• 9ème dimanche du temps ordinaire (6 mars 2011)

    Abbé Jean Compazieu

     

    Construire sur le roc 

    Textes bibliques : Lire


    Bougie rouge Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous invite à construire sur du solide. C’est absolument nécessaire quand on veut bâtir une maison. Il faut qu’elle soit solidement accrochée au sol, sinon elle risque fort d’être emportée par la tempête. Les médias nous en donnent régulièrement des exemples. Telle ou telle maison qui n’était pas construite dans les normes de sécurité a vu ses murs se lézarder et se dégrader de plus en plus. Aujourd’hui, Jésus part de ce que chacun a pu observer, la maison solide sur le rocher ou la maison fragile sur le sable. Il utilise ces images pour nous transmettre un message de la plus haute importance. Son but, c’est en effet de nous montrer sur quoi nous devons construire notre vie.


    A travers tout cela, le Christ nous fait comprendre que notre vie est un vaste chantier. Nous sommes en continuelle construction. Cet évangile voudrait rejoindre ceux qui veulent construire une vie de couple, une famille, une personnalité intérieure, une vie chrétienne. Sur un chantier, il y a normalement un architecte qui organise des réunions. Les artisans se doivent de tenir compte de ses consignes. Pour nous, chrétiens, c’est Jésus notre chef de chantier. C’est lui que nous sommes invités à écouter. C’est sa Parole que nous devons mettre en pratique. Avec lui, la construction d’une vie, d’un couple, d’une famille, sera vraiment solide. Elle résistera aux tempêtes de la vie. C’est un appel pour chacun de nous à suivre le Christ. Lui seul a les paroles de la Vie Éternelle.


    La Bible en général et les psaumes en particulier donnent au Seigneur le nom de « rocher » : « Il est mon rocher, mon juge, ma citadelle » (psaume 62. 8). Il est Dieu, le rocher où je me réfugie » (Psaume 18. 3). Nous, croyants, nous voulons établir notre vie sur la tendresse et l’action du Seigneur. Sa présence est un gage de solidité. Je pense aux jeunes qui demandent le sacrement de mariage avec une foi plus ou moins affirmée. Ils souhaitent tous construire un foyer qui résistera aux tempêtes de la vie. Confusément, ils sentent que Dieu accompagne leur projet de vie. Et là, ils ont entièrement raison.


    C’est aussi vrai pour chacun de nous. La réussite totale de notre vie dépend de la fermeté de notre attachement au Christ. Un jour, quelqu’un disait : « Avec Dieu, tu construis parasismique ». L’important c’est que nous entendions la Parole de Dieu et que nous la fassions passer dans toute notre vie. Avec lui, nous ne pouvons plus vivre comme avant. La solidité de la construction dépend aussi de nos convictions et valeurs familiales. Fonder son existence sur l’injustice et le mensonge ne peut que conduire à la ruine. La volonté de Dieu c’est que nous participions tous à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel et que personne ne soit laissé loin de son amour.


    Il ne suffit donc pas d’avoir de belles paroles. Nous vivons dans un monde qui sait faire de grands discours en tous genres. Mais bien souvent, les actes ne suivent pas. Nous constatons un gros décalage entre les belles promesses et la réalité de la vie de tous les jours. Le monde chrétien n’est pas le dernier à tomber dans ce travers. Il y a souvent incohérence entre ce que nous disons et la manière dont nous vivons ; c’est ce qui se passe quand nous refusons de partager avec celui qui n’a rien, quand nous tolérons une injustice, quand nous nous gardons de la rancune contre tel ou tel qui nous a fait du mal. A travers eux, c’est le Seigneur lui-même qui est rejeté et méprisé. Notre grande tentation c’est de nous évader dans le bavardage. Aujourd’hui il vient nous appeler à mettre toute notre vie en accord avec l’Evangile. Nous n’aurons jamais fini de nous ajuster à cet amour infini qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Le Carême qui commence mercredi prochain va nous le rappeler.


