Le père Jacques est un missionnaire de la Miséricorde et, également, curé du Sanctuaire de Notre-Dame de Markowice en Pologne. Pendant de nombreuses années, il a été responsable de Caritas, l’équivalent du Secours catholique polonais de la ville de Gniezno. Cette année, il a été pour la toute première fois au festival Woodstock, en Pologne, en tant qu’évangélisateur.
« C’est bouleversant ! C’est exactement là, juste à cet endroit, pile, au milieu de cette foule, que j’ai ressenti mes émotions les plus fortes. Je me suis enlacé à la Miséricorde du Christ ! »
Le père Jacques témoigne de son expérience et reconnaît que, là-bas, il a rencontré l’Église dont parle le pape François : l’Église comme un hôpital qui accueille la souffrance et accompagne les blessés dans leur douleur.
« Après de nombreuses confessions et conversations, j’ai compris que toutes ces émotions négatives que nous craignons, toutes ces agressions, cette violence comme l’alcool, les drogues, les stimulants ne sont qu’un masque, une forme de fuite ou de mécanisme de défense pour essayer de tenir, face à une immense douleur du cœur », dit-il, ajoutant qu’il ne juge pas le festival de Woodstock. « J’étais juste là en mission ».
« Je suis allé à Woodstock en tant que missionnaire de la Miséricorde, en tant que prêtre et confesseur, pour être avec les gens et parler avec chacun de ceux qui en éprouvait le besoin, voire l’envie. Ceci n’est pas propre à ce festival. S’il y n’y avait pas Woodstock, il y aurait d’autres événements. Le problème de la violence et de la drogue ne concerne pas l’endroit, mais les personnes. Je ne suis pas allé là-bas afin de condamner ou d’instruire, mais uniquement pour servir, et je dois dire qu’à côté de cette grande excitation du rock, j’ai rencontré une grande faim d’amour et un profond désir de Dieu. »
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