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Plus que jamais l'humain et l'environnement ne feront qu'un... où ! - E&E
(Ce titre est de OFS de Sherbrooke)
Connaissez vous Lützerath ? Il s’agit d’un tout petit village à l’est de l’Allemagne, à mi chemin entre Düsseldorf et le Luxembourg. Et malheureusement pour lui, il est appelé à disparaître dans quelques mois si rien n’est fait.
C’est Alma qui m’alerte, militante locale qui lutte contre la destruction successive de villages menacés par l’extension permanente de la plus grosse mine de charbon d’Europe, Garzweiler. La carte ci dessous donne un état des lieux, avec à gauche notamment l’évocation des villages déjà disparus
L’entreprise RWE, qui gère le site, a de gros projets en ce sens tout au long de la décennie 2020. Mais sur place, la résistance s’organise, avec notamment un agriculteur local qui refuse de céder ses terres, soutenu par des activistes depuis plus d’un an.
Alma explique :
» Nous savons qu’à partir du premier octobre la police va venir déloger les activistes, l’entreprise exploitante couper les arbres, et à partir du 1er novembre, le fermier se verra exproprier de force, ses bâtiments détruits. Nous cherchons à rallier autant de soutien à l’international que possible afin de faire pression sur les décideurs politiques locaux et nationaux, mais aussi pour rendre publiques les actions en justice en cours pour protéger ces terres. Sous celles-ci se trouvent en effet l’équivalent de 650 millions de tonnes de CO2. Soit 500 de plus que ce qu’il ne reste dans le budget carbone de l’Allemagne pour ne pas dépasser les 1.5°C. L’absurdité de la situation est sans nom (et je ne parle même pas de la perte de culture, de la richesse des terres, du déracinement, de la pollution locale, de l’autoroute que l’Etat déplace toutes les quelques années aux frais du contribuable pour que la mine puisse continuer à grandir…). »Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est que la destruction d’un village s’accompagne aussi de la destruction… des églises qui s’y trouvent. Dans ce cas, il faut désacraliser la bâtisse. Ce qui a été fait par exemple pour l’église d’Immenrath en 2018
https://www.youtube.com/watch?v=wSJLkdyrHNM
Depuis, un mouvement est né pour s’opposer à de telles opérations (Kirche in die Dörfer lassen : « Laissez les églises dans leur village ») invitant les responsables chrétiens à s’pposer d’avantage à » l’absurdité de la destruction de la maison de Dieu pour du charbon. » Visiblement l’évêque local, Mgr Helmut Dieser, n’entend pas (encore) leur appel. Récemment une personne a même commencé une grève de la faim sur les marches de l’église menacée de Keyenberg pour protester contre son destin. Du côté de Lützerath, il reste une croix locale avec 2m2 autour qui appartient encore à l’Eglise et qui pourrait paradoxalement être un lieu de résistance contre la destruction de ces territoires.Mais les responsables oseront-ils tenir tête à ces grands industriels pourvoyeur d’emplois… et de pollutions.
A gauche, le village en plan serré. A droite, le même village, avec l’immense mine de charbon à ciel ouvert qui grignote les terres environnantes.
Source https://eglisesetecologies.com/
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« Bulletin de la fraternité Arc en CielSuite et fin - III - « Péché », culpabilité, béatitude du ciel - Suzanne »
Tags : village, », destruction, local, l’eglise
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