    En Dieu, le « dire » et le « faire » ne font qu’un. Il veut qu’il en soit ainsi chez les hommes. Au jour du jugement nous aurons à répondre des actes de notre vie. Nous devrons déposer le bilan de ce que nous aurons fait après avoir écouté la voix de notre conscience. Nous devons veiller à tout faire pour que nos prières ne soient pas de simples paroles. Il faut qu’elles soient source de force et deviennent action, qu’elles nous rendent plus forts pour travailler à l’œuvre du Seigneur.


    Nous nous tournons vers toi, Seigneur. Nous te demandons de nous donner force et courage pour aimer comme toi et avec toi. Viens éclairer notre humanité. Viens nous faire comprendre qu’en dehors de toi, on bâtit sur le sable. Donne-nous de construire du solide avec Toi. Amen


    (D’après diverses sources)

    Source http://dimancheprochain.org

    Homélie précédentes

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    Moise et les prophètes Jésus savait-il écrire?

    QuestionJésus savait-il écrire, ou a-t-il refusé d'écrire pour une raison particulière? (Denis, Johannesburg, Afrique du Sud)

    RéponseÉcrire, à l'époque, est un métier réservé à un très faible pourcentage de la population. Au premier siècle, à Rome, il y avait à peu près 5 % de lettrés sachant écrire. Il faut savoir qu'être lettré est un métier, l'équivalent d'un fonctionnaire d'aujourd'hui, d'un avocat, d'un conseiller financier. Personne alors n'apprend à écrire pour le simple plaisir d'apprendre. Combien à Jérusalem? Combien en Galilée, dépouillée de toutes ses élites depuis l'invasion assyrienne du VIIIe siècle av. J.-C.? Combien à Nazareth, un petit village inconnu de la Bible, de Flavius Josèphe et de toute la littérature contemporaine? Pourquoi Joseph aurait-il déraciné Jésus pour l'envoyer étudier à Capharnaüm, Tibériade ou ailleurs, s'il n'était pas destiné à exercer le métier de scribe, mais celui de charpentier de village? Pourquoi apprendre à lire, s'il n'y avait rien à lire à Nazareth? La production d'un livre tel que l’évangile de Matthieu, par exemple, aurait coûté jadis l'équivalent de quelque 50 000 $ d'aujourd'hui? Qui pouvait se le permettre?

         Il faut sortir de nos schèmes et admettre que (nonobstant la scène à la synagogue de Nazareth créée de toutes pièces par Luc) Jésus ne savait ni lire ni écrire, comme tous les gens de son village et la plupart des gens de son milieu. Voir Actes 4,13 : Pierre et Jean y sont traités « d'illettrés ». Ils venaient du même milieu social que Jésus. Bien sûr que cela pose le problème de la rédaction de l'évangile de « Jean » et des lettres de « Pierre », ou de celle de « Jacques », censé être le frère de Jésus, illettré lui aussi.

         Cela dit, il faut faire attention : illettré ne dit pas inintelligent et sans culture. Ces gens-là, qui connaissaient leur histoire et leurs racines, étaient sans doute moins illettrés que bien des jeunes d'aujourd'hui qui ne savent rien du passé. Dernière chose, il faut se méfier de projeter en Jésus les connaissances du « Verbe » de Dieu. J'ai connu bien des gens qui s'imaginaient que Jésus, étant fils de Dieu, savait lire de toute éternité...

         J'espère que ces lignes rapides auront quelque peu répondu à la question, étant bien entendu qu'une vraie réponse à une vraie question amène toujours de nouvelles questions.

