• Fête de la Pentecôte (Homélie)

    Abbé Jean Compazieu

    « O Seigneur, envoie ton Esprit… »

     

     Textes bibliques (messe du jour) : Lire

    Nous venons d’écouter le récit de la Pentecôte tel qu’il nous est rapporté par saint Luc dans le livre des Actes des Apôtres. Il nous parle d’abord d’un violent coup de vent. Il fallait bien ce souffle pour secouer les esprits affligés et délier les langues muettes. Une  pluie de feu était également nécessaire pour embraser les disciples glacés par la peur. Seul l’Esprit Saint pouvait faire sortir ces hommes traqués de leur refuge. 

    Avec l’Esprit Saint, nous avons tout le contraire d’une Église enfermée, repliée sur elle-même. Le pape François nous le dit à sa manière : « Une Église enfermée sent le renfermé. »  Nous sommes donc poussés à sortir « sur les places et sur les parvis » y chercher tous les amis de Dieu. C’est important : tous les hommes sont des amis de Dieu. Il veut que tous soient sauvés. C’est pour eux que Jésus est mort sur une croix. Notre mission n’est pas de « faire croire » mais de témoigner de cette bonne nouvelle. Beaucoup le font jusqu’au martyre.

    Ce qui est merveilleux en ce jour de Pentecôte c’est de voir toute cette foule rassemblée autour des apôtres. Chacun les entend dans sa langue maternelle. L’Évangile est pour tous les peuples ; il est offert aux adolescents comme aux scientifiques, aux banlieusards, aux ouvriers et aux paysans. Il est une bonne nouvelle qui les rejoint tous dans ce qu’ils vivent. Il s’adresse à eux avec le langage de l’amour. L’Esprit de Dieu c’est l’amour personnifié. Saint Jean nous le dit souvent dans ses lettres: « Dieu est amour ».  C’est de  cela que nous avons à témoigner. Dieu aime passionnément ce monde et il veut le sauver. L’année de la miséricorde voulue par le pape François nous invite à avoir ce regard miséricordieux de Dieu « sur nous et sur le monde entier ».

    Dans la seconde lecture, saint Paul  s’adresse aux chrétiens de Rome mais aussi à chacun de nous. Dans un premier temps, il évoque le sort pathétique de l’homme pécheur. Mais avec la présence de l’Esprit Saint en nous, tout est changé. Si nous nous laissons conduire par l’Esprit de Dieu, nous sommes vraiment des fils de Dieu. Ce n’est pas un Esprit qui fait de nous des esclaves et nous ramène vers la peur, mais un Esprit qui fait de nous des fils, des héritiers de Dieu, des héritiers avec le Christ. Bien sûr, il y aura des obstacles et des échecs. « Nous sommes tous esclaves de nos tendances mauvaises. Mais l’Esprit nous en libère et nous aide à pratiquer le bien. C’est ainsi que nous devenons véritablement libres. »

    Dans l’Évangile de ce jour, nous avons entendu les paroles de Jésus au soir du Jeudi Saint. Il annonce à ses disciples qu’il ne les laissera pas orphelins. Il leur enverra l’Esprit Saint. Mais avant toute chose, il leur demande de l’aimer et de garder ses commandements. Quand il parle de « commandements », il ne s’agit pas de contraintes mais de paroles qui sont celles « de la vie éternelle ». L’Évangile de saint Jean distingue deux étapes de la révélation chrétienne : le temps de Jésus et le temps de l’Esprit Saint.

    L’Esprit Saint envoyé par le Père au nom de Jésus va tenir son rôle auprès de ceux qui l’aiment. Son rôle c’est « d’enseigner » toute chose. Il vient nous rappeler tout ce que le Christ a dit et fait. Mais ce n’est pas seulement un « aide-mémoire ». Le plus important c’est de prendre conscience de la portée des paroles et des gestes de Jésus pour notre monde d’aujourd’hui.

    C’est important pour nous qui sommes envoyés pour annoncer l’Évangile. Il n’est pas question de répéter un message appris par cœur. Nous vivons dans un monde qui a beaucoup changé. L’Esprit Saint est la pour nous tous inviter à le rejoindre dans ce qu’il vit. Il vient nous rappeler que ce qui est premier ce n’est pas la recherche du confort, ni l’argent mais la personne. Dans un monde de meurtri par les guerres et les violences, il vient faire de nous des artisans de paix, de réconciliation et de communion fraternelle.

