du Conseil de l’Europe à prendre des engagements forts sur l’État de droit et l’indépendance de la justice dans le contexte de crise que traverse l’Europe». 

    De fait, a rappelé le Souverain pontife, «les temps de crises sociales, économiques, sécuritaires et identitaires mettent au défi les démocraties occidentales d’y répondre efficacement, mais en restant toujours fidèles à leurs principes; des principes sans cesse à reconquérir et dont la sauvegarde demande une grande vigilance». Pour François, il apparaît important que ces avocats réclament, dans l'une de leurs propositions, que «l’État de droit ne fasse plus jamais l’objet de la moindre exception, y compris en temps de crise» (Appel de Vienne, n. 7). 

    Le fondement de la dignité humaine dans la transcendance 

    L'Etat de droit, a poursuivi le Saint-Père est en effet «au service de la personne humaine et vise à en sauvegarder la dignité, ce qui ne souffre jamais aucune exception». Mais les crises contemporaines ne sont pas les seules à menacer les libertés de l'État de droit au sein des démocraties, a encore expliqué le Pape François: «une conception erronée de la nature et de la personne humaines se répand de plus en plus, une conception qui en fragilise la protection même et qui ouvre peu à peu à de graves abus sous couvert de bien».

    Rester fidèle à ses racines

    «Le respect des droits humains ne peut être assuré, et un État de droit ne peut trouver de solidité, a poursuivi François, que dans la mesure où les peuples restent fidèles à leurs racines qui s’alimentent de la vérité, qui constitue la sève vitale de n’importe quelle société qui désire être vraiment libre, humaine et solidaire». Sans cette recherche de la vérité, la tentation est que chacun ne devienne que la mesure de lui-même et de son propre agir. Et «un malentendu sur le concept de droits humains, et leur abus paradoxal, pourraient livrer les peuples «aux purismes angéliques, aux totalitarismes du relativisme, […] aux fondamentalismes anhistoriques, aux éthiques sans bonté et aux intellectualismes sans sagesse» a t-il encore précisé en citant son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (231).

    François a ainsi salué l'Appel de Vienne qui compte parmi «les points de vigilance concernant» leur profession, tout comme le respect du secret professionnel dont la violation est parfois hélas régulière dans plusieurs États membres du Conseil de l'Europe. Remerciant les avocats également pour leur engagement au service de "la maison commune", le Pape a enfin renouvelé ses encouragements envers leur profession, «orientée au service de la vérité et de la justice, nécessaires à l’établissement de la paix dans le monde et à l’harmonie de nos sociétés».

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    Reprenant son discours devant le parlement européen à Strasbourg en 2014, le Pape a ainsi voulu rappeler que «le fondement de la dignité de la personne humaine se trouve dans son origine transcendante qui en interdit, par conséquent, toute violation». 

     
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