    André Myre

    Source www.interbible.org

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    Balado.jpg Noé : de l’ivrognerie à l’esclavage

    audioCapsule audio : 22 min. le lien est sous le texte suivant

     

    Après le Déluge, Noé plante une vigne. Il produit son vin et se retrouve complètement soûl. Puis alors qu’il est étendu nu par terre, Cham, son fils, voit la nudité de son père. Cette expression pourrait laisser entendre plus qu’on ne le croit… Devant tout ça, Noé maudit Canaan le fils de Cham et affirme qu’il sera l’esclave de ses frères. Au cours des siècles, la malédiction de Canaan a servi à justifier l’esclavagisme des Noirs. D’abord les arabes, puis les protestants ont interprété que les noirs étaient des descendants de Cham et que leur esclavage était dû à la malédiction de leur ancêtre. Aujourd’hui cette interprétation ne tient pas la route. Pour éviter les mauvaises interprétations de la Bible, saint Augustin dit : « Aime et fais ce que tu veux ». Pour lui, si une interprétation ne mène pas à l’amour de Dieu et des autres, elle ne peut être bonne, puisque l’essentiel de la Bible se résume à aimer Dieu et son prochain comme soi-même.

    Série « Récits insolites de la Bible » diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie (Montréal).


    Première diffusion le 11 janvier 2011 • Réalisation et animation : Sébastien Doane • Lectrice invitée : Andrée-Anne Laferrière • Technicien : Alain Primeau • Extraits musicaux : Loreena Mckennit, Prologue ; Mozart, Menuetto, Trio à cordes en mi bémol (KV563), Mozart, Grumiau/Janzer/Czako et allegro, Duo violon alto en sol (KV423), Grumiaux/Pellicia.

    Sébastien Doane, bibliste, est l'auteur de Mais d'où vient la femme de Caïn? Les récits insolites de la Bible (Novalis/Médiaspaul, 2010) dont la série s'inspire.

    Index des balados de la série Récits insolites de la Bible »

    * Le téléchargement est autorisé pour un usage privé seulement. Pour tout autre usage, veuillez nous contacter.

     

    Source www.interbible.org

    Émission précédente

    Noé : de l’ivrognerie à l’esclavage



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    Le défi de la nouvelle évangélisation : annoncer Dieu de manière crédible
    Réflexion du cardinal Ouellet sur le motu proprio Ubicumque et semper

    Card. Marc Ouellet ROME, Jeudi 24 février 2011 (ZENIT.org) - Alors que « le grand problème de l'Occident est l'oubli de Dieu », affirme le cardinal Marc Ouellet en citant Benoît XVI, « le défi fondamental de la nouvelle évangélisation » est celui « d'annoncer Dieu de manière crédible et appropriée ».

     

    C'est ce qu'affirme le préfet de la Congrégation pour les évêques dans une réflexion publiée dans L'Osservatore Romano sur Ubicumque et semper, le motu proprio par lequel Benoît XVI a institué le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

     

    « Aujourd'hui, c'est devenu un lieu commun de parler de crise anthropologique. D'un côté, dans nos contextes sécularisés règne un climat relativiste de confusion éthique qui pèse sur l'éducation des jeunes générations », affirme le cardinal Ouellet. « De l'autre, beaucoup d'aspirations à l'amour et à la liberté vont malheureusement s'échouer dans les rochers de l'individualisme et de l'hédonisme. Nos sociétés engendrent une masse d'individus solitaires qui n'osent pas s'engager dans un projet de mariage pour fonder une famille ».

     

    Le nouveau préfet de la Congrégation pour les évêques affirme que « cette insécurité du coeur s'enracine dans un mal-être plus profond que le pape a décrit, dans Ubicumque et semper, comme « le désert intérieur qui naît là où l'homme, voulant devenir l'unique créateur de sa propre nature et de son propre destin, se trouve privé de ce qui constitue le fondement de toutes les choses ».

     

    Le Saint-Père répète ce message depuis le début de son pontificat : « Le grand problème de l'Occident est l'oubli de Dieu : c'est un oubli qui s'étend ». C'est pourquoi il rappelle que « le défi fondamental de la nouvelle évangélisation est celui d'annoncer Dieu de manière crédible et appropriée ».