    La Pentecôte nous invite à nous ouvrir à cet Esprit qui nous fait devenir des témoins et des messagers du Christ et de son message d’unité et de paix. C’est ce que nous dit la séquence de la fête d’aujourd’hui : « viens, Esprit Saint en nos cœurs… Assoupli ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid. Rends droit ce qui est faussé. »

    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – Semainier chrétien – Lectures bibliques des dimanches Année C (Albert Vanhoye) – Missel des dimanches et fêtes des trois années (Bayard) – Célébrons dimanche (Editions du Signe) – Cursillos (Internet).

    Télécharger :   Homélie de la Pentecôte

    source http://dimancheprochain.org/
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  • Les visages sont des paysages.

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    D'abord le regard, ce miroir de l'âme où se reflètent les joies, les angoisses et les blessures. Dans ces deux perles vous pouvez découvrir des centaines d'émotions exprimées ou non. Vous pouvez savoir également si la personne emploie un langage de vérité ou se noie dans ses propres mensonges. Les regards qui vous évitent en fait, évitent de montrer leurs fragilités. Ce sont des personnalités peu structurées intérieurement qui refusent de vous regarder dans les yeux. Il ne s'agit nullement de juger mais, de comprendre. Ne point vous fixer, c'est désirer vous échapper. L'individu refuse de s'agripper au rocher vivant des réalités.

    Il fuit votre regard comme il fuit la Vie.

    Les lèvres peuvent se pincer aux événements qui surviennent. Ces deux fruits de velours peuvent exprimer l'approbation, l'inquiétude, l'incertitude, le mépris... Ce sont des lèvres muettes qui parlent sans bruit.

    Elles balbutient avec un mutisme révélateur les sentiments que le corps transmet. A nous de contempler leurs moindres frissonnements.

    Les joues s'empourprent de timidité, de honte, de mal-être, d'incertitudes d'être soi. Souvent, nous les voyons écarlates et lorsqu'elles deviennent neigeuses, la peur les envahit d'une froideur insoupçonnée.

    Le front laisse loger les doutes, les colères rentrées ou nous fait découvrir l'immense relaxation de la personne. Le front relâché abandonne ses tensions internes au temps ensoleillé. Lorsqu'il est froissé, c'est que le cœur en est tout autant.

    Le visage et notamment les yeux sont les premiers organes avec lesquels nous entrons en relation. Imaginez une personne entièrement silencieuse qui vous demanderait d'interpréter ses ressentis.

    Travail de longue haleine et pourtant, de l'ordre de la possibilité pour qui sait observer, sans juger.

     

    En effet, quels sont ces critères à la con qui nous font estimer l'esthétisme d'un visage. Nos esprits sont formatés par les médias qui se permettent de penser pour nous.

    Or, en tant que chrétien, je refuse qu'un organisme quelqu'il soit, même vénérable, puisse émettre quelques jugements sur la façon d'appréhender mes Frères et Sœurs en Humanité.

     Je suis suffisamment adulte et responsable pour aimer même le plus vil individu qui habite sur cette terre-mère, qui est également la sienne.

    Je ne laisserai jamais conduire mes estimations, mes amitiés, mes fraternités par des médias de presse, de télévision ou de radio qui tentent de me mouler dans la cire des conformismes ambiants.

     Le visage humain est un paysage sur lequel nous pouvons demander à l'Esprit-Saint de nous révéler toutes les aspérités ou luminosités.

    Ceci peut sembler futile au prime abord. Mais, sachez qu'une rencontre avec une autre personne devrait ouvrir notre cœur au feu de la prière. Prière silencieuse qui submerge d'Amour l'individu rencontré.

     Et vous constaterez que vos relations s'en trouveront étrangement modifiées. Que vous soyez Directeur, ouvrier, chômeur ou retraité ; la découverte d'une nouvelle personne est souvent source d'inquiétude.

    Mais, si vous savez lire dans le regard d'autrui. Il faut savoir que votre interlocuteur fait exactement la même chose.

    Les lectures sont différentes, c'est tout.

    La prière permet de pénétrer dans un regard sans le violer. Toute la Tendresse de Dieu se dépose doucement en vous pour éclabousser les autres. Je persiste à dire qu'une rencontre doit inciter à prier.

    Mettre Dieu ruisselant d'amour au sein de nos relations même les plus conflictuelles. Voilà, le secret que le chrétien détient de son expérience spirituelle.

