• Une nouvelle justice - Héritage de François

    Une nouvelle justice

     Note de Richard: Les recherches historiques effectuées dans les dernières années nous font découvrir certains aspects peu connus jusqu'ici, François et ses frères furent semble t-il des précurseurs en faveur de la justice sociale. C'est en quelque sorte ce que les participants-es auront entre autre appris lors de cette rencontre.


    Tiré de la Nouvelle Revue Franciscaine (NRF) juillet-août 2008


    David Flood, OFM

    Nous, au SIAF, avons terminé le 15 mars 2008 une série de quatre jours de formation organisés dans le cadre d'Héritage franciscain. Après les trois premières journées qui se sont déroulées à Baie Saint-­Paul, Québec et Montréal, Pierre Viau et moi (David Flood) avons rencontré une quarantaine de Franciscains, religieux et séculiers, de la région de Sherbrooke. Ensemble, nous avons réfléchi sur le contexte social d'où a émergé le Mouvement franciscain. Dans l'Italie centrale du début du 13" siècle, plus précisément à Assise, les Franciscains de la première génération ont élaboré une nouvelle économie porteuse d'une nouvelle justice.


    À la fin du 12e siècle, une nouvelle éco­nomie européenne a secoué d'anciennes façons de faire, les villes devenant des centres de production et de commerce. Cette nouvelle économie était au début de sa floraison quand François, ainsi que ses frères et sœurs, entrèrent en scène.


    Ce qui est arrivé par la suite, nous pouvons en avoir une bonne idée par deux écrits provenant des premières années du mouvement franciscain. Dans la Règle plus ancienne qu'ils ont appelée leur « Vita» (l'ensemble de leurs pratiques et de leurs objectifs comme Mouvement ), les frères se sont engagés à travailler. Ils travaillèrent comme ouvriers ou encore ils prirent en main les colonies de lépreux et les maisons dédiées aux pauvres qui peuplaient la campagne ombrienne. Ils se sont insérés dans les défis quotidiens de la population des travailleurs. Sans aller dans tous les détails, nous pouvons dire qu'à ,e moment­là, ils ont développé une intelligence sociale sensible à la condition des travailleurs.


    Quand François, comme porte-parole du Mouvement, a élaboré son Message de Souvenir et Exhortation ( Commonitorium en latin, le texte communément appelé Lettre aux fidèles), il s'adressait d'abord aux membres des guildes. Les responsables de divers secteurs de commerce, et ces secteurs étaient nombreux en ce temps-là avaient formé des guildes aidant à promouvoir leurs intérêts. Les travailleurs ordinaires et leurs apprentis appartenaient aussi à ces guildes, car leurs maîtres avaient besoin de leur accord et de leur support. Il y a des détails dans le texte qui ne peuvent pas s'expliquer autrement, par exemple l'usage, pour les frères et sœurs, de désigner les membres des guildes. François, ainsi que ses frères et sœurs, se sont mêlés au monde du travail et ont contribué à l'élaboration d'une nouvelle économie se souciant des intérêts de tout le monde. ils appelaient cela un juste retour de tous les biens à Dieu.


    À Sherbrooke, nous avons relié tout cela à l'économie de proximité proposée par Bill Mc.Kibben dans son volume tout récent, Deep economy (2007). L'auteur nous explique les bases d'une nouvelle économie dont nous aurions besoin pour contrer la dévastation causée à notre planète par l'économie néo-libérale.

     

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