     

    Annoncer la nouveauté anthropologique du christianisme

    « Ma conviction est que la nouvelle évangélisation doit annoncer la nouveauté anthropologique du christianisme qui émane du mystère trinitaire », poursuit le cardinal Ouellet. « La recherche du bonheur qui obsède le cœur de l'homme, ses exigences affectives et surtout, son aspiration à la liberté, restent en effet incompréhensibles en absence de l'horizon de Dieu qui est Amour et qui, par amour et à travers l'amour, a créé l'homme à son image et à sa ressemblance ».

     

    Dans ce texte, le cardinal rappelle que « cette anthropologie trinitaire est restée pratiquement oubliée pendant des siècles », alors qu'elle occupait une « place centrale » chez les Pères de l'Eglise et avait « encore un rôle important chez saint Thomas d'Aquin, mais elle a été éclipsée à l'époque moderne par le déisme ». « Ce dernier a abouti à l'athéisme, laissant l'homme bouleversé, à la dérive dans le cosmos et en proie à une exaltation anormale de sa propre autonomie ».

     

    Aujourd'hui, conclut le cardinal, « les sociétés occidentales sont en déclin, en manque d'un enracinement dans le riche humus de leur tradition chrétienne ». « Elles reprendront de la vigueur et redeviendront fécondes dans la mesure où des individus, interpellés par l'annonce de l'Evangile, voudront devenir des personnes en communion profonde avec Dieu dans le Christ. L'annonce d'une anthropologie trinitaire pourrait alors raviver l'espérance, exaltant le don de soi à Dieu et aux autres comme chemin de bonheur ».

    Source www.zenit.org

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    « Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Marc 10,15


    Jesus enf dessein Nous nous attendrissons souvent devant les enfants, sans trop nous rendre compte de leur impuissance et de leur dépendance à notre égard. En tant qu’adultes, nous envions la jeunesse et la fraîcheur des enfants. Nous voudrions peut-être faire reculer le calendrier pour gagner du temps, mais nous ne voudrions pas perdre nos pouvoirs d’adultes, chèrement acquis.

     

    Jésus de Nazareth nous prévient : le royaume de Dieu, qu’il appelle de sa prière et de ses gestes, nous laisse tous impuissants, comme des enfants. Si les derniers seront premiers, alors nous ne pouvons rien faire pour assurer notre place, tout geste de puissance sera vain et perdu. L’abandon à la bonne volonté de Dieu et de nos semblables est très exigeant.

     

    C’est là que la naïveté des enfants, leur foi désarmante, devient héroïque et évangélique pour nous, les adultes.


    Rodolfo Felices Luna
    Bibliste, Université de Sherbrooke

    Source http://www.interbible.org

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  • Croire en Jésus, croire en Dieu...

      miracle

      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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  • 8ème dimanche du temps ordinaire 27 février 2011

    Abbé Jean Compazieu


    Dieu et l’argent…


    sermon montagneTextes bibliques : Lire 


    « Vous ne pouvez servir le Dieu Amour et le Dieu Argent ». Les deux sont totalement opposés. Dieu et l’argent, voilà deux maîtres entre lesquels il nous faut choisir. En définitive, c’est Dieu ou moi. Ce « moi », c’est mon petit confort, c’est la recherche de l’argent, le souci de la nourriture et du vêtement. C’est le « moi » qui veut être le seul maître chez lui. C’est lui que j’ai tendance à vouloir servir. Ici, le mot « servir » a un sens religieux. Or, la Bible nous dit inlassablement que le seul que nous pouvons servir c’est Dieu. Nous ne devons pas nous faire des idoles car toute idolâtrie fait de nous des esclaves. L’argent peut devenir une idole. Quand on est obsédé par l’envie d’en gagner toujours plus, on en devient vite esclave. Bientôt, nous n’aurons plus le temps de penser à autre chose. Nous devons nous méfier de ce que nous possédons pour éviter d’être possédés.


