« Toute notre existence doit transparaître la miséricorde de Dieu », souligne le cardinal Beniamino Stella. L’Osservatore Romano publie une méditation du préfet de la Congrégation pour le clergé sur l’importance de la miséricorde dans la vie quotidienne du prêtre, dans son édition du 19 juillet 2016.
« Nous avons été bénis avec la miséricorde de Dieu pour bénir nos frères et sœurs, écrit le cardinal. Nous avons été pardonnés, pour pardonner. Nous avons été aimés pour aimer. Toute notre vie doit être transparaître la miséricorde de Dieu: la prière, le travail et les quelques vacances que nous pouvons avoir; la catéchèse et les célébrations; la charge paroissiale, l’accompagnement des laïcs et l’action (…) de solidarité de la paroisse. »
Le chef de dicastère exprime le souhait que « les prêtres et les diverses communautés chrétiennes » fassent en « cette année jubilaire de la miséricorde une révision fondamentale de toutes les activités et les attitudes ». « Cela nous aiderait à prendre conscience de tout ce qui nous aide à être des canaux de la miséricorde de Dieu et, même, de ce qui l’empêche ou le rend difficile ! », estime le préfet.
Il met en évidence les « aspects concrets » de ce travail en demandant aux prêtres de prêter plus d’attention « aux familles des enfants et des jeunes qui participent à la catéchèse paroissiale », aux « visites aux familles qui ont perdu un être cher », à l’accueil de « touristes qui visitent nos églises », à la « participation à des fêtes ou aux autres événements dans le quartier ».
Le cardinal Stella estime que « l’Église et le prêtre doivent être un instrument de réconciliation dans une société divisée par des intérêts économiques, des idéologies politiques, des préjugés contre les groupes sociaux de différents milieux ».
Avoir un accompagnement spirituel
Les prêtres, rappelle le préfet, sont avant tout « les baptisés, les fidèles chrétiens ». En ce sens, « il est essentiel », souligne-t-il, qu’ils « profitent des moyens ordinaires de la vie chrétienne: la prière, la ‘réception’ (…) des sacrements, spécialement l’Eucharistie et la Réconciliation, l’expérience vécue de la communauté chrétienne, l’exercice de la charité, la direction ou l’accompagnement spirituel, la lecture méditée de la Parole de Dieu, en plus de l’homélie qu’ils doivent préparer ». À travers tous ces moyens «ordinaires», les prêtres « éprouvent l’amour et la miséricorde de Dieu » qui « doivent façonner (leur) existence et (leur) mission ».
Le cardinal tient à souligner « l’importance vitale » pour les prêtres d’avoir une aide spirituelle. « La direction spirituelle doit nous accompagner tout au long de notre vie, insiste-t-il, au-delà du stade de la formation au séminaire. » Cela permet d’éviter « la mondanité et l’infidélité » et de gravir « l’échelle de la sainteté, de la charité pastorale ».
Le préfet insiste également sur « la nécessité pour les prêtres de se mettre à genoux devant le confesseur, pour recevoir la grâce du sacrement de la réconciliation ». Il termine sa méditation en demandant de ne pas oublier « la sphère de la charité », « par respect pour les personnes qui souffrent et pour la conformité avec l’Évangile ». « Que notre vie, nos actes et nos paroles soient une caresse pour les personnes qui souffrent le plus », conclut-il.
source ZENIT.org
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