    Cela donne une intensité nous faisant plonger dans les murmures de l'âme de notre prochain.

    Nous sommes ainsi, plus attentifs davantage à l'écoute. Nous pouvons constater les yeux s'humidifier de larmes d'un ami qui laisse tomber son masque. Le sourire éclairer soudainement un visage éteint.

    Nous pouvons gravir tous les sommets de l'humanité, en la contemplant avec les yeux de Dieu.

    Mais, pour visiter tous ces paysages, il nous faut une allure apaisée. Soyez en vous-même un lac calme qu'une brise légère vient caresser. Soyez un médicament, une sorte de benzodiazépine, d'anti-dépresseur pour vos Frères. Je puis affirmer que cela est nécessaire lorsque notre Ministère s'exerce au milieu des plus blessés, des plus meurtris de la Vie.

    Retrouvez la gracieuse lenteur du geste sûr et affirmé. Quant à vos réponses et vos attitudes, seule l'authenticité donnent pureté et fraîcheur dans les rapports humains.

    Quant à ce que vous devez répondre, les grâces de l'Esprit saint vous insuffleront ce qu'il faut dire. Ne vous inquiétez point.

    Contentez vous d'admirer la beauté du paysage. Ces visages que Dieu dans son indicible Amour vous donne pour que vous décryptiez derrière les non-dits, les blessures qui s'ouvrent au grand jour.

    Nous sommes des animaux sociaux qui vivons sur la planète Terre pour nous comprendre, nous aider, nous aimer mutuellement.

    Un jour sans amour est un jour perdu pour toujours. Ne l'oublions jamais !

     Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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  • Nous avons retrouvé le manteau de saint François d'Assise

    VIDÉO EXCLUSIVE. Le vêtement du XIIIe siècle a été sorti d'un couvent parisien pour être exposé dans la cathédrale de Marseille. "Le Point" était là.

    PAR JÉRÔME CORDELIER ET PAULINE TISSOT
    Publié le 31/03/2016 à 12:39 | Le Point.fr

    Il n'a jamais quitté le couvent des capucins du centre de Paris, où il est conservé depuis près d'un siècle. C'est dire si la sortie de ce manteau ayant appartenu à saint François d'Assise et son transport jusqu'à la Major, la cathédrale de Marseille, constituent un événement. On le doit à un chef d'entreprise atypique, Joseph Arakel, qui, à partir de rien, a bâti un groupe de transports florissant, Tempo One, et s'est passionné pour saint François. Depuis des années, l'homme traque partout dans le monde, et sur eBay, tous les écrits et oeuvres d'art qui ont trait au « Poverello ». Il en a amassé 1 200, dont certaines pièces très rares, qu'il a choisi d'exposer dans la cathédrale de Marseille, du 1er avril jusqu'au 31 décembre, afin de « transmettre les valeurs de saint François. »

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  • «Jusqu’au dernier moment, Dieu nous cherche», catéchèse

    La parabole de la brebis perdue (traduction complète)

    Audience du 4 mai 2016,capture

    Audience Du 4 Mai 2016,Capture

    « Dans la vision de Jésus, il n’y a pas de brebis définitivement perdues, mais seulement des brebis qu’il faut retrouver. Cela, nous devons bien le comprendre : pour Dieu, personne n’est définitivement perdu. Jamais ! Jusqu’au dernier moment,  Dieu nous cherche », explique le pape François.

    Le pape François a en effet consacré sa catéchèse du mercredi sur la miséricorde dans le Nouveau Testament à la parabole de la brebis perdue, ce mercredi matin, 4 mai, place Saint-Pierre.

    « Le Seigneur ne peut se résigner au fait que même une seule personne puisse se perdre, a expliqué le pape. La manière d’agir de Dieu c’est d’aller à la recherche de ses enfants perdus pour faire ensuite une fête et se réjouir avec tous parce qu’il les a retrouvés. Il s’agit d’un désir impossible à réfréner : pas même quatre-vingt-dix-neuf brebis ne peuvent arrêter le pasteur et le garder enfermé dans la bergerie. »