    Nous vivons dans un monde de plus en plus régi par la finance. La rentabilité passe avant le souci du bien des personnes. Ce n’est pas l’usage de l’argent que Jésus condamne. Il peut être très utile pour nous procurer ce dont nous avons besoin. Mais il sera toujours un mauvais maître. On ne peut pas se le procurer à n’importe quel prix, surtout pas au prix de la violence. Beaucoup pensent qu’avec beaucoup d’argent, ils seront plus heureux. Notre société ne se gêne pas pour attiser ce désir, jusqu’à la frénésie. Certains problèmes matériels seront peut-être résolus, mais l’argent ne peut à lui seul nous assurer l’avenir ni le vrai bonheur. Les biens de consommation que nous accumulons nous laissent toujours insatisfaits. D’autre part, un jour viendra où il nous faudra tout laisser. C’est bien sûr une allusion à notre mort. Jésus veut simplement nous faire comprendre qu’il ne nous sera plus d’aucune utilité.


    En ce dimanche, le Christ vient nous rappeler que notre avenir est dans les mains de Dieu. Il est notre Père, un Père qui aime chacun de ses enfants et qui veut leur bonheur ; il tient à eux comme à son bien le plus précieux. Il prend soin de toutes les créatures qu’il a faites. Il nourrit les oiseaux du ciel. Il habille les fleurs des champs, mieux que ne l’était Salomon dans toute sa gloire. Pour lui, nous valons bien plus que tous les oiseaux du ciel et l’herbe des champs. Il nous invite à en tirer toutes les conséquences : c’est pour nous un appel à nous en remettre à lui dans une confiance totale.


    Concrètement, nous dit Jésus, cessez de vous prosterner devant votre coffre-fort et de regarder vos billets de banque comme des images pieuses. Ne vous faites pas tant de souci. Votre Père du ciel sait mieux que vous de quoi vous avez besoin. Ce n’est pas une invitation à la paresse ou à l’insouciance. Nous ne sommes ni des oiseaux ni des fleurs. Nous avons un cerveau et des bras pour dominer la terre et l’organiser en vue de notre bien et celui du monde. Mais la grande priorité c’est notre vocation d’être à l’image de Dieu. Jésus nous invite à lui donner la première place dans notre vie, la place du Maître, sans nous occuper de nous. Lui s’en occupera bien mieux que nous.


    Cet appel du Christ, il nous faut sans cesse le réentendre et nous en imprégner. Le danger nous guette de perdre de vue l’essentiel et de nous détourner vers des sentiers qui ne mènent pas à la vraie vie mais vers des impasses. Il y a des visions chatoyantes qui ne sont que des mirages. L’important c’est de chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice ; c’est de tout faire pour que Dieu règne en moi et qu’il ait vraiment la direction de ma vie. Il ne cesse de nous appeler à nous ajuster à lui sans nous préoccuper de nous. Nous ne devons pas hésiter à nous en remettre à lui pour tout ce qui nous concerne.


    Cette confiance en Dieu n’exclut pas les peines de la vie en particulier celle des fins de mois difficiles. Mais la foi vient nous délivrer du stress, ou du moins, elle permet de le relativiser, de ne pas s’y noyer. Quand le croyant fait cette expérience, il connaît la paix du cœur souvent promise par Jésus. L’homme vaut bien plus que tout l’argent et les richesses qu’il peut posséder. Ce qui fait la valeur d’une vie, c’est l’amour que nous y mettons. C’est là-dessus que nous serons jugés.


    Notre horizon de croyants, c’est le Royaume de Dieu. Dans le quotidien de nous vies, Dieu est le seul qui est digne d’être servi et adoré. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, faites tout pour la gloire de Dieu » nous dit saint Paul. Quand nous allons faire nos courses sur la marché pour nous nourrir ou nous habiller, ce n’est jamais neutre. Faire le plein du frigo ou de la garde-robe c’est tout à fait légitime, mais c’est secondaire ; c’est tout juste bon à nous libérer le cœur et l’esprit pour que nous soyons attentifs à la vraie priorité, l’amour de Dieu et des frères : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur  » (Mt 6. 21).


