Le 29 et 30 novembre prochain le réseau Bible et Création et la commission Eglise et Société de la Fédération protestante de France (FPF) organisent un colloque à Paris sur le thème « Terre créée, terre abîmée, terre promise ». A travers diverses interrogations, l’ambition de ce colloque est de faire l’inventaire des nombreux chantiers et des nouveaux fronts militants par lesquels s’expriment les engagements et la présence au monde des Églises chrétiennes et de quelques religions voisines.
La crise écologique prend aujourd’hui deux formes : le constat reconnu par tous de la gravité des dégradations affectant l’environnement et les lieux de vie de tous les peuples de la terre – changements climatiques, rareté croissante de ressources essentielles, pollution des sols et des mers etc… ; le fait avéré de l’embarras politique à promouvoir des solutions et des actions communes à l’échelle mondiale. Le défi écologique se résume donc ainsi : comment les sociétés diverses et les États multiples peuvent-ils s’accorder pour préserver ensemble le bien commun dont doivent vivre demain toutes les communautés humaines ? C’est dans le cadre de cette question générale que se pose à l’Église la question particulière de savoir comment renouveler aujourd’hui sa proclamation de la création.
Quatre "moments" seront notamment travaillés : comment la matière et la vie dont parlent les philosophies de la nature et comment le bien commun dont parlent les économistes à propos de la terre sont enveloppées par la notion théologique de créature. / La terre et tous ses habitants sont pour le Dieu vivant une source de joie et le propos d’un oui éternel. La création ne devient un méfait et la terre une simple chose qu’en ignorant comment le Christ en est le premier-né. / Nous avons souvent oublié combien la terre est bonne à vivre et le don de Dieu suffisant. Notre économie et nos savoirs économiques ne sont pas seulement sous nos lois de l’argent et des fausses richesses. Ils sont plus profondément marqués par notre volonté inquiète de tout produire et accumuler comme sur une table rase. / La crise écologique incite certains de nos contemporains à vouloir fuir le monde, abandonner le soin de la terre et se réfugier dans des mystiques ou des gnoses régionales. Nous devons résister à cette tentation. Notre espérance est une espérance pour le monde et dans le monde.
DL
Contacts : Robin Sautter robin.sautter@gmail.com
source http://ecologyandchurches.wordpress.com