    Le pape a souligné la dimension communautaire et missionnaire de la parabole : « Nous devrions souvent réfléchir à cette parabole parce que, dans la communauté chrétienne, il y a toujours quelqu’un qui manque et qui est parti en laissant sa place vide. Parfois, c’est décourageant et cela nous pousse à croire que c’est une perte inévitable, une maladie sans remède. C’est alors que nous courons le risque de nous renfermer à l’intérieur d’une bergerie, où il n’y aura pas l’odeur des brebis, mais une mauvaise odeur de renfermé ! Et les chrétiens ? Nous ne devons pas être fermés, parce que nous sentirions mauvais comme ce qui est enfermé. Jamais ! Il faut sortir et ne pas se replier sur soi, dans les petites communautés, dans la paroisse, en se considérant comme ‘les justes’. Cela se produit lorsque manque l’élan missionnaire qui nous pousse à rencontrer les autres. »

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    Voici notre traduction intégrale de cette catéchèse donnée en italien.

    A.B.

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous connaissons tous l’image du Bon Pasteur qui charge sur ses épaules la brebis perdue. Depuis toujours, cette image représente la sollicitude de Jésus envers les pécheurs et la miséricorde de Dieu qui ne se résigne à en perdre aucun. La parabole est racontée par Jésus pour faire comprendre que sa proximité à l’égard des pécheurs ne doit pas scandaliser mais au contraire provoquer chez tous une réflexion sérieuse sur la façon dont nous vivons notre foi. Le récit voit d’un côté les pécheurs qui s’approchent de Jésus pour l’écouter et, de l’autre côté, les docteurs de la loi, les scribes suspicieux qui s’écartent de lui justement à cause de son comportement. Ils s’écartent parce que Jésus s’approche des pécheurs. Ils étaient orgueilleux, ils étaient hautains, ils se croyaient justes.

    Notre parabole s’articule autour de trois personnages : le pasteur, la brebis perdue et le reste du troupeau. Mais c’est seulement le pasteur qui agit, pas les brebis. Le pasteur est donc l’unique véritable protagoniste et tout dépend de lui. Une question introduit la parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? » (v. 4). Il s’agit d’un paradoxe qui induit un doute sur la façon d’agir du pasteur : est-il sage d’abandonner les quatre-vingt-dix-neuf pour une seule brebis ? Et en plus, non pas en sécurité dans une bergerie mais dans le désert ? Selon la tradition biblique, le désert est un lieu de mort où il est difficile de trouver de la nourriture et de l’eau, sans abri et à la merci des foires et des voleurs. Que peuvent faire quatre-vingt-dix-neuf brebis sans défense ? Pourtant le paradoxe se poursuit en disant que le pasteur, une fois qu’il a retrouvé la brebis, « il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi » (v. 6). Il semble donc que le pasteur ne retourne pas dans le désert pour récupérer tout le troupeau ! Tendu vers cette unique brebis, il semble oublier les quatre-vingt-dix-neuf autres. Mais en réalité, ce n’est pas comme cela. L’enseignement que Jésus veut nous donner est plutôt qu’aucune brebis ne peut se perdre.

    Le Seigneur ne peut se résigner au fait que même une seule personne puisse se perdre. La manière d’agir de Dieu est d’aller à la recherche de ses enfants perdus pour faire ensuite une fête et se réjouir avec tous parce qu’il les a retrouvés. Il s’agit d’un désir impossible à réfréner : pas même quatre-vingt-dix-neuf brebis ne peuvent arrêter le pasteur et le garder enfermé dans la bergerie. Il pourrait raisonner ainsi : « Je fais le bilan : j’en ai quatre-vingt-dix-neuf, j’en ai perdu une, mais ce n’est pas une grande perte. » Au contraire, il va chercher celle-là, parce que chacune a beaucoup d’importance pour lui et c’est celle-là qui est la plus démunie, la plus abandonnée, la plus écartée ; et il part à sa recherche. Nous sommes tous prévenus : la miséricorde envers les pécheurs est le style de l’agir de Dieu et il est absolument fidèle  à cette miséricorde ; rien ni personne ne pourra le détourner de sa volonté de salut. Dieu ne connaît pas notre culture actuelle du rebut, cela n’entre pas en cause chez Dieu. Dieu ne rejette personne ; Dieu nous aime tous, il nous cherche tous : un par un ! Il ne connaît pas l’expression « rejeter les gens », parce qu’il est tout amour et toute miséricorde.