    En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur. Quand les soucis nous accablent, donne-nous de mettre en toi toute notre confiance. Apprends-nous à nous libérer de tous nos esclavages et à être des porteurs de ton amour auprès de tous nos frères. Amen

    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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  • La stèle de Mésha, roi de Moab

    Découverte en 1868, la stèle de Mésha livre un témoignage indirect sur l’histoire de l’ancien Israël. Son inscription ne confirme aucun récit biblique mais il éclaire un conflit entre le royaume d’Israël et un état voisin, Moab.

    stele-Mesha.jpg

         La stèle a été découverte à Dhiban (l’antique Dibôn), en Jordanie, sur la rive orientale de la mer Morte. Elle se caractérise par sa forme cintrée et l’absence de représentation figurée, une exception parmi les stèles du Proche-Orient ancien. Le texte compte 34 lignes qui se lisent de droite à gauche, dans un alphabet semblable au phénicien ancien et qui annonce déjà l’écriture des inscriptions hébraïques du VIIIe siècle. Elle est rédigée en moabite, un dialecte très proche de l’hébreu biblique.

    Plusieurs noms israélites

    Le tétragramme YHWH

         La stèle a rapidement retenu l’attention des épigraphistes (les spécialistes des inscriptions anciennes) à cause des noms propres qui y sont inscrits. En plus de la mention de Moab, on retrouve six fois le nom d’Israël et c’est la plus ancienne attestation en épigraphie ouest-sémitique. Le tétragramme YHWH apparaît (en rouge sur l'illustration) au début de la ligne 18. On retrouve également deux fois le nom du roi Omri (le seul roi d’Israël mentionné explicitement sur la stèle) et une fois celui de la tribu de Gad. La présence de tous ces noms propres en fait un document exceptionnel pour éclairer un volet de l’histoire d’Israël.

    Les règnes d’Omri et d’Achab

         Omri et son fils Achab ont régné sur Israël au IXe siècle avant notre ère. Il est probable que le début du règne de Kamoshyat (circa 885-855), roi de Moab mentionné au début de l’inscription, coïncide avec celui d’Omri. La Bible nous dit de ce dernier qu’il était le chef de l’armée (1 R 16,16) avant son accession au trône, mais elle ne parle pas de ses campagnes militaires. La stèle de Mésha comble cette lacune : Omri « opprima » Moab de nombreux jours (ligne 5) et il prit « possession » du pays de Mâdabâ (lignes 7-8).

         Le nom d’Achab n’apparaît pas sur la stèle. Certains spécialistes pensent que cette omission est intentionnelle. Le nom d’Achab est évoqué quand on parle du fils d’Omri qui a maintenu la même politique d’oppression sur Moab (ligne 9). Le roi de Moab a sans doute voulu taire le nom d’Achab à cause du tribut qu’il dû payer au roi israélite (voir 2 R 3,4); la stèle voulait honorer le nom de Mésha, pas celui d’un ennemi!

    Les règnes d’Ochozias et de Joram

         Le court règne d’Ochozias (853-852) n’est pas suggéré par la stèle, ni même celui de Joram (852-841). Mais ils sont peut-être visés à la ligne 7 quand on mentionne de la maison (dynastie) d’Omri. C’est sous le règne de ces rois que Mésha cessa de verser un tribut à Israël (2 R 3,5). Et c’est sous le règne de Joram que la tradition biblique situe une campagne militaire (2 R 3,5-27) pour rétablir l’assujettissement de Moab.
    Le texte de la stèle moabite appartient au genre des « inscriptions commémoratives » qui rappelle les hauts faits d’un souverain. Seuls les événements glorieux, les constructions monumentales et les grands travaux publics sont retenus. Il n’est donc pas étonnant qu’un épisode dramatique pour Moab  comme la campagne militaire israélite n’ait pas été retenu.

    Le règne de Jéhu

         Comme les rois précédents, Jéhu (841-814) n’est pas mentionné sur la stèle. Mais les victoires militaires du roi moabite décrites succinctement sur la stèle ont été accomplies sous le règne de ce roi israélite. En 841, Jéhu dut se soumettre à la puissance assyrienne et n’arrivait plus à contrer les attaques araméennes (voir 2 R 10,32-33). Ce sont probablement ces événements qui sont évoqués quand on lit sur la stèle : « Et Israël fut ruiné à jamais » (ligne 7). Mésha profita du déclin du royaume d’Israël pour reprendre les territoires et les villes annexés par son ennemi. Il va même jusqu’à étendre son territoire en prenant une ville israélite comme Nébôh et en exterminant toute la population (ligne 11) pour annexer le territoire de manière permanente.

    Un débat qui divise les historiens

         L’histoire de l’ancien Israël est un sujet qui divise les historiens depuis plusieurs années. Certaines positions sont irréconciliables. Certains chercheurs prétendent qu’il est impossible de reconstituer l’histoire d’Israël en nous appuyant sur le texte biblique, notre source principale. Ils considèrent la Bible comme un texte au service d’une idéologie religieuse. Et ce jugement négatif sur le texte biblique s’étend aussi à des textes comme l’inscription de la stèle de Mésha car on y parle beaucoup de Kamosh, le dieu national moabite [1].

         Les livres bibliques que nous avons pris l’habitude de qualifier d’historiques (Juges, 1 et 2 Samuel, 1 et 2  Rois par exemple) ne sont pas des livres d’histoire au sens moderne du terme. Reconstituer l’histoire d’Israël à partir du texte biblique n’est pas une tâche facile quand on considère, par exemple, les réécritures successives qu’il a subies. Mais une source externe comme la stèle de Mésha est un document précieux pour éclairer l’histoire de Moab et celle de ses voisins à l’aube de l’extension de l’empire assyrien. L’inscription moabite est aussi intéressante parce que l’interprétation religieuse qu’elle propose des événements qui ont marqué le règne de Mésha est proche de la manière dont les auteurs bibliques ont compris leur propre histoire. De plus, la manière dont on décrit la relation qui lie Kamosh à son peuple ressemble beaucoup à ce que l’on retrouve dans la Bible entre Yahvé et son peuple.

    [1] Voir par exemple T.L. Thompson, The Bible in History : How Writers Create a Past, London, 1999.

    Sylvain Campeau

    Source www.interbible.org

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  • LE SILENCE ILLUMINE LE CŒUR

      meditation au désert

    Le silence de l’homme devant Dieu.

    Le silence facilite le recueillement et permet d’établir un entretien avec le Seigneur bien au-delà des mots. Il fournit à l’homme certains éclairages sur le dialogue qu’il a engagé avec Dieu. Que ce silence intervienne avant, pendant ou après le dialogue, il est porteur d’un sens nouveau, d’une vision plus large mais aussi plus pure. Il est une sorte de mise à distance ou de retrait permettant une ouverture plus subtile, plus fine de tous nos sens. Sorte de maturation intime, de spiritualisation de toutes les « pures ouvertures » dont parle Simone Weil. Etat contemplatif précédant, suspendant ou prolongeant le dialogue avec Dieu. Il nous conduit vers l’expérience de l’écoute totale, de l’écoute de la Parole et du Souffle, vers l’accord entre « ce que je dis et ce que je fais », vers la vision juste des choses avant d’entreprendre.

     

    Le temps mystérieux des 40 jours de silence au désert, introduit Jésus dans sa mission de Verbe. Ainsi, « Celui qui possède en vérité la parole de Jésus peut entendre même son silence »  dit saint Ignace d’Antioche.