    Le troupeau du Seigneur est toujours en chemin : il ne possède pas le Seigneur, il ne peut se faire des illusions en croyant l’emprisonner dans nos schémas et dans nos stratégies. Le pasteur sera trouvé là où est la brebis perdue. Il faut donc chercher le Seigneur là où il veut nous rencontrer, non pas là où nous prétendons le trouver ! En aucune autre manière on ne pourra recomposer le troupeau, sinon en suivant la voie tracée par la miséricorde du pasteur. Tandis qu’il recherche la brebis perdue, il provoque les quatre-vingt-dix-neuf autres pour qu’elles participent à la réunification du troupeau. Alors, non seulement la brebis portée sur ses épaules, mais tout le troupeau suivra le pasteur jusque chez lui pour faire une fête avec les « amis et les voisins ».

    Nous devrions souvent réfléchir à cette parabole parce que, dans la communauté chrétienne, il y a toujours quelqu’un qui manque et qui est parti en laissant sa place vide. Parfois, c’est décourageant et cela nous pousse à croire que c’est une perte inévitable, une maladie sans remède. C’est alors que nous courons le risque de nous renfermer à l’intérieur d’une bergerie, où il n’y aura pas l’odeur des brebis, mais une mauvaise odeur de renfermé ! Et les chrétiens ? Nous ne devons pas être fermés, parce que nous sentirons mauvais comme ce qui est enfermé. Jamais ! Il faut sortir et ne pas se replier sur soi, dans les petites communautés, dans la paroisse, en se considérant comme « les justes ». Cela se produit lorsque manque l’élan missionnaire qui nous pousse à rencontrer les autres.

    Dans la vision de Jésus, il n’y a pas de brebis définitivement perdues, mais seulement des brebis qu’il faut retrouver. Cela, nous devons bien le comprendre : pour Dieu, personne n’est définitivement perdu. Jamais ! Jusqu’au dernier moment,  Dieu nous cherche. Pensez au bon larron ; mais c’est seulement dans la vision de Jésus que personne n’est définitivement perdu. C’est pourquoi la perspective est tout entière dynamique, ouverte, stimulante et créative. Il nous pousse à sortir « à la recherche » pour emprunter un chemin de fraternité. Aucune distance ne peut garder le pasteur loin ; et aucun troupeau ne peut renoncer à un frère. Trouver celui qui s’est perdu est la joie du pasteur et de Dieu, mais c’est aussi la joie de tout le troupeau ! Nous sommes tous des brebis retrouvées et rassemblées par la miséricorde du Seigneur, appelées à rassembler avec lui tout le troupeau !

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

    source www.zenit.org
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  • Fête de l’Ascension du Seigneur

    Abbé Jean Compazieu

     Fête de l’Ascension

    Textes bibliques : Lire

    En ce jour de l’Ascension, nous célébrons le Christ ressuscité qui entre dans la gloire du Père. C’est sa dernière apparition à ses disciples. Désormais, il n’est plus visible sur la terre, mais il reste présent « tous les jours, jusqu’à la fin du monde ». Les apôtres sont pleins de joie car ils sont habités par la présence du Christ. De retour à Jérusalem, ils sont tous les jours au temple à bénir Dieu. Le soir de Pâques, Jésus leur avait donné le souffle de l’Esprit Saint. Au jour de la Pentecôte, ce souffle les transfigurera en témoins inlassables du Christ ressuscité. Avec eux, c’est le temps de l’Eglise qui commence.

    La bonne nouvelle c’est aussi la confiance que Dieu nous fait. Le Christ ressuscité est présent partout. Il est tous les jours avec nous. Mais il n’est pas l’inquisiteur dont il faudrait se méfier. Il n’est pas là pour nous surveiller ni pour brimer notre liberté. Nous sommes créés libres et responsables. Son amour n’est pas écrasant. Il est libérant ; il fait confiance. Il ne cesse de nous dire : « N’ayez pas peur ». Au moment où il se retire, Jésus lève les mains et bénit ses disciples. Il est comme un père qui écarte les bras pour laisser son enfant marcher seul pour la première fois. Son amour nous rend libres. Il fait de nous des hommes et des femmes responsables, adultes dans la foi.

    Cette confiance de Jésus à notre égard n’a d’égal que celle qu’il a pour son Père. Pour Jésus c’est allé jusqu’à la croix. Un tel amour est à la fois source de joie et de souffrance. La confiance est source d’émerveillement. Mais elle est aussi un risque. C’est une aventure qui nous apprend sans cesse à dépasser nos propres limites. La confiance donné et reçue nous grandit et nous rend humbles.

    En ressuscitant Jésus et en l’élevant jusqu’à lui, Dieu confirme que ce chemin est celui de la vraie vie. Accepter le risque de la foi et mettre sa confiance en l’amour de Dieu nous fait passer, avec le Christ, de la mort à la vie. Notre Dieu est un Père plein d’amour qui croit en nous. Il fait de nous des hommes et des femmes libres, capables d’avancer sur le chemin qui conduit à lui. C’est par Jésus et avec lui que nous pourrons avancer sur ce chemin. En d’autres termes, on peut dire que l’Ascension du Christ nous prépare à notre ascension ; cette montée a commencé au jour de notre baptême et elle doit se continuer tout au long de notre vie.

    Cette fête de l’Ascension est une bonne nouvelle pour notre monde qui en a bien besoin. Nous le voyons trop souvent plongé dans la méfiance et le doute. Pour beaucoup, l’avenir semble bouché. Si on veut gagner la confiance, il faut la mériter. Quand la rentabilité et l’efficacité deviennent les maître-mots, cela devient angoissant. Ils sont nombreux ceux et celles qui ne peuvent plus supporter cette situation paralysante.

    Devant tant de souffrances, nous entendons régulièrement cette question : « où est-il ce Dieu dont vous nous parlez » ? Il est bien là, présent au cœur de nos vies. Mais le problème c’est que nous sommes ailleurs. Les apôtres ont été envoyés dans toutes les nations. Leur mission a été de proclamer l’amour vainqueur. Aucune mort ne pourra arrêter sa course. C’est de cela que nous avons à témoigner dans notre vie de tous les jours. Le Christ ressuscité n’est plus visible à notre regard, mais le monde doit pouvoir contempler son visage à travers nous, entendre son message à travers nos paroles et toute notre vie. Et surtout, ils doivent y découvrir quelque chose de l’amour passionné pour tous les hommes. C’est cela la confiance que Jésus nous fait. Alors, ne perdons pas une minute. C’est à chaque instant que nous avons à rayonner cette lumière qui vient de Dieu.

    L’Ascension de Jésus fait naître en nous une grande espérance. C’est une joie très forte que nous ne pouvons pas garder pour nous. Le Christ vainqueur de la mort et du péché veut nous associer tous à sa victoire. Il nous donne chaque jour son Esprit Saint qui fait de nous des témoins et des messagers de son amour. C’est avec joie que nous nous engageons activement à l’épopée de l’évangélisation. Il n’est pas question de conquérir mais de servir et d’aimer au nom du Seigneur qui nous envoie. Nous sommes tous appelés à vivre en ce monde en témoignant de cette Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu.

    En ce jour, nous prions le Seigneur en communion les uns avec les autres. Rappelons-nous que c’est auprès de lui que nous trouvons la source de toute vie et de tout amour. Qu’il nous garde toujours unis à lui pour que nous soyons toujours fidèles à la mission qu’il nous confie.

    Sources : Revues Feu Nouveau, Signes, Dimanche en Paroisse, , Lectures bibliques des dimanches © (A.Vanhoye), Commentaires du missel communautaire (A. Rebré), Homélies pour l’année D (A Brunot)

    source http://dimancheprochain.org/
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  • Homélie du 7ème dimanche de Pâques

    Abbé Jean Compazieu 

    Unis dans une même prière…

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    Textes bibliques : Lire

    Entre l’Ascension et la Pentecôte, les textes bibliques nous invitent à la prière. C’est la seule attitude qui convient à des disciples qui attendent la venue de l’Esprit Saint. Et Jésus lui-même va prier pour nous. Nous nous tournons vers lui en ouvrant nos mains et nos cœurs. Le but de la prière c’est de nous mettre en état de réceptivité au don que Dieu veut nous faire. 

    La première lecture, tirée du livre des actes des apôtres, nous montre la prière d’Étienne, le premier martyr. Il a suivi Jésus jusqu’au bout sans renoncer à sa foi, même devant la menace. Il n’a pas renié le Christ glorifié. Sa prière est pour nous un modèle de confiance. Il meurt en contemplant la gloire du Christ au ciel. En écoutant ce témoignage, nous pensons aux très nombreux martyrs d’aujourd’hui. Leur vie et leur mort nous interpellent : qu’avons-nous fait de notre baptême ? Le Seigneur nous rejoint pour nous combler de son amour ; mais trop souvent, nous sommes ailleurs.