    Saint François d’Assise gardera toute sa vie, le goût du silence et des espaces retirés, à cause de la proximité avec Dieu qu’ils favorisaient. L’ermitage pour lui se rapproche plus de l’idée d’une région désertique que de l’habitat propice à la prière car il recouvre le retrait volontaire mais aussi l’absence de négoce humain. L’ermitage est ce lieu où l’intimité est sacrée, est à protéger et à défendre. Lieu où chaque mouvement accompagne la démarche de centration sur Dieu. François a le cœur-ermite mais il n’est pas seul, il est visité par Quelqu’un.[1]


    « L’image nous mène. Nous allons à la solitude extrême. L’ermite est seul devant Dieu. La hutte de l’ermite est l’antitype du monastère. Autour de cette solitude centrée rayonne un univers qui médite et qui prie, un univers hors de l’univers. La hutte ne peut recevoir aucune richesse de ce monde. Elle a une heureuse intensité de pauvreté. La hutte de l’ermite est une gloire de la pauvreté. De dépouillement en dépouillement, elle nous donne accès à l’absolu du refuge.[2]


    Faire silence devant Dieu demande un acte de courage compte tenu de ce qui nous est renvoyé dans ces moment-là car nous avons longtemps inversé notre état originel et adopté une attitude contre nature. La présence du Seigneur n’évacue pas le danger de l’ennemi ! L’homme qui fait silence devant Dieu porte avec lucidité ce dilemme intérieur mais il le porte comme une tension bénéfique. Au plus profond de son cœur, le calme côtoie souvent la lutte, la prière se mesure à l’épreuve du moi à purifier. Le cœur contemplatif se révèle ainsi comme la maison gardée par son ermite qui est l’âme. Elle est gardée aussi par le Seigneur même. Jésus est une force : l’homme bien armé a une maison en sécurité (Lc 11, 14-23) 

    C’est pourquoi François d’Assise voit le corps comme la cellule première du frère ;  l’ermite qui l’occupe étant l’âme.


    « Où que nous soyons, où que nous allions, nous emportons notre cellule avec nous » (LP 80)

    Ce corps, cet « ermite », cette âme sont toujours soumis à un mouvement et à une adaptation, itinérance et permanence se côtoient sans cesse. Mais la cellule physique, dans son côté provisoire, reste un gage de stabilité et de séparation du monde. La tradition présente François ravi en Dieu, dans cet enclos de prière. (LP 84 ; 1C 50 ; LM 9, 2 ; 11,11)  L’intimité sacrée n’a cependant rien de la fermeture stérile sur soi, il suffit de voir la qualité de vie relationnelle de François.


    Le silence de Dieu vis-à-vis de l’homme.

    L’itinéraire solitaire de François d’Assise nous dévoile l’attrait pour le silence dans toutes ses manifestations, y compris le propre silence de Dieu.

    Dans cette quête de dialogue silencieux avec Dieu, nous pouvons parfois éprouver un douloureux sentiment d’abandon faute de ressentir sa présence. Le silence de Dieu ne se fait plus entendre.  Cette absence de « manifestation » n’est-elle pas un silence pédagogique ? Est-ce la marque de sa patience qui nous confronte au vieil homme qui est en nous ? Est-ce pour nous faire sentir l’Absence et ainsi aiguiser notre désir ?

    Cette terrible solitude peut nous entraîner vers un état encore plus profond et indéfinissable suscité par l’inexprimable désir de face à face. Cette solitude est un passage qu’il nous faut franchir pour découvrir une paix dépouillée de tout ressenti humain ; paix qui s’accompagne de la force d’une assise et d’un ancrage dans une liberté et une légèreté indéfinissables. Au plus près du « cœur de Dieu », la communion des silences illumine notre cœur dans la certitude de sa présence et de sa vérité.

    « Il faut bien considérer que le silence mystique de plénitude suppose qu’on a déjà parcouru un long chemin où Dieu manifestait sa présence ».[3]

     

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

     

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    [1] Essai d’Analyse Symbolique des Admonitions de François d’Assise, Pierre Brunette, ofm

    [2] Bachelard, Poétique de l’espace, 46.

    [3] Charles A. Bernard, Théologie symbolique. Paris, Téqui, 1978


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  • Mon Dieu, tu es grand, tu es beau!

     

    Un chant et musique qui nous élève en rendant Gloire au Seigneur !

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