    Avec la deuxième lecture, nous avons une deuxième prière. C’est la prière de toute l’Église au Christ vainqueur de la mort du péché. Nous avons là un message d’espérance adressé à des chrétiens persécutés. Quoi qu’il arrive, rien ni personne ne peut empêcher le Christ de vouloir nous associer à sa victoire. Avec lui, c’est un monde nouveau qui est en train de naître, un monde rempli de l’amour qui est un Dieu. Il faut que cette bonne nouvelle nous remplisse de joie et de confiance malgré les épreuves de la vie. Jésus est à jamais vivant. Nous le supplions : « viens ». Cette prière est déjà exaucée. Mais elle ne le sera pleinement que dans la gloire du Royaume.

    Avec l’Évangile, nous avons une troisième prière. C’est une prière qui nous fait entrer dans l’intimité de Jésus avec son Père. Tout au long des Évangiles, nous voyons que le Christ a régulièrement éprouvé ce besoin de se retirer pour prier, pour être avec le Père. Il y passait de longues heures, surtout au moment des décisions les plus importantes.

    Mais sa prière d’aujourd’hui à une intensité particulière. Jésus prie pour tous les hommes qu’il est venu sauver. Il est presque parvenu au terme de sa mission. Dans quelques heures il entrera dans sa Passion. Il sera arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. Sa prière d’aujourd’hui vient ressaisir tout ce qu’il a fait pour le remettre entre les mains du Père. C’est tous les hommes du monde entier qu’il porte dans ses mains pour les offrir au Père. À travers ses paroles, on sent que Jésus veut prendre soin, encore, de l’humanité. Il veut qu’elle soit unie dans l’amour qu’il est venu inaugurer.

    Jésus confie d’abord au Père ses apôtres. Sa Passion sera pour eux une difficile épreuve, un difficile combat de la fidélité. Il prie pour eux et pour ceux qui recevront leur témoignage : « qu’il soit UN en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » Des communautés divisées sont un contre témoignage qui dit le contraire de Dieu. La prière de Jésus est une prière vraiment universelle parce qu’elle englobe tous les hommes de tous les temps. Elle est aussi universelle que sa mission de sauveur, mission qu’il a confiée à ses disciples et à nous aujourd’hui.

    Cette insistance de Jésus sur l’unité entre les hommes qu’il aime est très importante pour nous aujourd’hui. C’est un appel à faire grandir la fraternité, le partage, la solidarité. Nous sommes tous des enfants de Dieu. Toute atteinte à la communion blesse ce salut qui nous a offert. Ceux qui ne partagent pas notre foi nous regardent vivre. Comment témoigner d’un Dieu amour s’il n’y a pas cet amour dans notre vie ? Nos divisions entre chrétiens nous apparaissent encore plus intolérables lorsque nous entendons cette parole du Christ.

    Tout au long de ces derniers jours qui nous préparent à la Pentecôte, l’heure est donc à la prière. Le Christ nous veut tous avec lui. Il compte sur nous pour adhérer à son désir qui est aussi celui du Père. Viens Seigneur Jésus ! Envoie-nous ton Esprit Saint ! Qu’il vienne affermir notre foi notre espérance et notre charité. Qu’il vienne nous faire vivre de l’amour du Père.

    Sources : Célébrons dimanche (Assemblées de la parole dimanches et jours de fêtes année C) – Revue Signes – Dossiers personnels

    Télécharger : 7eme_dimanche_de_Paques

     


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  • Cette gerbe de muguet pour des combats à mener.

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     Je vous offre cette gerbe de muguet pour des combats à mener. Que ce soient contre le chômage, pour la dignité Humaine, pour le Droit des enfants à vivre dans un nid d'amour, pour le Droit des Jeunes à être reconnus et acceptés tels qu'ils sont...

      Pour le Droit aux personnes âgées de ne pas finir leurs jours dans la déréliction d'un hospice ou d'un mouroir. Nos Droits sont également et surtout, des devoirs.

    Notre devoir de combattre pour un Monde de Paix où la vie ne sera plus menacée par les extrémismes assoiffés de sang.

     Enfin, pour que notre bonne vieille terre recouvre un visage digne où chacun se parlera sans peur des différences, en toute convivialité...

     Tous les combats, quels qu'ils soient, trouvent leur source dans la spiritualité de l'Homme, fut-il incroyant !

     Soyons des combattants pour un monde plus juste et plus Fraternel.

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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